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 Welcome in my twisted mind - Allan H. Kramer

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MessageSujet: Welcome in my twisted mind - Allan H. Kramer   Welcome in my twisted mind - Allan H. Kramer EmptyVen 30 Aoû - 21:51


- Welcome in my twisted mind -

Welcome in my twisted mind - Allan H. Kramer Bannia12


19 août 1992 – Brookhaven (Mississippi)

Cher Journal… Non, il ne faut pas que je commence comme ça ! Ça sonne un peu trop préadolescente évoquant avec passion la beauté inégalable du quaterback du lycée à mon goût… Et ce n’est pas mon objectif. Je veux simplement laisser une trace de mon passage dans ce monde en léguant l’essence de mon être sur la seule forme de communication immuable : l’écriture. Un peu glauque d’écrire ça à 14 ans non ? Bof… Je trouve l’idée de faire un dialogue avec soi-même sur une feuille de papier l’est plus. On va dire que ce n’est que des pensées traversant mon esprit couchées sur un carnet. Mais assez de tergiversions et tranchons dans le vif. Je m’appelle Allan Hank Kramer et ma vie est un enfer. Enfin, quand je dis « ma vie », je parle surtout de ma famille. Petit topo rapide sur elle : deux parents membres de la Westboro Baptist Church, 3 frères et 6 sœurs. Bienvenue dans le Mississippi cher lecteur, nous vous informons que le décalage horaire est de moins 50 ans.

Mon quotidien ressemble à… non, en fait il ne ressemble à rien. Je me contente d’agir comme un automate. Je me lève, je mange, je vais à l’école, je rentre, on me lit la bible et bien sûr mon dimanche matin est agrémenté de sermons me promettant l’éternelle damnation. Est-ce que je crois en Dieu ? Non, parce que s’il existait, je ne serais pas né, ou du moins pas dans cette famille de décérébrés bons à enfermer. Je ne blâme pas mes frères et sœurs qui se sont probablement fait lobotomiser par mes parents, mais ces derniers sont impardonnables. Mais impardonnables de quoi ? De rendre ma vie aussi agréable que le supplice de Sisyphe bien sûr et encore… Je crois bien que je préférerais faire rouler une pierre éternellement que d’entendre les propos philosophiques de ma mère : « Le sida est le châtiment de Dieu » (sorti à l’occasion de la mort de Freddy Mercury, autant dire que prendre sur moi a été difficile) « Aujourd’hui un nègre m’a effleurée, j’ai cru que j’allais mourir ! » ou encore « J’aime Dieu, il est trop coooooooool ! ». Bon d’accord, j’ai inventé la dernière. Mais bon, vous voyez à quel point elle est attardée ! Et je vous passe les détails sur le reste de ma famille dont le quotient intellectuel avoisine celui d’une carotte, sans vouloir offenser les carottes. Enfin bref, je vais pas m’étendre sur ma famille. Résumons ça à : moi détester famille, moi vouloir partir très loin.

03 septembre 1997 – Sur la route

ENFIN ! Le soulagement, la libération, la renaissance ! Ce matin, je suis parti, sans laisser un mot, sans laisser une trace. Jusqu’ici, mon avenir était tracé : je travaillerai à la ferme avec mes frères et mon père pendant que mes sœurs se contenteront d’élever une bande de morveux braillards selon la philosophie catholique traditionaliste. Par ailleurs, c’était déjà le cas pour la plupart d’entre eux. Sournoisement, j’ai fait croire à mes parents que je rentrerai dans le moule, que je me plierai à leurs quatre volontés.  Que nenni ! Fourbe comme Scapin, j’ai tout planifié depuis les résultats de mon test SAT et mon admission à l’Université de New York. Me voilà donc sur la route, prêt à croquer la grande pomme en disant adieu à ma vie aussi frustrante que navrante.

A l’heure je vous écris, je voyage clandestinement dans un train avec cinquante dollars en poche. Est-ce que l’avenir me fait peur ? Un peu, mais j’ai confiance. Auduces fortuna juvat comme on dit. De toute façon rien ne peut être pire que cet enfer. Mais ce n’est qu’un des aspects de ma fugue qui me rendent optimiste sur les conséquences de mon acte. Non, mais imaginez deux secondes la réaction de ma génitrice découvrant que le fils prodigue a disparu ? Je n’ai pas laissé de mot pour une raison : la vérité aurait engendré une colère bien supérieure à la tristesse. Et je veux qu’elle souffre, qu’ils souffrent. Qu’ils endurent ce que j’endure depuis des années : incompréhension et frustration. Désormais, je vais pouvoir exprimer ce qui est enfoui au fond de mon être, sans avoir peur d’un rejet ou pire, une atteinte à mon intégrité physique. Je me sens enfin bien et en sécurité. Je peux souffler, prendre le temps d’admirer le paysage entre deux phrases, de profiter de la beauté de la nature, de profiter des gens… Ah non, eux, ils m’insupportent, du moins pour la plupart. Navrant ? Bof, la solitude m’allait bien au teint jusqu’ici. Certes, vu la communauté qui gravitait autour de ma personne, marcher seul était une bien meilleure option que d’accorder la moindre attention aux crétins que l’on peut à peine qualifier d’humains. Mais en route pour un nouveau départ, nouvel environnement, nouvelles rencontres… Qui sait ce qui pourrait se passer !

