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 Double Face (Mosar)

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Monet L. Kaplan
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MessageSujet: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptySam 19 Nov - 17:10

Une nouvelle journée pleine de joie commençait pour Monet Kaplan. Elle bossait chez elle durant toute la semaine, on lui avait accordé cela après la crise terrible qu'elle avait piqué avec Mercedes au bureau. Et étrangement, depuis trois jours, tout allait mieux. Elle se  leva de son lit, pétillante. Elle enfila sa paire de chausson moelleux, commença à faire son thé et alluma la télévision. Elle tomba sur une émission des jeunes chanteurs américains des années 2012-2013 qui n'avaient pas percés. Curieuse elle écouta quelques minutes Chinese Food avant de changer de chaîne, agacé par la nullité des paroles. La matinée se passa sans encombre. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas eu tout ce temps pour elle, tout cela lui paraissait presque irréaliste. A seize heures un de ces collègues de bureau devait venir passer chez elle. C'était plus pour discuter que pour bosser, mais elle avait à cœur d'être en tenue de travail quand il viendrait. Sauf qu'évidement, tout se cassa la figure. À quinze heures trente précise. On sonna. Et naïve, elle alla ouvrir, pensant que Timothé serait en avance. Et ce n'était pas Timothé. Mais un garçon au visage rond, la vingtaine, des yeux bleus certes très beaux mais qui avait ce elle ne savait trop quoi de... trop... il semblait... heureux de la voir ?

- MA MONET !
- Pardon ?

Monet fut tellement surprise que quand il entra chez elle avec un bouquet de roses rouges (ces favorites, comment savait-il?) qui eut du mal à franchir la porte, elle le laissa faire. La porte se referma et elle regarda le jeune homme s’extasier devant la décoration de son salon. Elle avait toujours une arme à disposition si besoin mais...

- Vous êtes un livreur ?
- Monet, enfin ! Nous nous sommes déjà rencontrés !

Ah, oui. En effet. Elle avait déjà croisé ce type. Ou plutôt ce grand malade. Leur première rencontre (brève) ressemblait presque au début d'une comédie romantique. Deux personne qui se heurte dans la rue. La femme tombe, l'homme l'aide à se relever et là, c'est le coup cœur. Sauf que le coup de cœur n'avait fonctionner qu chez lui. Ce jour là elle avait cru rêver tant la situation paraissait irréaliste. Il lui avait aussitôt confié qu'elle était la femme se sa vie, elle lui avait donné un coup de sac à main et était partit énervée.

- Comment avez vous...
- Je vous ai suivis ! Vous êtes si belle !
- Je vois.
- Vous habitez dans un endroit fabuleux ! Je suis sur qu'il sera parfait pour nos enfants !
- Pardon ?

Elle n'eut pas la force de sortir son arme et de le menacer. Ni même de l'engueuler un grand coup. Non. Non il était trop... heureux ? Elle avait l'impression de rêver. Non non, elle ne rêvait pas l'homme s'était approché d'elle dans l'espoir sans doute de recevoir un baiser de sa part mais elle le repoussa.

- Mais... SORTEZ DE CHEZ MOI !

Cet homme était dingue. Il se faisait des films. Et visiblement elle en était l'héroïne principale. Et elle n'en était pas du tout flattée. Des hommes qui lui avait fait des avances, qui l'avait dragué, il y en avait eu. Autant de refus que de cœurs brisés. Mais des cas comme ça... Elle devait bien l'avouer, elle atteignait des sommets. L'homme avait posé son immense bouquet sur la table de sa cuisine en sautillant. Ce fut plus fort qu'elle, elle le saisit et au moment d ele jeter à la poubelle aperçus une petite carte. Avec sa photo. Une photo d'elle à côté de ce grand malade. Clairement, on voyait que le découpage avait été fais... par un logiciel type paint. Et que rien n'allait. Elle leva des yeux ronds vers l'homme, tout sourire. Rien ne le choquait ou... ? Il était fou, voilà tout.

Ding Dong.

Timothé ! Elle n'avait jamais été si heureuse de voir un de ces collègues arriver chez elle. Le maboul en revanche... il sembla filer dans sa chambre (il allait s'en prendre une...) dès que Monet eut ouvert la porte. Timothé apparu alors et... la mâchoire de Monet se décrocha dès qu'elle vit l'homme à ses côtés.

