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 Hysteria - | PV Télis |

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MessageSujet: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptySam 2 Nov - 21:16

Perdre le contrôle.
C'est une sensation étonnante à laquelle je ne me suis jamais habituée. Sentir toute raison quitter son corps. Avoir l'impression de ne plus être maître de rien. Et être poussé par cette envie de vengeance. Je tremble. Je dois résister. J'ai accepté la proposition sans réfléchir. Sans regarder la date. Sans me rappeler. J'essaie de redevenir consciente. Mais la part d'Ira en moi est trop forte. J'aurais dû résister avant, quand il était encore temps. Mais j'étais si insouciante, et si loin de la vérité... Je n'ai pas la force, je ne l'ai jamais eue et je ne l'aurais jamais. Je ne suis qu'une simple poupée inutile. Jolie mais qui ne sert à rien. Je deviens enfin intéressante lorsque ces trois jours arrivent.

"Ca y est. Ce qui restait de sa raison et qui tentait de reprendre le contrôle vole en éclats. Plus de raison, plus de barrières, rien. Juste la haine qu'elle garde habituellement cachée et qui lui dévore le coeur petit à petit. Elle se relève. Je ne vois pas pourquoi cette raison s'acharne à devenir maître. Elle le sait. J'ai le contrôle et je l'ai toujours eu. Ira n'a servi qu'à me donner l'occasion de le montrer. Alice Hazaëlle-Lucy Blake est folle et ce depuis sa naissance. Déséquilibrée. Sa raison est brisée en un milliers de morceaux, comme un miroir. Ses trois couteaux sont dans la poche de sa veste, comme toujours. Si elle était normale, elle ne viendrait avec qu'un, pour se défendre et l'utiliser comme poignard. Mais elle en a trois, ce qui implique trois fois plus de lames. Trois fois plus d'ennemis. Son ennemi c'est sa raison, elle ne le sait pas. Mais moi je le sais. Moi je suis la Folie. Je suis le pouvoir d'Ira. Je ne suis pas elle. Je suis la mauvaise graine implantée dans l'esprit de la jeune femme. Le visage de la jolie poupée se fissure. Et laisse place à un démon. Secouée d'une hystérie brutale, elle se tord. Quiconque la verrait la croirait possédée. Elle s'arrête, sort ses couteaux et lacère tout ce qui bouge ou non. Les animaux y passent tous. Elle patauge dans une mare de sang, celui de ses victimes.

Elle pourrait participer au tournage d'un film d'horreur. Un animal sauvage, un loup, lui grogne dessus et lui saute à la gorge la plaquant au sol. Elle se met à rire, d'un rire démoniaque et fou.
"-Je ne vais pas me laisser faire Lupus. Je suis bien plus puissante que tu ne le crois."
Elle approcha sa main du flan du loup. Lorsque le contact se fit, son sourire se mua en une expression concentrée. La seule chose qu'elle était capable de faire à part détruire était de rendre les animaux ou les gens fous par un simple contact. Elle y arriverait plus facilement si la raison ne décidait pas de s'en mêler. La colère contre ce pouvoir resurgit. Hazaëlle l'a toujours détesté. Elle le trouvait toujours trop dangereux pour les autres. Mais Hazaëlle n'existe pas ce soir. Il n'y a qu'Alice. Et Alice n'a conscience de rien. La Folie est sa seule conscience. Elle n'a pas de sentiments, pas d'émotions. Il n'y a que la destruction et la colère qui lui importe. Le loup se met à rouler des yeux fiévreux. La Folie le gagne lui aussi. Sa Raison animale se fait plus rare. Il est plus facile de rendre dément un animal qu'un humain. Les animaux sont proches des fous. Il la relâche. Elle est son Géniteur. Elle est celle qui lui a montré la Voie, même si ce n'est que pour quelques instants. Elle se relève et regarde derrière elle. Il y a des bruits de pas. Ses couteaux sont dans sa main. Elle s'approche avec sa démarche fière. Elle éclate de son rire particulier, si différent de celui d'Hazaëlle. Il est crisant, presque inhumain. De sa jolie robe blanche de poupée, il ne reste qu'un chiffon déchiré et bruni par la poussière la terre, souillé par le sang des victimes. Elle s'approche de l'ombre qu'elle voit au loin :
"-Qui donc pense m'échapper, hein ? Regarde mon loup... Pauvre chou, il doit trembler de peur."
Et elle rit à nouveau. Elle prend son deuxième couteau dans sa main. Un garçon brun se tient à présent devant elle. La Raison tente de reprendre le contrôle. Alice semble soudainement troublée comme consciente de quelque chose. Mais moi je ne la laisse pas faire. Je ne sais pas pourquoi cette personne a eu un tel effet de la part de la Raison. Ca a été aussi violent qu'inattendu. Je reprends le contrôle. Je maîtrise la situation, bien que la Raison résiste. Le garçon a des cheveux noirs et des yeux étranges. Alice semble le reconnaître. Non, ce n'est que la Raison qui continue de combattre. Elle s'approche de lui et dit avec sa voix transformée par la Folie.

