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 The Pez's War (terminé)

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Haytham Cassidy
Haytham Cassidy
CAPITAINE BEAU GOSSE
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CAPITAINE BEAU GOSSE

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MessageSujet: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyMer 19 Aoû - 22:06

Pez's War



Je reprends ma vie en main, ou du moins, je fais quelques efforts pour m’en persuader. Hier encore, je célébré, le cœur lourd, le 28e anniversaire de la disparation de ma chère mère. Un anniversaire que j’aurai très bien pu fêter sur place, j’entends par là faire le trajet jusqu’à la nouvelle Orléans pour venir me recueillir sur sa stèle, mais les récents événements survenus au Camp, m’incitent à ne pas trop m’éloigner ces derniers temps. Hormis cette semaine que je passe à New-York. Par chance, j’ai conservé sur place mon appartement, histoire d’avoir un petit pied à terre, si la Grosse Pomme venait à me manquer. J’ai aussi développé sur place quelques amitiés et il m’a été difficile de dire « non » lorsqu’un de mes camarades m’a appelé à l’aide pour le seconder au pub. J’ai pris le premier avion et me voilà de retour à New-York City. L’appartement que je continuais à louer, se trouvait non loin du pub. Ça n’était pas le grand luxe, si on devait comparer cet habitat avec celui qui m’était attribué sur le Camp Jupiter, mais ici la liberté a un autre goût, ici, je ne suis pas soumis aux mêmes lois, ici la danger est moins pesant. Bref, ici, j’aspire à plus de quiétudes et ça fait du bien.

Les jours s’étaient écoulés sans que je ne m’offusque de n’avoir accompli que trop peu de choses. Je m’attelais à aider mon ami. Les soirs venus, paré d’un beau torchon disposé sur l’épaule, j’écoutais les peines et les joies des clients qui trouvaient refuge auprès du comptoir, n’oubliant pas de les abreuver d’alcool pour que la soirée soit rentable. Tout se passait bien, pour une fois, je pouvais me satisfaire de m’embourber dans une normalité qui m’avait, je l’avoue, manqué. Comble de la joie, depuis peu, mes cauchemars avaient cessé d’appesantir mes nuits et semblaient s’espacer à tel point qu’ils commençaient à se faire rare. Je ne peux nier le fait, que je continue à en faire, mais c’est déjà un joli constat que d’en faire moins. Bref, c’est quelques jours sont libérateurs…mais, car il subsiste un « mais » que j’aurai tant voulu continuer à nier. Avez-vous déjà ressenti ce sentiment désagréable, ce picotement dans la nuque, ce petit quelque chose qui vous alerte et vous fait savoir qu'un regard se braque sur vous ? Bien sûr dans certaines circonstances, le regard est agréable, une jeune femme vous sourit, vous en faites de même et après cet échange de bons procédés, vous repartez vivre votre petite vie. Mais toutes les situations ne sont pas agréables et le regard que je sentais braqué sur moi depuis un voir deux jours, n'était pas celui d'une jeune et charmante demoiselle.

Je n'étais sûr de rien, je n'avais pas encore eu le loisir de croisé ce regard inquisiteur que je sentais pesé sur mes épaules, mais je ne doutais pas de son existence et avec les récents événements survenus au Camp Jupiter, je n'étais pas rassuré. Je devais redoubler d'efforts pour ne rien laisser, paraître et piéger celui ou celle qui se cachait pour mieux observer mon quotidien. Nom de code : trou du lapin. Oui, je sais ça n'est pas très glamour de prime abord, mais ça résume bien les choses. Je vais le faire sortir de son terrier et une fois dehors, je lui sauterai à la gorge, espérant obtenir des réponses. Non, mais Haytham, il faut vraiment que j'arrête de me prendre autant la tête, je vais finir par devenir maboule. Et si ça se trouve personne ne m'observe et j'ai inventé cette histoire pour avoir ma dose d'action. Quelle plaie d'être le fils de Mars ! En attendant, c'est ma dose de sucre qui vient à manquer. En effet, j'ai nitraté ma réserve de pez et il ne me reste presque plus rien dans le frigo.

C'est partit pour une activité qui me déplaît, mais dont je ne peux m'exhorter. J'enfile ma tenue de combat et lunette sur soleil sur le bout du nez, je quitte mon appartement pour rejoindre l'épicerie la plus proche. Je salue le commerçant qui tient les lieux et m'enfonce dans les rayons, panier en main. Je commence par m'arrêter au rayon basique, je jette mon dévolu sur plusieurs plats préférés. N'étant pas un bon cuisinier, cette solution de facilité me paraît être la plus adéquate. Puis, sans grande motivation, je longe le rayon suivant pour directement pénétrer le lieu de toutes les tentations, le rayon sucrerie. Il va falloir, être fort, très fort et résister à la tentation.



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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyJeu 20 Aoû - 14:48

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Ce jour était "le" jour. Voilà comment Marvin voyait les choses. Cela faisait des années qu'il remplissait la procédure pour passer agent de terrain et autant d'année qu'on lui refusait ce qu'il estimait être une promotion. Pire : dernièrement, Bobbie avait reçu cette chance alors qu'il avait plus d’ancienneté qu'elle. Tout çà parce que ces supérieurs avaient découvert qu'elle pouvait voir à travers la Brume. C'était franchement injuste.

D'accord, il était loin d'être sans faille, même s'il était plutôt méticuleux dans son travail. L'informaticien repensait amèrement à son erreur concernant le cas du jeune Hope. Une erreur dont il avait caché à ses supérieurs le dernier coup de théâtre de cette histoire pour ne pas risquer de perdre sa place. Dire qu'avec une seconde supplémentaire, il aurait pu supprimer ce mail compromettant... Bref, n'y pensons plus, c'était du passé. Avec un peu de chance, son geste tombera dans l'oubli du Net sans avoir de conséquence.

Marvin était décidé à se tourner vers l'avenir. Un plan saugrenu avait commencé à germer dans son esprit. Puisque ces supérieurs ne lui laissaient pas une chance, il allait la provoquer, cette chance, lui-même. Faire ces preuves en s'imposant dans une mission de terrain, l'idée semblait plutôt bonne sur le papier. Le seul problème est qu'il n'aurait accès à aucun des merveilleux joujoux du département technique. Hormis les lunettes qu'il empruntait encore et encore dès qu'il était question de quitter les locaux sécurisés du DLCEM.

Nom de l'objectif : Haytham Cassidy. Ancien militaire. Marvin l'avait mis dans les affaires à suivre suite à certains rapports concernant ce soldat qui aurait pu trahir une appartenance au monde mythologique. Comme souvent, le potentiel sang-mêlé avait disparu un certain temps sans laisser de traces ou, du moins, des traces trop maigres pour constituer un dossier à transférer aux agents doubles afin que ces derniers puissent tenter une approche. Le dossier Haytham avait donc rejoint la pile impressionnante des personnes à tenir à l’œil qui envahissait son bureau.

Puis, la chance sourit à Marvin. Le dénommé Haytham avait refait surface à New-York où il dépannait quelqu'un à un bar. L'informaticien connaissait la procédure par cœur. Il aurait dû transmettre cette information aux agents doubles qui établirait un contact de confiance après avoir pris en compte les habitudes de la cible. Sauf que cette fois, çà sera lui qui jouera ce rôle. C'était vraiment trop risqué d'essayer d'établir les habitudes de la cible en restant bien à l’abri derrière son écran.

L'apprenti-agent de terrain demanda une permission de congé, prétextant une visite à la famille de quelques jours seulement. Comme il ne prenait quasiment jamais de congé, cela lui fut accordé sans soucis. Personne ne soupçonnait sa tentative risquée grâce à l'aura globalement inoffensive qui lui collait à la peau. Marvin avait eu du mal à ne pas sautiller de joie dans les couloirs. Comme les protagonistes le disaient dans le premier épisode de la série Young Justice : Today is the day !