- Toi ?!
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César A. Delange
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyDim 11 Déc - 14:15

Caesar était si heureux… Il marchait dans la rue, peinant à avancer à cause de l'immense bouquet de fleurs qu lui encombrait les bras. Il avait fait des recherches après ce jour-là, il avait fouillé tout Internet dans l'espoir de la retrouver, de poser un nom sur ce beau visage, une adresse sur ce corps si charmant… C'était elle, il le sentait. Cette femme était la femme de sa vie, non mieux ! son âme-sœur. Caesar était tombé dans la spirale de l'amour et il n'allait rien faire pour s'en sortir. Il voulait seulement la sentir l'emporter. Caesar ? Caesar était un clone qui n'en avait pas réellement conscience. Il se sentait vivant, il sentait qu'il avait un passé et un avenir (avec Monet Kaplan, clairement), et il sentait aussi qu'il avait un ennemi à abattre. Ce frère si mystérieux qui lui ressemblait tant, qu'il n'entrevoyait que dans ses souvenirs… Oh Caesar allait le trouver un jour car Monet n'était qu'à lui et à lui seul, et certainement pas à… César. Il sonna, trop heureux de revoir sa chère et tendre.

« On va où déjà ? » « Chez une collègue César. Mais tiens-toi bien s'il te plaît, joue ton rôle, sois sage... » « Non mais ça va, j'ai pas huit ans non plus. » Timothé glissa un cou d’œil vers son petit frère, déguisant la peur qu'il ressentait à son encontre en affection. Garder César près de lui, ce n'était qu'un plan. D'accord, il ne voulait pas non plus livrer sa seule famille au DLCEM pour qui il travaillait, mais César était avant tout utile. Si naïf, si facile à manipuler, même contre les siens… C'était simple, le petit Delange croyait tout ce qu'il pouvait bien lui raconter. Il se perdait dans ses espoirs, il était… manipulable à souhait. Et Timothé avait beaucoup de secrets à cacher. César était peut-être naïf mais il restait spécial, comme tous ceux de son espèce, et Tim n'avait toujours pas trouvé de quoi il était capable ni qui était sa mère divine. Quelque part, cette ignorance l'irritait. Sans ces données, il n'était pas en mesure de parfaitement contrôler son frère. Il répondit au sourire de sang-mêlé et montra l'immeuble. « C'est là qu'on va. Évidemment, tu gardes tes petites… particularités pour toi, n'est-ce pas. » César ne prit même pas la peine de répondre. Timothé se demanda s'il allait lui dire qu'il avait couché avec Diana. Il savait combien son frangin tenait à elle et…

La porte s'ouvrit sur une blondinette qui devait avoir approximativement son âge. César lui adressa un grand sourire, habitué à la longue à feindre la joie de suivre son frère dans tous ses rendez-vous. Sauf que visiblement, la femme en face n'apprécia pas. « Moi ? » L'espace d'un instant, il se demanda même si elle n'allait pas lui mettre un point ou une connerie dans le genre. L'instinct de survie le poussa à reculer d'un pas. « Vous vous connaissez ? » Timothé semblait perplexe mais il entra tout de même, entraînant dans la foulée César dans le salon. « Euh non, pas à ce que je sache... » César avait beau dévisager Monet Kaplan, il ne l'avait jamais vu de sa vie. Il côtoyait assez peu les collègues de son frère, il n'était qu'indic lui, le genre de type officieux qui aidait à sa façon (en l'occurrence simplement pour rendre service à son frère parce qu'il le pouvait et parce que ça lui donnait l'impression d'enfin faire partie de la famille, de faire quelque chose pour son père biologique).
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Monet L. Kaplan
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyMer 28 Déc - 20:14

Évidement Timothée eut l'air surpris de sa réaction. Visiblement, il ne devais pas être au courant des agissements de son... frangin ? Oui, il lui semblait bien qu'il avait un frère. Et bien il n'allait pas être déçu de découvrir que son jeune frère n'était qu'un vulgaire stalkeur qui la harcelait à moitié et qui fantasmait sur elle presque tous les jours, toutes les heures toutes les minutes et, elle en mettait sa main à couper, à chaque secondes de sa piètre existence. Et qu'il jouait bien la comédie ! Elle ne pouvait pas le nier, ce garçon avait un air parfaitement surpris sur le visage, il jouait à merveille son rôle. Un véritable acteur. Ce qui ne fit que l'agacer encore plus. Monet déjà rouge tomate passa rouge cramoisie, complètement hors d'elle.

« Oui, toi ! Comment tu peux être là alors que... Tu étais chez moi il y a deux secondes ! Juste là ! »

Elle agita le doigts vers son salon, tout en les laissant entrer. Elle referma la porte, renfrogné. Non. Quelque chose n'allait pas bien là-dedans. Ou il avait un frère jumeau ou... Ou son collègue lui faisait une blague pas drôle du tout ?

« Tu viens juste d m'offrir un bouquet et je... tiens, il est là, dans la poubelle ! »

Évidement le bouquet avait disparue sans quoi, tout aurait été beaucoup plus simple. Elle était à deux doigts de s'arracher les cheveux quand elle remarqua la carte qui accompagnait le présent restée sur la table de la cuisine. Elle la saisit et l'ajouta sous le nez de Timothée, puis du jeune homme.