"-Alors ? Comment t'appelles-tu ? Quel est ton nom ? Parles misérable, avant d'être privé de ta vie." "

Je lutte. Oui, moi Hazaëlle, je lutte. Il ne doit pas lui arriver quoi que ce soit, je ne me le pardonnerais jamais. Je sais bien que lui n'a pas peur de la mort e qu'il voit ça comme la seule manière de La retrouver. Mais moi je tiens à lui. Je vois tout. Je cherche à reprendre le contrôle. Je l'ai reconnu soudainement. Spontanément et inconsciemment j'ai agi en moi-même. Mon corps s'est retrouvé troublé. J'ai été repoussée par une force invisible. C'est comme si mon corps ne m'appartenait plus, qu'il était régi par une autre conscience. Une non-conscience serait plus juste. Je le savais. En neuf ans de crise, j'ai fini par retenir cette date. Mais j'étais tellement emballée à l'idée de le revoir que je n'ai pas pensé à ce fâcheux détail. Oh, misère ! Quelle idiote je fais. Je me suis enfuie en sentant cette présence entrer dans mon esprit. Reyna le sait, elle ne s'inquiète donc pas. J'ai disparu pendant le repas du soir. Sheila va certainement avoir peur toute seule. Pour elle, pour Télis je dois faire un dernier effort, même s'il doit me coûter la vie. Je dois L'empêcher de faire du mal au fils d'Arès. Jusqu'à ce que vingt-deux heures sonne, en contre-bas, dans la ville de San Francisco. Saturne aide-moi je t'en supplie.
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MessageSujet: Re: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptyDim 3 Nov - 11:46