Il ne lui fallut que quelques heures pour commencer officiellement la phase de planque. Marvin gardait à œil sur la cible en essayant d'établir un plan d'approche. Sa meilleure arme, c'était certainement sa bouille quelconque de petit gars ordinaire mais sympathique. L'informaticien aurait préféré que Dame Nature lui donne des super-réflexes ou une agilité digne des plus grands acrobates, mais, il ne fallait pas se voiler la face, à la place, on lui avait accordé le droit d'être le monsieur tout le monde personnifié. Le genre de personne dont on trouverait la photo pour définir le mot 'ordinaire' ou 'affreusement banal'. Comment bien utiliser la seule carte qu'il avait en main ? Si on pouvait appeler çà, un atout... Se faire passer pour un client du bar ? Le facteur 'alcool' était trop aléatoire, surtout qu'il faudrait en consommer beaucoup et de manière régulière pour entrer dans la catégorie des habitués du lieu. Sans parler du fait que la cible pouvait arrêter ce travail du jour au lendemain, réduisant des jours d'efforts en poussière.
Puis, alors qu'il allait entamer la deuxième soirée de surveillance intensive, il eut un éclair de génie : la meilleure solution était de rester dans son domaine de prédilection, l'informatique ! Immédiatement, il avait allumé son fidèle ordinateur portable (se félicitant de l'avoir emporté dans son kit de planque improvisé) et cliqué sur l’icône "recherche de réseau". L'agent de liaison faillit improvisé une danse de la joie en découvrant qu'une connexion correspondait à l'appartement de la cible.

Après une nuit assez courte puisque le moindre mouvement le faisait sursauter, Marvin décida de changer ces plans pour oser tenter une approche directe. Il allait attendre qu'Haytham quitte l'appartement pour bidouiller sa connexion, ensuite, il devra intercepter l'appel vers l'hébergeur que la cible passerait et, dernière phase du plan, il se rendra sur les lieux en prétendant être la personne envoyée pour résoudre le problème. La dernière partie l'angoissait un peu : Marvin n'avait jamais approché une cible aussi près. Il pourrait chercher des indices dans l'appartement tout en résolvant le bug de connexion qu'il avait lui-même provoqué. Facile... Du gâteau... Oui... Il allait y arriver !

Une chose qu'on ignorait sur Marvin est qu'il possédait le permis de conduire, et même une voiture. Ses premiers salaires étaient partis dans cet achat. Il ne s'en servait quasiment plus depuis la dernière catastrophe mythologique où son statut de piéton lui avait été bien utile. Depuis, il s'en tenait au vélo et aux transports en commun parce qu'il valait mieux ne pas se fâcher avec la planète quand celle-ci s'appelle Gaïa ! Cependant, dans ce cas précis, l'informaticien devait bien admettre que sa voiture offrait un QG idéal. Les sachets et les cannettes vides commençaient à s’amonceler à l'arrière. La main de Marvin brassait les déchets à l'aveugle à la recherche d'une cannette intacte lorsque la cible donna signe de vie en sortant de l'appartement.

Marvin poussa un profond soupir, tel un sportif s'apprêtant à se lancer dans son sprint final. Allez, Marvin, tu peux le faire ! Il coinça l'ordinateur portable dans le maigre espace entre son torse et le volant.

"Allez, allez, dépêche..."
Marmonna-t-il en boucle avec que son regard expert lisait les lignes serrées de code qui défilait et que ses doigts parcouraient le clavier.

Victoire ! Monsieur Haytham Cassidy venait d'hériter de le wifi la plus envahie de bugs de l'histoire. Marvin poussa un soupir de soulagement en refermant le clapet de l'ordinateur. Étape un : succès total ! Maintenant, il pouvait se détendre jusqu'au retour de la cible... C'est alors que son ventre se manifesta. Après avoir déposé son ordinateur sur le siège passager, il fit une fouille de ces réserves de nourriture, mais ne trouva rien. L'agent en planque fit une deuxième tentative en chamboulant la montagne de papier vide avec frénésie. Ce genre d'événement n'arrivait certainement jamais aux vrais agents de terrain !

Marvin n'avait pas le choix, il devait refaire son stock de sucreries et de boisson énergisante afin d'être au top de sa forme durant l'ultime étape de son plan. Après avoir caché son précieux ordinateur et enfoncer sa casquette sur sa tête dans une tentative pour être plus discret, il sortit en quête d'une épicerie (tu parles d'une quête héroïque !). Heureusement, il y en avait une pas très loin. Marvin fit une première halte au rayon boisson pour remplir son panier de cannette en tous genre puis se dirigea doucement vers le rayon consacré aux sucreries. Son regard s'arrêta sur un détail précis : des Pez ! Ou plutôt : la dernière recharge de Pez. Son petit exploit avec la connexion lui avait fait oublier toute prudence. L'agent du DLCEM fonça comme si sa vie en dépendait et sa main se referma sur le précieux Pez... Puis s'immobilisa alors qu'il réalisa que quelqu'un d'autre convoitait sa prise.

"Ah... Euh... Vous le vouliez ?" Bégaya-t-il à l'adresse de l'autre personne.

Son bégaiement avait une explication : l'homme en question était Haytham ! Ce n'était pas du tout prévu, çà. En plus, dans sa tenue de combat et avec des lunettes de soleil sur le bout du nez, il n'avait vraiment pas l'air commode.

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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyLun 24 Aoû - 23:08

Pez's War



Personne n'est inébranlable, pas même le demi-dieu que je suis. Hormis cette "qualité" qu'un être lambda qualifiera "d'incroyable" je suis comme vous, vous ou encore vous qui, assis devant votre écran, lisez avec avidité ces quelques lignes. Oui, je suis un être humain quasiment normal qui a des besoins, ci-compte alimentaires. Et comme chaque être humain, j'ai mes petites faiblesses alimentaires. Les miennes portent le doux nom d'Oreo et Pez. Et comme par hasard, ces deux merveilles se trouvent à l'opposé l'une de l'autre. Moi qui voulais résister, je sais à présent que mes bonnes résolutions risquent de tomber à l'eau. Par chance, mon organisme coutumier de mes petites fringales, tolérera sans mal ce petit excès qui sera vite amorti par une petite heure passée à cogner vigoureusement le sac de boxe, installé dans les réserves du bar. Ou dans le meilleur des cas, une petite heure de sport de chambre pourrait s'avérer tout aussi efficace. Je sens que Karen, va encore m'être utile ce soir. Je vous imagine déjà vous offusquer suite à de tels propos. Hey, nous n'avons qu'une vie, autant bien la vivre et pardonnez-moi d'aimer ce que tout homme "normal" se plaît à savourer. Mais traite de plaisanterie, je dois impérativement terminer de faire mes courses, pour ensuite rentrer et profiter d'un après-midi au calme avant de reprendre du service ce soir au pub. En somme, tout un programme.

Armé de mon panier et de ma liste fictive, j'entrepris, avant de succomber à la tentation de la sucrerie, de faire tout le tour de la supérette pour me dépêtrer de l'essentiel, à savoir quelques boîtes de conserves, des pattes, un peu de charcuterie... Bref, pas de quoi se parer d'une toque. Je n'ai jamais été un bon cuisinier, je n'ai d'ailleurs jamais prétendu l'être et puis comment peut-on réaliser des plats dignes d'un restaurant étoilés avec deux vulgaires plaques électriques et un micro-onde tout aussi primitif. J'ai beau être le fils d'un dieu, il n'empêche que je ne roule pas sur l'or et ça n'est pas avec la petite pension que me verse l'armée, que je vais subvenir à tous mes besoins en matière d'électro-ménager. Mais j'ose imaginer qu'il existe des alternatives pour palier à ces quelques désagréments. D'ailleurs l'une d'elle est inscrite sous la forme d'un numéro de téléphone qui trône depuis quelques jours dans la poche de mon jean. Le propriétaire de ce numéro, un dénommé Joshua était et demeure un client fidèle du pub. Par le plus grand des hasards et au fil d'une conversation, ce dernier m'a fait savoir qu'il se faisait un max de pognon en organisant des combats de freefight. Bien-sûr cette activité qui génère une confortable rentrée d'argent à ce type, n'a rien de légal sur le papier, mais si la confidentialité est de mise, pourquoi pas. La conversation a pris un tournant intéressant lorsque j'ai fait savoir à mon interlocuteur, que l'optique de devoir mener quelques combats en échange de quelques billets, ne me déplaisais pas. Il m'a donc laissé son numéro faisant de sa proposition une alternative aux quelques désagréments qui rendent ma vie new-yorkaise, plus aléatoire que prévue.