« Ah ah ! Voilà ! Si c'est pas une preuve de vos agissements malsains ! »

Elle en avait oublié la raison de la venue de son collègue. À vrai dire maintenant elle s'en fichait pas mal,elle voulait juste savoir pourquoi lui était là, pourquoi il avait l'air de ne comprendre rien à rien, pourquoi Timothée lui aussi paraissait surpris bref, quel était encore cette histoire à dormir debout. Un bruit se fit entendre dans sa chambre et la fit sursauter. « Qu'est ce que... » Durant un bref instant elle se demanda si elle n'avait pas rêvé. Après tout, ils n'étaient que trois dans son appartement. Le collègue, le dingue et elle. Mais quand le bruit se répéta, elle ne pu s'empêcher d'avoir un doute. Y avait-il encore quelqu'un qui était rentré chez elle à l'improviste ? Si oui,elle allait devoir changer les serrures, et vite. Et le tout provenait de sa chambre. Peut-être avait-elle tout imaginé, elle avait l'esprit et l'imagination fertile ces temps-ci.
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César A. Delange
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyJeu 9 Mar - 9:34

Caesar caressa les draps du lit, sentit les coussins et ouvrit une armoire pour admirer les sous-vêtements de sa belle. Monet Kaplan était tellement parfaite… En un mot, il l'adorait. Il en était fada, il ne pourrait plus se passer d'elle désormais. Elle serait sa princesse, qu'elle le veuille ou non. Mais Caesar avait confiance : elle répondrait à son amour débordant et envahissant. Il attrapa une petite culotte, si charmante, pour en toucher les coutures. Celle-là, il l'aimait bien, il allait la garder. Les voix qui provenaient de l'entrée l'arrachèrent de sa contemplation et il traversa la chambre à pas de loup pour glisser un œil dans l'entrebaîllement de la porte. Ah ! C'était lui. C'est ce frère maudit, ce César qu'il haïssait du fond de son coeur. Rien ne le trompait : il le détestait. Pourtant… Ses souvenirs étaient un peu trouble à ce sujet mais il n'avait qu'une envie : le voir mort. Et le voir discuter avec Monet Kaplan le mit hors de lui : c'était sa femme, sa vie. Ce stupide petit frère n'avait pas le droit de s'imiscer dans ses affaires. Le ton de Monet réconforta Caesar. Il n'était que l'incarnation de la haine que César pouvait nourrir contre lui-même après tout, même s'il n'en avait pas conscience. Le clone entrouvrit la fenêtre et regarda par en bas comment il pourrait s'échapper. Ce serait facile. Il récupéra le bouquet de fleurs dans la poubelle, vérifia qu'il ne restait aucune trace de son passage, puis fila. L'affrontement n'aurait pas lieu aujourd'hui, pas encore. Pas devant Monet.

Quelques pas derrière Timothé, César observait la collègue avec un mélange de timidité, de peur et de perplexité. Il était certain de n'avoir jamais vu cette femme de sa vie et voilà que celle-ci… Il supposa qu'elle n'avait pas toute sa tête, ce qui lui parut bizarre : les collègues de son frère aîné étaient tous très rigoureux, terre à terre, tout ce qu'on voulait. Pas à moitié perché comme elle. « Chez vous ? On ne s'est jamais vu, madame. » Bizarre d'appeler madame une nana plus jeune que lui mais il était pressé de mettre un peu de distance là où Monet semblait l'oublier. « Non c'est vrai Monet, c'est la première fois que tu rencontres mon petit frère, César. Enfin, je crois. » Timothé glissa un regard suspicieux en direction du fils d'Até. « Ah oui, flagrant le bouquet. » Seul un vieux bout de salade défraîchi traînait au sommet des ordures. « Un bouquet de salade, sans doute ? » L'agacement avait remplacé le reste et César croisa les bras. « Bon c'est bon César... » Et Tim, Tim qui passait sa vie à vouloir qu'il la ferme… Dans le fond, César adorait son frère mais ça ne les empêchait pas de se disputer. La collègue revint avec un air triomphant sur le visage, brandissant une carte. « Mais je ne vous ai jamais écrit de carte, je ne vous connais même pas ! » Pourquoi rien n'était jamais simple ? En venant à New-York, il s'était dit qu'il allait échapper à la folie de chez lui, aux familles cachées, aux héritages monstrueux… Mais voilà qu'une dingue partait du principe qu'il lui avait offert des fleurs. Un bruit retentit dans le fond de l'appartement, comme si quelque chose était tombé. « Tu n'es pas seule, Monet ? Pourtant pour notre rendez-vous nous devions ne pas avoir de témoins. » Timothé et ses sermons, le retour. « Enfin sauf César bien sûr, mais ne t'inquiète pas, il sera muet comme une tombe. Et puis il travaille pour nous de toute façon. » Le Français prit son petit frère par les épaules en affichant un sourire que n'importe qui aurait trouvé parfaitement hypocrite. Sauf César, qui n'avait choisi que de voir le meilleur en son aîné. En attendant, ils étaient toujours plantés sur le pallier. César tenta autre chose, sentant qu'il était à deux doigts de s'énerver. « Bon écoutez, je ne vous ai jamais vu, il va falloir arrêter le délire. En plus il n'est pas très amusant et on perd notre temps. » Leur réunion à deux (ou à trois, vu qu'il était là) ne l'intéressait pas franchement, surtout depuis que Kaplan l'avait pris mystérieusement en grippe. De plus il avait des choses à faire : il devait ouvrir le cinéma seul ce soir, et en plus il n'y allait pas seul. « Parce que bon, c'est mignon vos petites histoires mais j'ai invité quelqu'un au ciné' ce soir donc... » Il aimait bien Julian, ils avaient des points communs selon lui. Et puis passer du temps un peu loin de toutes ces réunions ennuyeuses, c'était bien aussi. Il ne les écoutait toujours que d'une oreille de toute façon. « Julian est toujours à l'heure en plus. » Timothé lui jeta un regard bizarre et haussa les sourcils.
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyMar 14 Mar - 17:15