10 octobre 1998 – New York (État de New York)

Faisons un bilan : voilà plus d’un an que je suis à New York et tout se passe pour le mieux. Certes ce n’est pas idéal, mais je survis plutôt bien. Voilà plusieurs mois que je travaille au Double Mix Palace, fast food tout ce qu’il y a de plus classique, hormis l'uniforne ridicule. Je me trimballe toute la journée avec une casquette représentant un poulet avec une tête de vache. Je peux donc payer le loyer de ma chambre, sentant le moisi, de 9 mètres carrés qui sert de « chez moi ». J’ai également pu valider mes deux premiers semestres avec aisance. Bon, en y regardant de plus près, ma vie est plutôt naze, mais c’est une vie au moins ! Moins de 2 ans auparavant, je n’avais même pas au moins ça, me contentant d’aller là où le vent voulait bien me porter et surtout là où mes parents voulaient bien que j’aille. Mais je suis content d’avoir payé le coût de la liberté, bien inférieur à sa valeur réelle qui est inestimable. Vous connaissez l’histoire du chien qui vivait dans une cage dorée ? Peut-être pas et tant pis, mais je me reconnais plutôt dans le rôle du chien errant : pauvre, mais libre contrairement à son antagoniste qui a tout ce qu’il désire, mais il doit rester dans sa cage dorée. Mais au prix de quelques efforts, j’aurai enfin les deux : liberté et richesse (bon, tout est relatif, mais je n’aurais plus à la pauvreté en tout cas !).

16 mai 2003 – San Francisco (Californie)

Enfin, me voilà loin de l’immensité de New-York. Cette ville commençait à me rendre dingue et ce n’est pas un euphémisme pour une simple dépression nerveuse. Non, je voyais réellement des choses. Enfin quand je dis réellement, je veux dire par là qu’elles semblaient réelles. Mais je dois être fou vu que je suis le seul à les avoir vues ! C’était assez flou certes, mais je suis sûr que ce n’était pas un catcheur fou qui a ravagé le loueur de vidéos, mais plutôt un gros matou ou alors le catcheur en question était drôlement poilu ! Comme je suis à peu près sûr que ce n’étaient pas des vautours qui attaquaient les gens en haut de la statue de la Liberté…
Sérieusement ? Des vautours à New-York ? Suis-je le seul à avoir, malgré ma folie avérée (par moi-même bien sûr), un éclair de lucidité concernant le fait que les vautours ne vivent pas dans les mégalopoles ? Un catcheur ravageant un magasin ? Et pourquoi pas Hulk ou La Chose tant qu’on y est ! Je ne dois pas être le seul à devenir fou…  Changer d’air va me faire du bien. Moins de stress, moins d’absurdités dans mon esprit.

25 décembre 2005 – Brookhaven (Mississippi)

U.C.

20 février 2012 – San Francisco (Californie)

JE LE SAVAIS, JE LE SAVAIS ! JE NE SUIS PAS FOU ! Ou du moins, je ne suis pas le seul… Enfin ça je le savais que je n’étais pas le seul, mais cette fois, je ne suis pas le seul à l’avoir vu ! Aujourd’hui, alors que je n’étais sous l’emprise d’aucune substance pouvant altérer mes sens, je l’ai vu. Oui, j’ai vu une femme avec une queue de serpent massacrer des gens des gens dans un parc, non loin du centre-ville. En tant que journaliste chevronné, j’ai saisi l’opportunité d’interviewer les témoins de la scène. Tous racontaient la même chose : une attaque de crocodiles. SÉRIEUSEMENT ? On n’est pas dans les Everglades, on est à San Francisco ! Mais quand j’ai creusé, chacun me sortait des explications plus abracadabrantesques les unes que les autres : échappés d’un zoo, crocodiles abandonnés dans des toilettes… Et quand on insiste sur l’absurdité de leurs propos, la plupart s’énervent. Il y a même une qui a chialé. Comme si sa petite personne m’importait. Bon, certes, mon explication n’est pas moins originale et improbable, mais il s’est passé quelque chose de différent aujourd’hui. J’ai clairement entendu quelqu’un me dire « Je vu Lamia aussi ». Malheureusement, dans ma confusion et mes souvenirs étant probablement altérés par les quelques verres de whisky que je viens de m’envoyer, je n’ai pas pu identifier clairement la personne. Mais je suis sûr d’avoir entendu ça ! Il faut que je retrouve cette personne… Je vous jure que je vais finir aussi décérébré que mes parents ! Foutus gènes !

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