Encore soumis à la réflexion, je pousse un long soupire. Vais-je le faire ou non ? Pourquoi m'en priverais-je ? C'est un domaine dans lequel j'ai quelques « prédispositions », alors pourquoi ne pas s'en servir ? Et puis, ça n'est pas comme si mon lien de parenté avec Mars était visible sur mon front. Les mortels ignorent tout (a priori) de l'existence des dieux de l'olympe et de leurs progénitures. Personne n'y verra rien, je me ferais facilement de l'argent et peut-être parviendrais-je enfin à faire la fierté du dieu de la guerre, qui est accessoirement mon père. Ce plan me paraît être le bon, c'est décidé, j'appellerai ce type et je me ferais payer à botter quelques derrières. Amen ! Délesté de mon hésitation, je peux enfin terminer ce pourquoi je suis ici, à savoir la mission course. Je m'active donc pour terminer et reviens sur mes pas pour enfin récupérer la dernière recharge de pez qui me faisait de l'œil lors de mon premier passage. Mais comble du malheur, une autre personne semblait avoir des vues sur MA recharge. Ah oui, ais-je oublier de préciser que cette petite faiblesse pour les sucreries peut aussi, si elle n'est pas comblée, attiser mes pulsions belliqueuses. Je brûle beaucoup de calories de par mes aptitudes, alors oui, je ne prends jamais à la légère une quête de sucrerie. Par chance l'autre n'est pas un bonhomme, j'entends par là, une montagne de muscle, un géant, un colosse, un titan…. Bref, vous l'aurez compris on se rapproche plus du microbe, que du surhomme.

« -Ah…Euh..Vous le vouliez ? »

C'est dingue, en un regard, j'avais suffisamment intimité ce type, pour qu'il ne puisse aligner deux mots sans bégayer.

« -Non sans blague ? Vous êtes un fin observateur bravo ! On va se battre pour cette recharge ou vous allez me la laisser ? »

Je le scrutais de la tête aux pieds, il n'avait rien d'effrayant, pire il puait la banalité à plein nez. Il n'avait aucune chance, si un conflit se présentait à lui. Un type banal, qui menait surement une vie tout aussi banale. Vais-je avoir pitié ?



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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyMar 25 Aoû - 21:03

Pez's War

Les demi-dieux. Des êtres sanguinaires, dangereux. Des personnes en apparence humaine, mais qui avait des pouvoirs incroyablement destructeurs ou qui pouvait carrément manipuler votre esprit. Des gens pouvant prendre une apparence innocente pour mieux vous trompez. Ils ne valaient pas mieux que les monstres. Dans ce combat mythologique, les simples mortels se retrouvaient coincés entre le marteau et l'enclume. Les demi-dieux se moquaient des vies mortelles, dégât collatéral de leur lutte titanesque. C'était ce genre de descriptions peu flatteuses que Marvin lisait à longueur de journée dans les rapports des missions. C'était ce que lui avait assurer ces supérieurs en le recrutant. Tous ces collègues étaient unanimes là-dessus. Donc c'était forcément la vérité.

De son point de vue, Marvin avait toutes les raisons de se sentir nerveux puisqu'un de ces demi-dieux se trouvait à un pas de lui. L'informaticien avait toujours cru que connaître la vérité était le moyen le plus efficace de se protéger contre l'univers mythologique qui l'entourait, mais, dans ce cas précis, Marvin regrettait de connaître l'identité de la personne à côté de lui. Haytham Cassidy, la cible qu'il s'était imaginé approcher afin de montrer à ces supérieurs qu'il était apte à aller sur le terrain. (Accessoirement, Marvin le faisait aussi pour gagner des points auprès de l'agent Lond. Détail, détail.) L'identité du parent divin restait encore non-déterminée, mais, vu les infos qu'il possédait, l'informaticien pariait pour un dieu guerrier ou de la vengeance.

Aaahhh çà... Pour être proche de la cible, il l'était. Sauf que, normalement, les circonstances auraient dû être différentes. L'informaticien avait établi un plan en trois parties et se retrouvait maintenant totalement hors des sentiers de celui-ci alors qu'il venait tout juste de réussir la première phase avec succès. Que devait-il faire ? À nouveau, il était certain que ce genre de désagrément n'arrivait JAMAIS aux véritables agents de terrain. Les vrais agents de terrain dégageaient une aura de cool qui interdisait à l'Univers de leur infliger des ventres qui grondent pendant qu'on est en planque ou de rencontrer la cible plus tôt que prévu.

Sur le moment, il ne sut rien faire d'autre que de bégayer une question dont la réponse semblait pourtant évidente. Ce n'était pas de sa faute ! La surprise et la panique s'étaient liguées pour mettre son cerveau sur pause ! Malgré tout, sa main tenait toujours fermement l'ultime recharge de PEZ du rayon. Tel un noyé s'accrochant à cette bouée de sucrerie.

« -Non sans blague ? Vous êtes un fin observateur bravo ! On va se battre pour cette recharge ou vous allez me la laisser ? »

"On ne va pas se battre pour un PEZ..." Remarqua-t-il aussitôt avec le sourire nerveux de celui qui espérait très fort que cette remarque était une blague. Un sourire qui disparut en voyant la mine sérieuse de son interlocuteur. "Si ?"

Bizarrement, Marvin semblait avoir retrouvé son calme. Ce n'était, en réalité, qu'une illusion de quiétude. En fait, son esprit était dans l'œil du cyclone, coincé dans la zone de tranquillité entre la peur et la panique. Ce qui, au moins, l'aidait à ne plus bégayer. Ou, du moins, à ne plus coincer un 'euhhh' entre chaque mots.

"Vous... Vous avez conscience que si ce cas de figure se produisait, je tiendrais genre..." Il fit une grimace, ce qui en disait long sur le côté pessimiste de son diagnostic. "Même pas une seconde face à vous ?" Il laissa une seconde de blanc, comme s'il voulait faire réaliser au demi-dieu qu'il ne retirerait aucune gloire là-dedans. "Et, de ce fait, que cela serait limite suicidaire de ma part d'insister ?"

Aucune chance qu'il se mette à crier 'non, je préfère mourir que de vous donner ce PEZ'. Si jamais Marvin devait crier une phrase à l'intention de sa cible, se serait plutôt un truc du genre 'vous n'allez pas frapper un type avec des lunettes ?'. Il n'était pas fou. D'ailleurs, comme preuve de sa bonne foi, il relâcha la précieuse recharge de sucrerie.

"Voilà. Il est tout à vous."

Ensuite, l'agent de liaison enfonça sa main libre dans sa poche (l'autre tenant toujours le panier rempli de boisson énergisante) comme s'il voulait montrer qu'il ne comptait pas faire une action en traitre. Pourtant, il resta planté sur place, toujours avec son sourire piteux. À croire qu'il avait besoin de l'autorisation de son interlocuteur pour partir.

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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyVen 28 Aoû - 1:06

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Les humains ! Un sujet épineux pour bon nombre de mes camarades demi-dieux, tellement épineux qu'il n'est pas rare d'assister à des débats plutôt animés lorsque le sujet revient au centre de la conversation. « Il nous haïsse au point de vouloir nous exterminer » « Nous devons les combattre, comme nos ancêtres, qui eux avaient les titans à combattre » « Ils sont nos ennemis » Ces paroles constituent un bref échantillon de ce que j'ai pu entendre lors de ces grands débats, auxquels je préférais ne pas souscrire. Fils de Mars, je suis du genre à vite sortir de mes gongs et les arguments si peu étayés me mettent hors de moi. On ne peut juger tous les humains juste parce que certains, plus que d'autre, ont décidé de nous exterminer. J'ose espérer, peut-être naïvement mais je l'assume, que tous ne sont pas à mettre dans le même panier. Dans ce monde, il y a du bon et du mauvais. D'ailleurs je ne prétends pas être bon, j'ai commis bon nombre d'erreur et à ce que je sache, mes camarades ne m'ont pas jugé pour ça. Les humains ne sont pas tous des êtres abominables, je le clame haut et fort…enfin presque. Pour le moment je n'ai pas eu l'occasion de m'exprimer publiquement sur le sujet, mais ça viendra. De ce fait, je peux vous dire que les humains ne sont pas tous à considérer comme « des êtres sanguinaires et dangereux ». J'ai eu la chance de partager plusieurs mois de ma vie avec des personnes incroyables, des êtres valeureux, courageux, emplies de bonnes valeurs. Et que dire de Sean qui est à ce jour ce qui se rapproche le plus du « meilleur ami ». Il ne faut pas commettre d'amalgame, tâchons de connaître notre ennemi intimement avant d'énoncer des généralités. J'ai beau être le fils de Mars, cela ne m'exhorte point de prôner la paix de temps en temps.