Le monde ne tournait pas rond. Bon, ça elle le savait depuis qu'elle avait appris l'existence de dieux grecs et romains qui faisaient leur petite vie pépère dans le monde, et qui avait même pondu des mômes un peu partout à travers le monde. Non, là c'était encore quelque chose de différent. Elle avait un admirateur plus que flippant, il était là, sous ses yeux, alors qu'il était juste là-bas il n'y avait que cinq minutes. Elle soupira et accepta de les laisser rentrer. Elle ne voulait pas être prise pour une folle (ce qui était sans doute trop tard du point dudit César) et risquer de finir enfermé dans un hôpital psychiatrique.

« Aller, venez... »

Elle avait presque pris un ton las. Et puisque le César avait visiblement un rencard au cinéma avec son Julian dans la soirée… Ce prénom lui disait vaguement quelque chose à propos. C'était fou de voir à quel point les deux hommes qu'elle avait sous les yeux étaient différents. Ils n'avaient pas réagis de la même manière à sa petite crise. Elle connaissait mieux Timothée, avec qui elle avait bossé à plusieurs reprises. Et son jeune frère… Elle n'était pas sûre de vouloir le connaître. Mais bon si il était là, c'était qu'elle pouvait lui faire confiance, parler devant lui de quelque sujets sensibles et sérieux.

« On va s'installer dans le salon... »

Toujours le même ton. La vérité c'était que Monet Kaplan était abattue devant tant de… d'absurdité. Pourquoi sa vie n'était qu'une succession de choses sans aucun sens ? Elle fit de la place sur sa table de salon (pas vraiment encombré jusque là mais elle aimait faire place nette) et tira deux chaises, les invitant à s'asseoir. Un de ces jours elle tirait cette affaire au clair. Elle avait raison, elle le savait. Ce garçon mentait, comment cela pouvait autrement ? Elle l'avait bien vu, il avait même tenté de l'embrasser, alors elle savait ce qu'elle disait. Elle n'était pas la plus dingue des deux. C'était lui, après tout, peut-être qu'il souffrait d'un dédoublement de personnalité ? Et qu'il ne se souvenait pas de ce fait de s'être comporté comme ça avec elle ? Cela n'expliquait toujours pas la rapidité avec laquelle il s'était retrouvé sur le pas de sa porte alors qu'il était chez elle mais… C'était un début.

***

Monet Kaplan avait horreur d'avoir tord. Or ici, elle était persuadé d'avoir raison. C'est ce qui l'avais poussé à faire tout ça. On était fin novembre, et cela faisait quelque semaines qu'elle réfléchissait à son plan. Un plan pour piéger César, pour piéger cet home qui avait décidé de la faire tourner en bourrique. Sa manœuvre était simple. Elle avait envoyé un message à César, lui demandant d'aller boire u café avec elle. Elle voulait s'excuser de son attitude envers lui lors de leur rencontre patati patata. Foutaise. Et elle avait envoyé un second admirateur, qu'elle soupçonnait aussi d'être César. Elle lui avait donné un autre lieu de rendez vous dans Central Park, non loin de celui qu'elle avait fixé pour César. Il allait bien voir. Il ne pourrait pas se rendre à deux endroits à la fois, et elle saurait ! À ce moment là, loin de son frère qu'elle respectait, elle mettrait les choses au clair.
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César A. Delange
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyJeu 26 Oct - 15:48

César passa devant Monet avec un regard agacé et se demanda vaguement s'il devait enlever ses chaussures… avant de décréter qu'il pouvait se permettre de mettre de la terre sur les tapis après la scène que Kaplan venait de faire. Timothé s'installa derechef sur l'un des fauteuils pendant que son frère se plantait derrière, fâché mais trop timide pour oser poser son derrière quelque part. « Bien donc Monet, nous... » Blablabla, succession de trucs auxquels César ne comprenait rien, dont il ne savait rien et surtout dont il ne voulait rien savoir.

***

Caesar regarda son téléphone, sans oser en croire ses yeux. Il sentait son coeur battre fort mais régulièrement dans sa poitrine, en rythme avec les paroles qu'il se répétait maintenant depuis dix minutes : Monet Kaplan l'avait… invité à boire un café. Monet Kaplan l'avait invité à boire le café ! « Monet Kaplan vient de m'inviter à boire le café ! » Caesar attrapa sa frèle et vieille colocataire, chez qui il louait une chambre, par les épaules pour la secouer, sans comprendre qu'elle puisse ne pas exploser de joie devant la nouvelle. Le clone entra dans l'appartement pour se ruer devant sa – mince – penderie. « Ok, je suis beau, je suis beau. » Il embrassa son reflet pour se donner du courage puis se passa une main dans les cheveux. « Quand tu auras fini de grimacer devant ta glace mon garçon, tu penseras à descendre le vieux sofa à la cave ! » La mamie de l'appart' s'éclipsa en levant les yeux au ciel. Ce garçon est incorrigible… « Ouais t'inquiète. Je suis parfait pour Monet. Parfait, parfait, parfait ! » Mais serait-ce une pointe d'angoisse qu'il ressentait au creux de son ventre ? Mon jumeau a vu Monet. Il l'a vu, il la veut, j'en suis sûr… Au dernier moment, alors qu'il checkait sa tenue, il glissa son Opinel dans sa poche de jean… juste au cas où.

***

« Je… Je démissionne. » César jeta son téléphone sur la table de la cuisine, où il goûtait jusque là en compagnie de julian. « Cette nana est folle ! D'abord elle m'agresse, et maintenant elle veut aller boire un café. Tu y crois, toi ? » Il parlait plus ou moins tout seul, même s'il avait exposé les grandes lignes de la situation à Julian, sans donner de nom ni entrer dans les détails. « Enfin bon, j'imagine qu'elle veut s'excuser et essayer d'être sympa hein.  À juste titre d'ailleurs, mais elle n'avait qu'à pas être une grosse salope* à peine la porte ouverte. » Pour le coup, César avait la rancune tenace.

***

Caesar débarqua avec un grand sourire sur les lèvres, les cheveux impeccables et un bouquet de fleurs à la main. À son point de rendez-vous, il n'y avait encore personne mais il s'en doutait bien : les filles savaient se faire attendre. Pas de soucis ma lionne, je t'attendrai. Il s'installa avec une pose qu'il voulait cool sur le dossier d'un banc, zyeutant nonchalamment autour de lui. Il cherchait la blonde chevelure de sa belle, et l'éclat resplendissant de ses yeux couleur de mer. Il tentait d'entrevoir ses mouvements gracieux parmi la foule de promeneurs, et son sourire chatoyant. Par dessus son sourire plastique, il ajusta ses lunettes de soleil.

***

« Ah, vous voilà. Bonjour. » Il ne fit même pas un effort du côté accent, laissant celui bien français ressortir sans chercher à le camoufler. En jean-baskets, les mains dans les poches, César se planta en face de Monet qui poireautait au point de rendez-vous. Il avait mis un point d'honneur – puéril – d'arriver avec dix minutes de retard, attendant au coin d'une rue que les secondes s'égrènent.
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyVen 27 Oct - 14:55

Monet ne s'était pas mise sur son trente et un. De toute façon,à quoi bon, elle venait là pour piéger un homme, pas pour finir dans un restaurant chic ou dans un café pour se regarder dans le blanc des yeux d'un air niais. Très peu pour elle, elle avait une vie autrement plus palpitante : elle devait prouver que César était un grand malade qui la harcelait depuis des mois. Et puisque l'on était jamais mieux servit que par soi-même, elle avait tout organisé seule. Elle s'était placée au point de rendez vous numéro deux, avec une vue sur l'autre point de rendez vous. Voilà, elle était parée. Elle passa une main dans ses cheveux blond qu'elle avait laissé détachés (pour une fois) et fronça les sourcils, un poil anxieuse. Dans son petit sac à main noir, un taser. Juste au cas où les choses devenait compliquée.