Le type qui me faisait face et qui, ô sacrilège, tenait entre ses mains l'ultime recharge de Pez, n'éveillait aucune hostilité en moi. Il avait beau être là, au mauvais moment, au mauvais endroit, je ne pouvais lui en vouloir d'avoir jeté son dévolu sur la sucrerie. Au contraire, cela me rassurait de voir que d'autres adultes appréciaient cet intemporel distributeur de « plaisir ». Oui je préfère mettre des guillemets pour éviter les amalgames. C'est monnaie courante d'avoir l'esprit tordu en ce moment, mieux vaut prendre des pincettes. Toujours est-il que manquant cruellement de Pez, cette recharge m'aurait été bien utile.

« -On ne va pas se battre pour un pez ? » me lança le frêle petit bonhomme qui me faisait face. Bien motivé à alourdir sa panse, il gardait fermement l'objet tant convoité entre ses petites mains. Si de prime abord, il m'avait paru sympathique, je le trouvais à présent agaçant voir pathétique. Rien ne me revenait chez lui, encore moins ce sourire idiot et nerveux qui venait de paraître sur son visage rondouillard d'homme banal. Je ne flanchais pas et restais imperturbable. Peut-être finirait-il par abandonner le combat mental que nous nous livrions à notre insu. Peut-être prendrait-il ses jambes à son cou si je me montrais un peu plus menaçant. Oui voilà, c'est une bonne idée. Je vais rester là, sans sourciller aussi droit qu'une tour de cathédrale et peut-être aurais-je gain de cause. C'est alors que le « petit » homme réitère sa question et perds instantanément son sourire en constatant à quel point je suis sérieux. (Technique payante à réitérer si besoin est) Pour accroître mon sérieux, qui n'est qu'une façade, je croise les bras sur mon torse et fais mine d'être agacé alors que l'homme me fait comprendre qu'en cas de conflit (physique) il n'avait pas l'ombre d'une chance contre moi.

« - Tiens on dirait que vous avez réussi à aligner plusieurs mots sans buguer. Je dénote une certaine motivation de votre part l'ami, c'est à saluer ! » dis-je en essayant de paraître moins austère. Après tout, ce type aussi plan-plan soit-il, n'a pas l'air méchant et ça ne me ressemble pas de m'en prendre aux plus faibles. Mais avant même que je ne me décide à lâcher l'affaire, mon interlocuteur (peu éloquent) se décide à relâcher la réserve qu'il tenait précieusement.

« - C'était un combat perdu d'avance en dirait ! Bon aller, je suis de bonne humeur, vous pouvez le prendre. J'en trouverai ailleurs, ça n'est pas un problème. Sur ce, bonne journée »

Oui, je suis vaincu, j'ai plié l'échine… Vous ne pensiez tout de même pas me voir batailler pour une recharge de pez ? Je veux bien reconnaître que j'ai du temps à perdre, mais pas pour de telle futilité. Il y a des causes plus nobles dans le monde et laisser ce type s'engraisser un peu plus et une bonne action, si l'on prend le parti de la supérette, qui va se faire quelques dollars supplémentaires. Donc sans plus attendre et fière de ne pas avoir cédé à l'appel du Pez, je m'éloigne pour regagner les caisses. Par chance il n'y a pas grand monde. Ma bonne action m'aurait-elle assuré un bon karma pour la journée ? Peut-être bien, après tout quand on est fils de demi-dieu on peut se permettre de croire à de pareilles « bêtises » Sans plus attendre, je pose le contenue de mon panier sur le tapis roulant, je ne manque pas de sourire à la jolie caissière qui me le rend bien. C'est plutôt rare d'avoir de jolies hôtesses à admirer, en général, ils (j'entends par là la direction) nous colle des femmes proches de la ménopause, pas agréable pour deux sons et souvent expéditives. Cette fois j'ai le droit à la jolie jeune fille, que je serais bien tenté d'inviter à prendre un verre si elle n'avait pas vingt ans de moins au compteur. Tant pis, on ne peut tout avoir et puis les belles filles, ça n'est pas ce qui manque à New-York.

Le son de la caisse enregistreuse me ramène à cette réalité que j'avais fuie durant quelques secondes. Le sourire aux lèvres je m'acquitte du prix à payer, puis m'éloigne de la caisse, avec dans les bras, le sac contenant tout mon nécessaire de survie pour la semaine. En quittant les lieux, je me retourne une dernière fois et croise le regard du type aux Pez. Il vient de s'approcher de la caisse. Étrange ! J'ai comme l'impression qu'il attendait mon départ pour passer à la caisse. Je ne pensais pas être aussi effrayant ! Pauvre petit gars, j'espère qu'il s'en remettra…



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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptySam 29 Aoû - 11:24

Pez's War

Si Marvin avait eu en face de lui une autre personne, il aurait répliqué 'tu n'es pas trop vieux pour manger des PEZ ?'. Ce qui aurait été le comble de la mauvaise foi puisqu'il avait lui-même la quarantaine. Malheureusement, l'informaticien ne se trouvait pas en position de négocier. Ce n'était pas une personne ordinaire qui convoitait la même recharge de sucrerie que lui. Non seulement il s'agissait d'un demi-dieu, fils du dieu de la guerre en plus, mais surtout, il s'agissait de la cible Haytham Cassidy. La personne que l'agent Lond l'avait chargé de chercher. Enfin, à la base, il s'agissait surtout d'assembler des informations et Marvin avait, disons, prit des libertés par rapport à sa mission initiale.

Maintenant, l'informaticien qui jouait aux agents de terrain maudissait les gargouillements de son ventre qui l'avait mené dans cette situation. Marvin n'arrivait pas à y croire. Il avait compromis sa mission de filature uniquement à cause d'une recharge de PEZ ! Bon sang, il allait peut-être se prendre un coup-de-poing à cause d'un PEZ ! Pourquoi est-ce que ces petites choses de toutes les couleurs étaient-elles aussi délicieuse ? Est-ce qu'il exagérait ? On ne savait jamais avec les demi-dieux. On tuait bien des gens pour une cigarette pourquoi pas pour une sucrerie ?

C'est avec un sourire crispé qu'il demanda à sa cible s'ils allaient vraiment se battre pour une recharge de sucrerie. Il espérait vraiment que non. Une petite part de lui essayait de se rassurer en disant que se serait ridicule, mais l'attitude déterminée et sérieuse du fils de Mars ne l'aidait pas vraiment à votre la situation sous un angle optimiste. Alors il tenta de faire appel à la fierté de son interlocuteur (jetant au passage la sienne, de fierté, aux orties). Le résultat fut qu'Haytham croisa les bras d'un air agacé. Ohlala.

« - Tiens on dirait que vous avez réussi à aligner plusieurs mots sans buguer. Je dénote une certaine motivation de votre part l'ami, c'est à saluer ! »

L'informaticien émit un petit rire, du genre qu'une souris pourrait faire si un chat en face d'elle se mettait à dire une plaisanterie. Il n'osait plus rien dire ni même faire quoi que se soit (hormis de garder son sourire figé et nerveux sur son visage), de crainte d'empirer sa situation déjà précaire.

Ne voyant pas si la phrase de son interlocuteur était une bonne ou une mauvaise nouvelle pour lui, Marvin décida de relâcher l'objet de toutes les convoitises afin que le demi-dieu en profite. La suite du plan aurait dû être de prendre ses jambes à son cou, mais, ces jambes refusaient de lui obéir. Alors, il resta planter là en attendant le verdict de sa cible.

« - C'était un combat perdu d'avance en dirait ! Bon aller, je suis de bonne humeur, vous pouvez le prendre. J'en trouverai ailleurs, ça n'est pas un problème. Sur ce, bonne journée »

Qu... Quoi ? Il avait bien entendu ? Marvin ressembla soudain à un poisson qu'on venait de tirer hors de l'eau. Non seulement, il avait survécu à cette conversation, mais en plus, il remportait la recharge ? Avant qu'il ne réalise la bizarrerie de la situation qui ne correspondait à aucun de ces scénarios catastrophe, Haytham avait déjà tourné le dos pour se diriger vers les caisses. Il fallut de longues et interminables minutes pour que l'informaticien retrouve l'usage de ses membres.