Et il arriva. Pimpant, souriant très... très... plastique au niveau du sourire. Sans se bouger elle le regarda prendre la pose sur son banc et leva les yeux au ciel, sortis son portable et pris quelques photos – au cas où, elle ne savait jamais – et le rangea rapidement dans son sac. Bon, il était là. Il ne pouvait pas le nier. C'était lui, le fou, le dingue qui pensait sortir avec elle depuis des mois. Il était là avec son air de beau gosse qui la dégouttait, ses lunettes de soleil, son air trop joyeux... Elle ne sut pas combien de temps elle passa à rager intérieurement, quand soudain, une voix s'éleva derrière elle.

« Ah, vous voilà. Bonjour. »
« Aaaaargh ! »

Le cri étranglé qui sortis de la bouche de Monet Kaplan n'avait rien de glamour. Sa voix d'un naturel plutôt grave avait laissé place aux argus terribles qui apparaissait dans ses moments de stress intense.

« Mais que tu... vous..... Comment... »

Il était là. Juste sous ses yeux. César. Le fou, le dingue. Avec une autre tenu, un autre air... Comment... Ni une ni deux elle l'avait attrapé par le col pour se hisser à sa hauteur. L'air menaçant qu'elle eut quelques secondes sur le visage laissa place à un air surpris, elle se retourna vers le banc pour s'assurer de ne pas...

« Oh c'est pas vrai... »

Non, il ne lui avait pas fais le tour de passe passe du siècle. Ou alors il avait embauché un intermittent du spectacle pour jouer son double. Ou alors il avait un frère jumeau mais ça, elle savait que ce n'était pas possible. D'un doigt presque tremblant elle désigna le César souriant sur son banc et lâcha l'autre César.

« Qui c'est lui ?! »

Elle aurait pu être à deux doigts de défaillir devant une telle situation, ou à deux doigts de se mettre à hurler, au lieu de quoi elle tentait de garder son calme du mieux qu'elle pouvait. Sauf qu'elle avait beau faire tous les efforts du monde, elle ne trouvait aucune réponse logique à une telle situation. Une fois de plus, elle se retrouvait dans une histoire complètement vide de sens. Et elle qui pensait avoir tout vu avec Mercedes.
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César A. Delange
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyDim 5 Nov - 13:41

Elle lui cria au visage. César haussa les sourcils avec une expression clairement condescendante sur le visage et la regarda des pieds à la tête en croisant les bras. « Ok, vous êtes soit complètement stupide, soit complètement folle. » Elle l'attrapa par le col en affichant un regard menaçant qui ne servit qu'à faire naître un sourire moqueur sur le visage de César. Il se dégagea avec agacement. « C'était quoi votre but en me contac... » Elle montra un truc du doigt et par réflexe, il regarda… Il se sentit pâlir et ouvrit de grands yeux.

***

Caesar regarda sa montre en cuir en s'efforçant de ne pas se montrer impatient. Il savait que les plus belles créatures savaient se faire attendre avant de se montrer et il comptait bien respecter se principe. Monet était en retard ? Soit, il patienterait le temps qu'il faudrait. Des minutes, des heures, des jours… Il serait là pour la recevoir et enfin la serrer dans ses bras. Le clone laissa échapper un petit rire de contentement et caressa le manche en bois de l'Opinel dans sa poche. Si César s'avisait ne serait-ce qu'à toucher à un seul des cheveux de la belle Monet, il l'étriperait. Il planterait ce couteau dans sa poitrine et l'ouvrirait comme un vulgaire gibier. À ce moment-là, il tourna la tête par hasard pour tomber sur un spectacle inattendu… Monet, suspendu au cou de… César. Son cœur rata un battement et son sourire plastique s'effaça aussitôt. Il croisa le regard de sa dulcinée qui semblait… paniquée. Venait-elle de se rendre compte qu'elle n'embrassait pas le bon ? Que ce salopard de César venait de lui tendre un piège en prenant sa place à lui ? Caesar quitta sa pose stylée et sauta du banc pour marcher un grands pas furieux vers sa princesse en danger. Il serra l'Opinel dans son poing.

***

« Je... » Je rien. Médusé, ou à deux doigts de paniquer, il regarda son clone parfait sauter de son banc pour se diriger vers eux d'une démarche qui se voulait sans doute classe. César le regarda se planter devant eux et poser les mains sur ses hanches dans une attitude très cowboy. « Ne t'inquiète pas Monet, je suis là maintenant. Je vais te débarrasser de cet individu nuisible. » Le clone souffla un baiser à Monet avec un clin d’œil puis il attrapa César par le col. De l'autre main, il fit un geste précis qui fit jaillir la lame de l'Opinel. « Alors comme ça, on touche aux filles sans leur consentement ? T'es vraiment un grand malade, frangin. » « Qu… ? » Pour le coup, César se sentit défaillir tandis qu'il fixait les yeux - ses yeux – narquois de sa réplique parfaite. Le clone lui posa la pointe de la lame du couteau au milieu du torse avec un grand sourire.

***

Caesar se sentait jubiler comme jamais. Son entrée en scène avait été parfaite et il tenait ce stupide frère, prêt à l'éventrer comme il en rêvait depuis si longtemps. Seul le doute continuait de le tarauder : il se disait que sa belle Monet était en danger avec cet idiot, que César ne voulait que lui voler la femme de sa vie, mais il n'était néanmoins pas certain que Monet se soit laisser prier lorsque César l'embrassait (il les avait vus!). Si elle s'était laissée faire… Ou bien c'était pour le rendre jaloux, lui ! Les femmes se voulaient souvent inaccessibles, pas des filles faciles quoi. Elles cherchaient à repousser au début pour mieux se laisser appâter… « Tu sais Monet, tu eux te jeter dans mes bras. Inutile de me rendre jaloux, je t'aime tellement... » César semblait à deux doigts de tomber dans les pommes, blanc comme un linge. Il le poussa contre le bassin de la fontaine et lui asséna une grande gifle. « T'endors pas, je veux que tu me vois embrasser Monet ! Elle est à moi, t'entends frangin ! À moi et à moi seul. Toi je vais te... »

(Je suis partie du principe que Monet et César étaient juste derrière une fontaine. =°)
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Monet L. Kaplan
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyDim 5 Nov - 15:12

César eut l'air surpris lui aussi. Mais elle n'eut pas le temps de s'attarder sur sa réaction que l'autre César apparut déjà sous ses yeux. Ne t'inquiète pas Monet... Non mais pour qui il se prenait lui, avec sa pose de cow-boy et son air supérieur ? Pour... Il lui souffla un baiser et Monet devint rouge écarlate. Oh, pas de gêne, non, mais de colère. Parce dans le même temps, le dingue (pas César, son jumeau maléfique) dégaina une arme, un petit opinel. Sans aucun ménagement il gifla César et recommença à lui parler de sa voix insupportable avec cet air... Cet air qu'elle ne pouvait pas supporter.

« Ah ouais ? »

Il pensait sérieusement qu'elle allait tomber dans ses bras, l'épouser et partir loin avec lui sur une île paradisiaque ou quelque chose comme ça ? Et bien il se fourrait le doigt dans l’œil. C'était une femme libre Monet, aujourd'hui, demain, et pour toujours. Tomber sous le charme d'un fou comme lui ? Sur le bord du bassin de la fontaine, César était blanc comme un linge.

« Bah alors viens, je t'attends. »

L'air soudain joyeux et excité n'eut pas le temps de s'envoler quand elle dégaina son arme. Il lui été arrivé de multiples fois de rembarrer des hommes dans la rues, mais de leur mettre un coup de taser dans la tronche ? Beaucoup moins fréquemment, elle devait bien l'avouer. Et il n'avait pas de chance, il tombait sur la seule femme des environs avec un entraînement quasi militaire et de bons réflexes. Si ces derniers temps Monet Kaplan n'avait plus été que l'ombre d'elle même, elle n'avait perdu en rien son expérience. Ainsi, elle lui plaqua son taser sur le cou et appuya sur la décharge.

« MANGE TOI CA ! »

Quoi que l'on en dise, Monet Kaplan venait de faire preuve d'instinct de survie. Cet homme était armé, il agressait César, et harcelait sans la moindre gêne. Ainsi elle ne s'était pas fait prier pour lui envoyer dans le corps une bonne décharge proche du maximum. Quand elle recula avec son arme son regard se porta sur le César toujours assit sur le rebord de la fontaine.

« A quoi ça rime tout ça ? »

Monet était totalement dépassée par la situation. Elle ne comprenait plus rien, comment pouvait-il être là, et là à la fois ? Il n'avait pas d'autre frère que son collègue, ça, elle en était certaine. Alors était-il... faisait-il partis de ces gens spéciaux ? Lui aussi avait eut l'air surpris, et l'autre avait l'air de lui en vouloir à mort. Il avait été violent avec lui, sans attendre aucune réaction de sa part. Mais le plus curieux dans tout ça était que le César livide semblait le voir pour la première fois et quant à celui qui gisait au sol... Il semblait s'être préparé à cette confrontation toute sa vie.