Son premier réflexe fut de prendre la recharge de PEZ. Parce que l'appel du ventre était plus fort et qu'il craignait que sa cible ne change d'avis. Ensuite, il se permit de pousser un soupir et se passa une main sur le front où des gouttes de sueur avaient menacé de naitre sous le coup de cette pression inattendue.

Après tout cela, son cerveau et son imagination se remirent en branle avec cette question : que faire maintenant ? La prudence lui conseillait d'attendre qu'Haytham soit sorti pour se diriger à son tour vers la caisse, mais... Il devait être retourné à sa voiture avant que le demi-dieu ne rendre chez lui. Sinon, comment intercepter l'appel ? Mais est-ce que tout ce joli plan était encore d'actualité maintenant que la cible avait vu son visage ? Avec toutes ces interrogations mentales, il devait paraître en arrêt cérébral pour le reste du monde.

La cible approchait de la porte de sortie. Marvin se fit violence pour ordonner à ses jambes de se diriger à son tour vers la caisse. Il ne pouvait s'empêcher de lancer des petits coups d'œil inquiet en direction du demi-dieu... Jusqu'au moment où sa cible se retourna et que leurs regards se croisèrent. L'informaticien baissa vivement le regard pour se concentrer sur ces achats. Il était tellement nerveux qu'il fallut s'y prendre à deux fois pour sortir son porte-feuille. Pendant ce temps, son cerveau s'était branché en mode paranoïaque.

*Oh mon dieu, il sait ! Non, attends, il a aucun moyen de savoir. Mais quel genre de type se retourne avant de partir ? C'est forcément qu'il a un doute.* Pensa-t-il avec angoisse. Ces pensées paranoïaques continuèrent jusqu'à avoir regagné sa voiture.

Bien à l'abri dans son QG de planque mobile, l'informaticien alluma son ordinateur tout en avalant quelques petits PEZ qu'il avait si durement gagnés. Ensuite, il se mordit le pouce en pesant le pour et le contre. Devait-il continuer ou non ? Une lumière indiquait que la cible était revenue. Marvin regardait fébrilement le signal wifi, concentrer sur le flux de donnée dans l'espoir d'y voir un indice sur la suite des opérations. Le coup de téléphone avait-il était passé ou non ? La cible était connectée, çà s'était certain donc, avec tous les bugs que Marvin avait mis dessus, Haytham devait certainement galérer pour accéder à la moindre page web.

"Oh et puis, tant pis, je tente." Lâcha-t-il en voulant sortir de sa voiture... Avant de réaliser que son geste courageux fut bloqué par sa ceinture de sécurité qu'il avait mise par réflexe. Après avoir pesté contre cet nouveau coup du destin, il défit sa ceinture et rangea en toute hâte son ordinateur dans sa sacoche.

Marvin ne pouvait s'empêcher d'être fébrile en comblant la distance qui le séparait de l'immeuble. D'accord, il avait peur. Il était mort de trouille, en fait. Toutefois, c'était ce que vivaient tous les jours les agents de terrains. Le pauvre Geek coincé derrière un écran qu'il était ne pouvait s'empêcher d'être excité devant la perspective de vivre un échantillon du quotidien de ces héros.

"C'est le réparateur." Annonça-t-il à l'interphone en priant tous les dieux existant que le coup de fil avait été passé.

Cette euphorie dura jusqu'au moment où le bruit métallique annonçant qu'il pouvait rentrer dans l'immeuble résonna. Là, après avoir poussé le soupir de soulagement de rigueur, Marvin commençait à réaliser que le danger qui allait de paire avec les missions sur le terrain s'avançait également. Il avala sa salive avec difficulté et grimpa les marches qui le séparaient de la rencontre officielle avec la cible.

L'agent de liaison toqua nerveusement à la porte derrière laquelle vivait un dangereux fils de Mars puis ses deux mains revinrent tenir son précieux ordinateur portable comme s'il s'agissait d'un bouclier.

"Bonjour. Je suis le maître des clés, êtes-vous le cerbère de la porte ?" Déclara-t-il avec un sourire qu'il espérait amicale lorsque la porte s'ouvrit.

Oui, quand il était vraiiimmment très nerveux, il en venait à citer des films cultes. Ghostbuster dans ce cas précis. Était-ce un crime ? Son sourire s'effaça en fixant Haytham. Il devait jouer celui qui ne s'attendait pas à recroiser le demi-dieu. Au moins, son stress serait très crédible.

"Ooohhh. C'est vous." Constata-t-il avec la mine de celui qui ne savait pas si ce fait était une bonne ou une mauvaise nouvelle. L'agent de liaison se fit violence pour ne pas lâcher un 'ce que le monde est petit' ou toute autre intervention qui pourrait l'enfoncer d'avantage.

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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyMar 1 Sep - 1:46

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Je marche tranquillement dans la rue balayée par le soleil et alourdit par une température estivale. D'ailleurs, je me satisfais d'avoir pensé à prendre mes lunettes de soleil. Je peux ainsi profiter de la vue sans être emmerdé. Je peux également laisser mon regard se perdre sur le derrière des jolies filles et ça n'est pas ce qui manque dans le coin. Un, deux, trois, un sourire, un bonjour et je profite de la vue. Brunes, blondes, rousses, il y en a pour tous les goûts. Mais traite de plaisanterie, je ne vais tout de même pas passer toute l'après-midi à reluquer les jolies filles au risque de passer pour un pervers. Donc sans plus attendre et après quelques minutes de marche, je regagne mon appartement. J'entreprends d'allumer le ventilateur et d'entrouvrir la fenêtre pour savourer un air frais on ne peut plus mériter. Passé cette formalité, je récupère mon sac de courses que je déleste de tous les produits que je viens d'acheter. Les oreos sont les premiers à trouver leur place dans le placard, les conserves viennent ensuite leur tenir compagnie. Le rangement n'étant pas ma spécialité, j'expédie très rapidement cette corvée et me rends compte, après avoir vidé le sac que j'ai commis un crime de lèse-majesté.

« -Putain merde! Quel con ! J'ai oublié les bières »

Je peux toujours me consoler en me disant qu'il en reste une fraîche au fond du frigo, mais c'est une consolation de courte durée, car je sais que d'ici peu mon cher et tendre frigo sera délesté de cette ultime survivante et qu'ainsi je ne pourrais plus me rafraîchir comme il se doit. Vais-je donc tourner les talons et faire le chemin inverse, pour une fois encore me rendre à la supérette du coin et y acheter les bières tant convoitée où vais-je rester à attendre qu'elles tombent du ciel ? Hum choix cornélien ! Aller, que Bacchus me pardonne, je n'ai pas la journée. Je lui allumerai un cierge, si j'en ai l'occasion. C'est donc, sans grande motivation que j'enfile ma veste et m'apprête à quitter le taudis qui me sert de logement, mais avant même que je n'ai le temps d'ouvrir la porte, "La chevauchée des Walkyries" de Wagner résonne dans tout l'appartement. Sur le qui-vif, je me précipite sur mon portable, laissé sur la table de la cuisine et décroche sans plus attendre.

"-Oui allô !"

"-Haytham? !"


Je fronce les sourcils, cette voix qui émet à l'autre bout de l'émetteur, est totalement inconnue et n'étant pas du genre à donner facilement mon numéro de portable, je ne peux que m'étonner d'avoir un parfait inconnu à l'autre bout du fil. S'il n'avait daigné prononcer mon nom, j'aurais pu aisément croire à un faux numéro et je ne me serais probablement pas gêné pour lui raccrocher au nez. Mais ça n'était pas le cas, l'homme savait parfaitement à qui il s'adressait, bien que je puisse percevoir une légère hésitation dans sa voix, une hésitation qui perdure lorsqu'il réitère sa question.

"-Oui c'est moi, qui le demande ?" dis-je d'une voix austère

"-C'est Joshua. On s'est parlé l'autre fois au pub. Je vous avez laissé mon numéro. N'ayant pas de nouvelle, j'ai demandé à votre ami Sean, s'il pouvait me donner votre numéro"


"-Oui et c'est chose faite à ce que je vois. Ecoutez je n'ai pas beaucoup de temps-là. Qu'est-ce que vous voulez ?"

Oui bon j'ai un peu menti, hormis la mission que je venais de m'octroyer, il fallait avouer que ma journée était assez calme. Mais je n'étais pas à l'aise à l'idée qu'un parfait inconnu ait mon numéro de portable.

"-Bien, je tâcherai d'être rapide et précis fils de Mars..."

Aussitôt je me suis redressé, mon cœur a loupé un battement et je me suis même surpris à regarder par la fenêtre, comme si à cet instant précis, quelqu'un, posté je ne sais où m'observait.

"-C'est quoi votre délire ?" Dis-je en prenant soin de me pourvoir d'une voix la plus neutre possible.

"-Ne vous en faites pas, je voulais juste un peu ménager le suspens. Je suis des vôtres. Enfin non, je ne suis pas vraiment un demi- dieu mais..."

"-Qui êtes-vous ?" Dis-je en optant pour une voix un peu plus agressive.

"-Vous n'avez pas remarqué les béquilles?"

"-Quelles béquilles?"

"-Les miennes."

"-Ce n'est pas le genre de détail qui retire mon attention désolé ! Bon qui êtes-vous, ne m'obligez pas à réitérer ma demande?"


"-Je suis un satyre."

"-Ah oui un faune !"

"-Non un satyre"

"-Hey l'ami, je ne suis pas grec, donc pour moi vous êtes un faune. De toute façon c'est du pareil au même. Vous avez des cornes et vous puez du goulot."

"-C'Est-ce qui s'appelle des stéréotypes et je pourrais me vexer."


"-Bon vous voulez quoi? Je n'ai pas que ça à faire."

"-Allez vérifier votre boite mail. Je vous ai envoyé... … "

"-Envoyé quoi? Allô ?"


Et une fois encore je me retrouve confronté aux aléas des nouvelles technologies que je maitrise très mal. En d'autres termes, on m'a encore verrouillé mon forfait, car il se pourrait que j'ai omis de payer le mois. Mais piqué par une indomptable curiosité, je ne peux m'empêcher de me ruer sur mon ordinateur pour accéder à ma boîte mail et y découvrir le message du dénommer Joshua. Je m'assoie donc et pianote tranquillement sur le clavier du pc. J'entre mes coordonnés virtuelles avec lenteur et minutie. Oui, je ne suis pas doué avec ce genre de machine, les nouvelles technologies et moi c'est une histoire trop récente pour être sérieuse. Satisfait d'avoir tout tapé sans commettre la moindre faute, j'appuis sur la touche entrée et attends. Une puis deux puis dix secondes passent.

"-Hey ! C'est quoi ce bordel encore"

Une minute vient de s'écouler et je n'ai toujours pas accès à ma boîte mail. J'ai beau ne pas être adepte du monde virtuel, je perçois néanmoins l'ombre d'un problème.

"-Bon bah j'aurai bien appelé le réparateur si j'avais pensé à payer mon forfait ce mois-ci. Foutu technologies." dis-je amer. Une amertume que mon ordinateur aurait pu subir si quelqu'un n'avait daigné sonné à l'interphone.

"-C'est le réparateur!"

"-Le réparateur?" Non c'est une blague? C'est un coup du satyre ça. Ils sont pervers, c'est connu... non fourbe est le mot juste. Oui, ils sont fourbes, la perversion c'est dans un autre domaine. Toujours est-il qu'un type attend derrière ma porte. Sans trop réfléchir, j'appuis sur le bouton permettant au visiteur d'enter dans l'immeuble. Je me prépare déjà à offrir un bel accueil à cet abrutit de faune. Il me prend pour qui? Je ne suis pas à sa disposition. Sans plus attendre, je me poste devant la porte et l'ouvre aussitôt

"-Bonjour. Je suis le maître des clés, êtes-vous le cerbère de la porte ?"

Quelle ne fut pas ma surprise en découvrant l'identité du réparateur

"Ooohhh. C'est vous."

"-Tiens le gars au Pez. Quelle coïncidence ! Entrez si vous êtes comme vous le prétendez, le réparateur!"

Légèrement méfiant, je me décale et laisse entrer ce type. Passée cette action, je referme aussitôt la porte et observe silencieusement "le réparateur"

"-Pour votre gouverne, Cerbère ne garde pas que des portes. Je n'ai pas appelé de réparateur donc soit vous êtes du genre très consciencieux soit vous n'êtes pas réparateur et je penche plutôt pour cette théorie. C'est ce Joshua qui vous envoie ?"



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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyMar 1 Sep - 17:46

Pez's War

C'était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Marvin en eut la confirmation dès qu'Haytham lâchait le mot 'si'. Oh non, il s'était trompé. L'appel n'avait pas été passé. Qu'est-ce qui avait mal tourné ? N'avait-il pas attendu assez ? Ou bien oublier de prendre en compte un autre élément ? Aucune de ces réponses potentielles n'améliorerait la situation. L'informaticien était coincé. Impossible de faire machine arrière. Pour la dixième fois, Marvin se demanda si ce nouveau coup du sort était la routine pour les agents qui étaient confrontés à côtoyer l'ennemi de très près à chaque mission. Quelque chose lui disait que ces derniers s'en sortiraient bien mieux à sa place.

Quoi qu'il en soit, Marvin n'avait d'autre choix que de faire quelques pas à l'intérieur, dans l'antre du demi-dieu romain.

"Merci pour le PEZ, au fait." Bredouilla-t-il alors que la porte se referma derrière lui.

Les mots 'pris au piège' se formèrent très clairement dans l'esprit paniqué de l'informaticien qui essaya de penser à autre chose en lançant des regards curieux sur l'intérieur de l'appartement de sa cible. Marvin avait vu à quoi ressemblaient les différents camps à travers les vidéos des attaques. Il s'était toujours demandé à quoi ressemblait le logis d'un sang-mêlé se retrouvant loin de son refuge protégé par la Brume. Au camp des Romains, tout était strict et bien rangé, il fut donc étonné de ne pas trouver le même ordre spartiate chez Haytham. Le propriétaire des lieux le tira de sa contemplation du décor pour le ramena vite à la réalité.

"-Pour votre gouverne, Cerbère ne garde pas que des portes. Je n'ai pas appelé de réparateur donc soit vous êtes du genre très consciencieux soit vous n'êtes pas réparateur et je penche plutôt pour cette théorie. C'est ce Joshua qui vous envoie ?"

Marvin se retourna vers Haytham en fronçant les sourcils.

"Non... mais... en fait... c'est parce que dans Ghostbuster..." Il allait se lancer dans une explication en avouant être prompte à citer les films cultes quand il était nerveux, mais, tout d'un coup, une horrible vérité s'imposa à lui. "Noooon.... vous ne connaissez pas Ghostbuster ?"

Bizarrement, quand il était question de culture cinématographique, l'informaticien en oublia son bégaiement et, même, son stress pendant quelques secondes. Dans son 'non' rallongé comme pour se rassurer que ce cas de figure était impossible, on pouvait sentir que c'était presque un crime à ces yeux de ne pas connaître le film cité.

"Vous savez bien... S'il y a quelque chose d'étrange dans votre quartier. Qui sait qu'on appelle ?" Nouvelle tentative de la part de l'agent de liaison. Pour lui, il était impensable de ne pas avoir vu Ghostbuster. C'est certainement parce qu'il avait cité une réplique moins connue que le fils de Mars n'avait pas reconnu la référencer. Mais, là, il venait de donner les premières paroles de la chanson phare. Impossible de ne pas reconnaître ! Il guetta une lueur de compréhension dans les yeux de son interlocuteur... Qui tarda à venir. "Non ? Vous ne connaissez vraiment pas ?"

Est-ce que cela serait pertinent d'inscrire dans son rapport que la cible n'avait visiblement aucune culture cinématographique... et était accro aux pez comme lui ? C'était vraiment un choc pour lui. De ce fait, se forcer de se rappeler les autres paroles d'Haytham en fut un deuxième. Sa couverture avait sauté en à peine une minute. Marvin venait très certainement de décrocher un record dans le milieu de la filature.

"Joshua ? Euh, non." Avoua-t-il après une hésitation.

Le sang-mêlé venait de lui fournir une excuse pour justifier sa présence sur un plateau et il n'avait pas saisi cette occasion. Tout simplement parce que Marvin ne se voyait pas improvisé sur un prénom qui ne lui disait rien. Par contre, il allait devoir trouver une autre explication.