Elle ne savait pas ce que le dingue avait vu ou cru voir, mais une chose était sûre, elle ne pouvait pas le traîner jusque dans un poste de police. C'était beaucoup trop risqué et puis... Timothée savait-il lui ? Non, sûrement que non. Sinon il se serait sûrement appliqué à faire disparaître ce harceleur. Rien que d'y penser, elle avait froid dans le dos.
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MessageSujet: Re: Double Face (Mosar)   Double Face (Mosar) EmptyLun 20 Nov - 15:43

La gifle le ramena à bon port, le laissant tremblant sur le rebord du bassin de la fontaine où Monet Kaplan lui avait donné rendez-vous. L'espace d'un intant, il regretta amèrement de ne pas avoir pris le pistolet que son frère lui avait offert lorsqu'ils étaient arrivés à New-York. Et même si tu l'avais eu, César ? T'en aurais fait quoi ? Tu aurais tiré sur ce type ? Non, sans doute que non… Mais il aurait pu au moins renverser la situation, effrayer ce clone parfait de lui-même pour s'en aller discrètement, avec ou sans Monet. De préférence avec mais malgré la situation qui se jouait sous ses yeux, il gardait une trace d'amertume envers cette nana qui ne manquait pas d'air. Pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher de me demander si… J'avais bien des idées de pourquoi il... Il se sentait bien incapable de répondre quoi que ce soit d'intelligent à son double et il fut plutôt soulagé lorsque Monet prit la parole, attirant à elle les yeux trop identiques qui le fixaient jusque là.

César se redressa juste à temps pour voir sa copie s'agiter de quelques soubresauts sous l'effet du Taser que Monet venait de sortir. « J-Je ne sais pas... » Il fronça les sourcils et sembla se ressaisir. « Je ne sais pas encore. » Malgré l'angoisse qui lui tordait encore les tripes, il s'agenouilla juste à côté du clone et le balaya du regard. Tout, tout chez cet homme lui était semblable. Les cheveux, le regard, ses lèvres… Ce n'était pas juste un homme qui lui ressemblait… C'était réellement sa copie conforme, exacte réplique de lui-même. L'ancien policier se releva et se frotta le visage. « Rappelez-moi de ne jamais vous énerver. Qu'est-ce qu'on fait de lui ? On ne peut décemment pas le livrer à la police, quant à vos employeurs... » Il s'adressait à Monet d'une voix calme mais ses pensées tourbillonnaient dans son crâne. Ils ne pouvaient pas le faire arrêter car ça le mettrait lui dans une situation compliquée. Et s'ils le remettaient au Département… Eh bien c'était tout pareil. Il avait un statut assez tranquille parce qu'il avait une utilité, qu'il n'était pas dangereux et qu'il travaillait bien… Mais il n'avait pas non plus un statut réellement officiel et Tim le lui avait bien dit : « Je fais ça pour te protéger frangin. Tant que tu travailles bien et que tu restes tranquille, ça ira bien pour toi. » Qu'est-ce qui irait bien pour lui ? Il n'en avait pas la moindre idée. « Mademoiselle, je vais avoir besoin de votre aide je crois bien. » Il soutint calmement son regard mais quelque part au fond de lui, son instinct lui soufflait qu'il faisait potentiellement une belle bêtise. Il ne savait pas où il allait ni ce qu'il faisait, et il savait encore moins ce qui était en train de se passer autour de lui. Une chose était sûre : ça allait finir par lui échapper et dans ces moments-là… Disons qu'il préférait savoir.

***

Caesar glapit au contact du Taser et sentit chacun de ses muscles se tendre. Il tomba à la renverse, lâchant l'Opinel, et resta là, les larmes aux yeux. Monet, sa douce Monet… Ce n'était pas grave. Même les plus belles roses avaient des épines pour les protéger de l'extérieur. Mais il saurait l'apprivoiser et la caresser, la faire sienne, l'aimer. Il était son homme et son héros, et il la protégerait toujours. Il fixa César dans les yeux quand celui-ci s'agenouilla près de lui. Oh, Caesar aurait adoré protester en le voyant ramasser son Opinel, à lui , mais il ne pouvait pas. Et à présent, César demandait à Monet ce qu'ils allaient faire de lui. Fais-moi tienne, Monet Kaplan. Tu es ma raison de vivre, le centre de mon existence. Je suis né pour t'aimer, et pour trouver mon plus mortel ennemi en César, celui qui te parle avec tant de sérieux. Aime-moi Monet, et je ferais de toi une reine, une conquérante, une guerrière. Pauvre Caesar… Il n'avait pas compris ce que César avait déjà bien saisi : Monet Kaplan n'avait pas besoin d'une personne comme ce pauvre clone fou. Elle avait besoin d'amis, d'un entourage qui ne prendrait pas peur devant son caractère et ses extrêmes. Elle avait besoin de gens doux et tranquilles, loin du quotidien et de ses bizarreries. Je te déteste, César Delange. Je te déteste de toute mon âme et un jour, je te tuerai. Alors Monet sera mienne et tu seras mort.
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