"Ok, j'avoue, je ne suis pas réparateur." Concéda-t-il avec une nervosité retrouvée. "Mais je... je m'y connais." L'informaticien poussa un soupir en se passant une main sur le visage comme si la plus grosse malchance venait de s'abattre sur lui, ce qui n'était pas très loin de la vérité. "Bon, en fait, j'étais dans le coin et j'ai voulu... en quelque sorte... squatter votre connexion wifi..." Il se tortilla les doigts en faisant une grimace lorsqu'il finit sa tirade. Ce qu'il venait d'énoncer n'était pas très légal. "Qui n'est pas très bien sécurisé, cela dit, en passant." Ajouta-t-il précipitamment, comme si cette excuse pouvait faire pardonner son geste. Il fallait mieux sécuriser, c'était ce que l'informaticien avait osé répliquer aux agents du DLCEM qui était venu le trouver après que Marvin ait piraté leurs serveurs privés, c'est avec cette phrase et les arguments qui en découlèrent qu'il s'était trouvé mêlé dans toute cette histoire de mythologie antique. Et, quinze ans plus tard, il ressortait la même excuse alors qu'il se retrouvait en face de l'ennemi. Coïncidence ? "Seulement, votre connexion est..." Il poussa le soupir de frustration de celui qui avait essayé de se connecter en vain. "... Rempli de bugs que je n'ai pas su m'y connecté alors, je me suis dit "Marv', çà serait un crime de laisser une connexion dans un tel état' et... me voilà." Conclut-il avec son sourire crispé. "Ok, j'avoue que c'est... plutôt audacieux de ma part... ou fou... ou bizarre... ou complètement dingue." Ajouta-t-il en se passant nerveusement une main dans ces cheveux courts.

Dans sa précipitation de trouver une bonne excuse, l'agent de liaison n'avait pas réalisé qu'il venait de dévoiler une partie de son prénom à sa cible, ce qui devait figurer dans les premières consignes que tout bon agent double se devait de respecter. Marvin était sincère lorsqu'il affirmait que ce serait un crime de laisser la connexion d'Haytham dans cet état. La seule chose qu'il omettait, c'est qu'il était le responsable du crime.

"Alors... euh... Je... Je peux jeter un coup d’œil pour arranger çà ?" Demanda-t-il de nouveau sur son ton nerveux et hésitant en lançant un regard en direction de l'ordinateur du demi-dieu.

Marvin manqua d'ajouter : ou disparaître de votre vie. Il ne tenait pas à donner des idées à un sang-mêlé, fils du dieu de la guerre qui plus est.

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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyDim 6 Sep - 19:59

Pez's War



Quand on est fils de Mars, nous avons par nature beaucoup d'ennemis, donc autant de raisons valables de se montrer méfiant. Il faut être sur le qui-vif, prêt à bondir et souscrire à une bonne police d'assurance. Le danger peut venir de partout, surtout de là où on ne l'attend pas. A titre d'exemple évoquons le fameux et non moins célèbre "cheval de Troie". Qui aurait cru qu'un joli et "accessoirement" immense cheval en bois, puisse être la locomotion de toute une armée ? Ou alors parlons du moustique qui est, loin devant les tigres, les requins et autres animaux féroce, le truc le plus dangereux du monde. Oui, un petit moustique de rien du tout, aurait presque plus de chance de vous tuez, qu'un requin blanc. J'ai beau être un demi-dieu, j'arrive encore à m'émerveiller devant ce genre de trucs. Preuve que jamais rien n'est acquis et qu'il ne faut jamais baisser la garde, ne pas se fier aux apparences. Le danger est partout et peut subvenir à n'importe quel instant. Mais bon je suis armé et je l'attends. Qu'importe sa forme, je le débusquerais. Qu'importe sa taille, je lui botterai le derrière.

A présent, dans une réalité insignifiante, sortit de mes pensées, j'observais avec attention l'homme qui s'était présenté à moi, prétendant être réparateur. Cet homme, a priori insignifiant ne m'étais pas inconnu. Malgré la banalité, les traits de son visage m'étaient familiers et pour cause, au préalable nous nous étions livré, dans cette petite supérette, à un affrontement visant à s'emparer de l'ultime recharge de PEZ. La lutte ne fut pas âpre, tant l'évidence d'une victoire, à ma solde, était incontestable. Mais, je pouvais me targuer de prétendre que ce type n'était pas un moustique, bien qu'il en ait l'apparence. Il ne représentait aucun danger et ne méritait pas de subir les foudres d'un demi-dieux en manque de PEZ. Après j'aurai pu la lui arracher des mains cette foutue recharge et me rendre tranquillement à la caisse pour payer mes achats. C'est une hypothèse tout à fait plausible, quand on connait mon adoration pour ces petites friandises. Mais par chance, aujourd'hui je suis dans un bon jour, je savoure ma journée, le soleil brille, les voitures vrombissent de plus belle, il fait chaud...rien ne viendra enrayer la belle mécanique de ma bonne humeur, rien...enfin presque...

"-Dans quoi ? C'est quoi votre délire ?" dis-je perplexe. J'ignorais ce qu'il venait de me dire, parlait-il une langue étrangère, était-ce une référence à peine voilée à un roman? Non vu sa tronche, je doute qu'il ouvre un livre, hormis s'il y a quelques images pour illustrer le récit. Serait-ce une série ou un film ? Je pencherais plutôt vers cette alternative et au vu de l'expression qu'aborde le "réparateur" j'ai semblerait-il commis un impair. "-Euh non! Je ne connais pas votre ghost je ne sais quoi?"Et il continuait à me regarder avec un air incrédule ce qui avait le don de m'agacer. Non je ne connaissais pas son truc ni même les autres trucs inhérents à l'année de sortie de ce que je pense être un film. Enfant, je n'ai eu que très rarement accès à la télévision (en couleur je précise) et lorsque j'ai par la suite rejoint la Nouvelle Rome, je me suis pendant plus de dix ans, coupé de tout. J'ai donc échappé au mode des années 80, ce qui inclut les films, les séries et autres support médias. Par la suite, je n'ai pas éprouvé l'envie de rattraper mon retard. Bon disons-le franchement, je n'ai aucune culture cinématographique, vraiment aucune à tel point qu'on pourrait me croire arrivé d'une autre planète.

"Non je ne sais pas et je n'ai pas envie de savoir. La seule chose qui m'intéresse, c'est de savoir si oui ou non, j'ai face à moi un mytho. Si oui, sachez que j'ai une sainte horreur des menteurs et qu'en règle générale, je leur fait passé un sale quart d'heure."

Son regard hagard en disait long sur son état d'esprit. Il m'avait menti, c'était une évidence, mais il n'était pas méchant, j'entends par là, pas le genre à faire apparaître une harpie ou autre  créature susceptibles de me tuer. C'était un type, on ne peut plus banal, avec je pense, des références on ne peut plus banales. Rien de bien dangereux en somme.

"-Alors ? J'attends. Si vous ne connaissez pas Joshua je suis en droit de savoir ce qui vous amène ici. De toute évidence et après confirmation, vous n'êtes pas réparateur, mais vous vous y connaissez. Vous n'avez pas l'impression de gentiment vous foutre de moi?"

En signe d'hostilité, je continuais à croiser les bras sur ma poitrine, dans l'attente d'une explication plausible. Si le type n'était pas dangereux, il n'en restait pas moins, un piètre menteur, qui se lança dans une explication fumante à dix kilomètres à la ronde, mais curieux de voir comment il comptait se dépêtrer, je le laissais parler.

"-Donc vous avez squatter ma connexion wifi, ce qui, à ma connaissance, n'est pas légal. Et en plus vous avez le culot de me sortir que ça n'est pas très bien sécurisé. Vous êtes quoi, un hacker?"

Il était nerveux, je suis même prêt à parier que si je continue à le cuisiner de la sorte, il se pissera dessus. Non je ne vais pas oser? Si? Ah mais c'est tellement drôle.

"-J'attends ma connexion est quoi?" dis-je en fronçant les sourcils.

"- ...Remplit de bugs que je n'ai pas su m'y connecté alors, je me suis dit "Marv'" ça serait un crime de laisser une connexion dans un tel état et...me voilà"

Le sourire crispé ne présageait rien de bon. Essayait-il de s'en convaincre, ou m'avait-il servis la vérité sur un plateau d'argent? J'étais, à cet instant, incapable de savoir. Il ne représentait aucun danger, mais semblait étrangement nerveux à chaque fois que la parole lui était accordée.

"Alors... euh... Je... Je peux jeter un coup d'œil pour arranger çà ?" Il me sortit de ma réflexion m'obligeant ainsi à prendre une décision quant à la suite de cet étrange entrevu.

"-Ok Marv, si c'est votre vrai prénom, faites donc, jetez un oeil, moi-même je vous garde dans le viseur. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens le mensonge à plein nez dans cette pièce. En général je suis assez doué lorsqu'il s'agit de débusquer les menteurs."

Je devais continuer à le peser de ma présence, à tenter d'éclaircir les zones d'ombres qui trônaient
autour de ce type, quitte à le mettre vraiment mal à l'aise.



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MessageSujet: Re: The Pez's War (terminé)   The Pez's War (terminé) EmptyMar 8 Sep - 20:49

Pez's War

Ghost je ne sais quoi ? Marvin n'en croyait pas ses oreilles. Ne pas comprendre sa première référence, passait encore. Ce n'était pas vraiment la première citation qui venait à l'esprit lorsqu'on évoquait la franchise Ghostbusters. Ne pas reconnaître les premières paroles de la chanson ? Là, on commençait à toucher du doigt un problème. Mais, dans le cas présent, même le nom ghostbusters ne disait rien à son interlocuteur ! Marvin n'aurait jamais imaginé vivre une situation. Qui ne connaissait pas les célèbres chasseurs de fantômes ? C'était virtuellement impossible. C'était une certitude qui venait de s'écrouler. Haytham avait vécu dans une grotte ou quoi ? Hum, rectification, vivre dans un camp isolé du monde et protéger par une barrière magique pouvait éventuellement expliquer. Enfin, quand même... Ghostbusters ! Non, non, non, l'Univers ne pouvait permettre de ne pas avoir vu ce film, de ne jamais avoir entendu cette chanson, de ne pas savoir de quoi on parle en entendant ce nom.

L'avantage, c'est qu'avec cette information ahurissante, il en avait oublié la précarité de sa situation. C'est-à-dire qu'il s'était doublement grillé auprès de sa cible. Premièrement, en rencontrant la dite cible beaucoup trop tôt puis en ignorant si le réparateur avait été appelé ou non. En s'obstinant à maintenir une mission aussi improvisée que compromise, Marvin s'était piégé tout seul. Cette réalité revint à son esprit avec la violence d'un coup-de-poing lorsqu'Haytham parut agacé de sa surprise face à l'ignorance cinématographique du fils de Mars.

"Non je ne sais pas et je n'ai pas envie de savoir. La seule chose qui m'intéresse, c'est de savoir si oui ou non, j'ai face à moi un mytho. Si oui, sachez que j'ai une sainte horreur des menteurs et qu'en règle générale, je leur fait passé un sale quart d'heure."

L'angoisse revint à toute vitesse. Le mensonge du réparateur n'allait pas tenir longtemps. En fait, il n'avait pas été crédible ne serait-ce qu'une seule seconde. Que devait-il faire ? C'était qui se Joshua ? Un autre demi-dieu qui pouvait débarquer à tout instant ? Est-ce qu'un autre agent du DLCEM avait remonté la trace du fils de Mars ? Les deux hypothèses seraient terriblement embarrassantes pour lui. En parlant de situation embarrassante... Il commença par avouer l'évidence : qu'il n'était pas réparateur, mais qu'il s'y connaissait. À peine avait-il bredouillé ce début d'excuse que la cible le corrigea avec une hostilité manifeste.

"-Alors ? J'attends. Si vous ne connaissez pas Joshua je suis en droit de savoir ce qui vous amène ici. De toute évidence et après confirmation, vous n'êtes pas réparateur, mais vous vous y connaissez. Vous n'avez pas l'impression de gentiment vous foutre de moi?"

Pour toute réponse, Marvin émit un rire nerveux en se massant tout aussi nerveusement le cou. Puis il se lança dans une explication qui lui paraissait plausible. Enfin, qui paraissait plausible dans sa tête. Squatter une connexion quand il n'avait lui-même pas de wifi, ce n'était pas la première fois qu'il le faisait donc, pour lui, c'était un mensonge crédible. Il se doutait que cette histoire ne plaise pas à sa cible, mais mieux valait avouer cela que de déclarer faire partie d'une agence ultra-secrète.

"-Donc vous avez squatter ma connexion wifi, ce qui, à ma connaissance, n'est pas légal. Et en plus vous avez le culot de me sortir que ça n'est pas très bien sécurisé. Vous êtes quoi, un hacker?"

Marvin passa de la gêne d'avoir conscience de faire quelque chose de pas très légal au choc sincère de se faire traiter de hacker.

"Je ne suis pas un hacker !" Protesta-t-il. "Les hackers sont des gens qui s'introduisent dans les ordinateurs des autres alors que moi je... euh... je... euh... Je suis juste quelqu'un qui ne peut pas vivre sans connexion internet !"

La fin de sa phrase sonnait comme un cri de désespoir. Ensuite, il lança un coup d'œil désespérer en direction de l'ordinateur d'Haytham en demandant s'il pouvait jeter un coup d'œil pour arranger çà, maintenant.

"-Ok Marv, si c'est votre vrai prénom, faites donc, jetez un oeil, moi-même je vous garde dans le viseur. Je ne sais pas pourquoi, mais je sens le mensonge à plein nez dans cette pièce. En général je suis assez doué lorsqu'il s'agit de débusquer les menteurs."

Le sourire crispé refit son retour sur son visage nerveux.

"Quoi ? Vous avez une espèce de super pouvoir de détection de mensonge genre garante de cautions qui aurait été promu Shérif en se retrouvant coincé dans une petite ville perdue du Maine ?" Tenta-t-il de plaisanter.

Marvin se doutait bien que cette nouvelle référence allât faire un bide. Quelqu'un qui n'avait pas vu le film culte de Ghostbusters ne pouvait connaître une série plus récente comme Once upon a time. C'était vraiment plus fort que lui. En voyant que sa tentative de briser la glace fit un flop, le sourire de l'informaticien disparut en un éclair pour retrouver sa mine cent-pour-cent soucieuse.

"En fait, c'est Marvin. Marv, c'est parce que je... euh... me parlais... dans ma tête." Précisa-t-il en illustrant son propos avec un geste en se tapotant la tempe. Il se racla la gorge avec embarras. "Bon... euh... je vais regarder alors... d'accord ?"

Sa mission de base était d'en profiter pour fouiller l'ordinateur de la cible et obtenir des informations. Il aurait pu le faire depuis l'habitacle de la voiture, bien à l'abri, mais, dans un excès de zèle, il avait pensé que l'appartement contiendrait également des indices. Dans les faits, c'était impossible de faire ce genre de chose quand vous aviez le regard suspicieux d'un demi-dieu rivé sur vous.

Marvin se concentra sur l'ordinateur, essayant de gommer la présence pesante de la cible dans son dos. Tandis qu'il retombait dans un domaine où il excellait, l'agent du DLCEM retrouva petit à petit son calme. C'est alors qu'il rencontra un problème imprévu. Encore un. Mon... Dieu... Le problème ne venait pas uniquement de la connexion. Ces bugs-là venaient de lui donc il pourrait s'en défaire facilement. Mais cet ordinateur... Cet ordinateur... Mon dieu !

"Est-ce que les termes anti-bots vous disent quelque chose ? Est-ce... est-ce... vous avez installé des logiciels pour protéger votre ordinateur ?" Demanda-t-il sur un ton entre l'incrédulité et le reproche. Le reproche l'emporta sur la fin alors qu'il désignait le pauvre ordinateur d'un geste de la main comme s'il s'agissait d'un petit chiot tout mignon qu'on avait maltraité.

Comme lorsqu'il avait appris qu'Haytham ne connaissait pas le mot Ghostbuster (et encore moins la saga qui en découlait), toute trace de stress semblait s'être temporairement évaporé. Marvin prenait deux choses extrêmement importantes : la culture geek et son travail. L'informaticien oublia qu'il avait affaire à un demi-dieu, fils du dieu romain de la guerre. Il avait surtout en face de lui quelqu'un qui ne prenait pas soin de son ordinateur.

"Franchement, voir un ordinateur dans un tel état... Çà me donne presque envie de pleurer."

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