La fin du mois approchait. Mais cela faisait bien longtemps que je ne regardais plus les dates. Je me souvenais, l'autre fois, joyeusement, j'avais dit à Hazaëlle "À la semaine prochaine !” et j'étais parti après l'avoir longuement câliné. Aujourd'hui, on avait rendez vous, à San Francisco cette fois. Ce matin, je me suis surpris à regarder mes vêtements, et même, encore pire, le miroir de la salle de bain du bungalow. J'avais pioché une chemise à carreaux noirs et rouges, avec un pantalon noir et des bottes gothiques, celles de d'habitude, en fait. Ma gourmette, mon bracelet de pics et ma montre sur mes poignets, et ma chaîne argentée autour de mon cou. Devant le miroir, j'avais brossé mes cheveux, chose que je me surpris à faire. Mes cheveux ébènes, d'habitude si ébouriffés de partout, qui semblaient n'avoir jamais connu un peigne, étaient maintenant lisses et bien posés sur mon crâne. J'ai dû me recevoir une demie sœur qui me demandait où j'allais pour m'être coiffé et avoir mis une chemise. Je l'ai regardé, j'ai ris, et j'ai dit que j'avais un rendez vous, et que je rentrerai tard, et aussi, au passage, que la garde était confiée à mon Bro, celui qui était le plus de confiance dans le bungalow. Et hop, j'étais parti pour la ville où je devait la retrouver. J'avais une côte de mailles en dessous de ma chemise, parfaitement à ma taille, car le chemin était long, et je ne tenais pas à me faire transpercer le torse en chemin, quand même. J'ai dû tout faire pour arriver : taxi, d'ailleurs le chauffeur paraissait tellement louche que je suis parti dès l'entrée de la ville, j'ai fait du stop, et j'ai réussi à avoir une bouteille de bière, qui n'a même pas été consommée par ma petite bouche, va savoir pourquoi, et comme ma guitare était dans sa housse, sur mon dos, ainsi que mon sac bandoulière en cuir, et que j'avais encore de l'argent, je me suis arrêté dans une boulangerie pour acheter deux pains au chocolat. Puis j'ai pris le métro, chose pleine de monde, où j'avais l'impression d'éviter en permanence des trucs louches, et ça m'a donné mal à la tête de prévoir inconsciemment les mouvements des gens. Enfin, vers dix huit heures, je suis arrivé au point de rendez vous. Elle n'était pas là, me sembla-t-il. Je me suis imaginé tous les scénarios possibles, puis je me suis retourné vers une sorte de forêt. On était dans les alentours de la ville, après tout. Une aura étrange s'en dégageait, me repoussait peut être. Mais c'était vers la bas, le camp romain. Elle habitait près de San Francisco après tout. J'ai commencé à avancer, en silence, prêt à sortir mon épée en cas de pépin. Un cri de loup. Je sursautai, puis vis un loup partir à toute vitesse dans le côté opposé au mien. Je continuais donc ma route, puis m'immobilisais : un rire. Un rire absolument pas innocent, tout sauf bienveillant. Sauf que ce rire, je le connaissais trop bien. C'est le rire malveillant, trop faux pour pouvoir être amusant, ce rire psychopathe qu'on fait quand on vient de tuer quelqu'un, et qu'on y a pris plaisir, par exemple.

Je continuais pourtant d'avancer. Fou ? Mais tout à fait. Vous croyiez vraiment que quelqu'un de normal aurait continué sa route. J'avais la boule au ventre, quand cette question me traversa l'esprit : quel jour on est, déjà. Et puis, j'ai vu que le mois prochain, c'était après demain. Et je me suis rappelé de son séjour à l'hôpital. Et je me suis mis à marcher plus vite, arrivant rapidement à une vingtaine de mètres d'elle. C'est fou comme les gens peuvent changer, simplement quand la petite graine se met devant. Je le savais mieux que personne, je crois. Elle avait mis une robe, qui était devenue tachée et pleine de terre, grâce au déchet donné gracieusement par sa mère. — Qui donc pense m'échapper, hein ? Regarde mon loup... Pauvre chou, il doit trembler de peur. — Et nouveau rire de la psychopathe qui hantait le corps d'Hazaelle. Pourtant je ne tremblais pas, venant de poser mon sac et à guitare près d'un arbre, sous un rocher. Puis je m'avançais de nouveau, tranquillement. Elle prit son deuxième couteau. Puis elle me parla de nouveau, d'une voix que je ne connaissais pas directement, mais que je connaissais de moi même. —Alors ? Comment t'appelles-tu ? Quel est ton nom ? Parles misérable, avant d'être privé de ta vie. — Je la regardais dans les yeux, léger sourire aux lèvres, pour l'instant confiant. Je savais que la Folie n'était qu'artificielle chez Hazaëlle, que c'était à cause de sa mère qu'elle était là.

« C'est très malpoli de me demander cela sans me donner ton prénom avant. Mais peu importe, je connais tout de toi. Et je connais tout d'Hazaëlle aussi. » Du bluff ? Un peu, oui. Mais bon, autant commencer fort. Je m'appuyais contre un arbre, tranquillement, comme si je parlais en sachant que rien ne m'arriverait. Mais rien ne m'arriverait. Je savais les gestes qu'elle allait faire avant qu'elle ne les fasse, même quelques secondes avant, c'était suffisant. J'étais plus fort qu'elle, je pouvais la soulever et l'emmener à l'hôpital, si je voulais, après lui avoir enlevé ses couteaux. Je me surpris même à pouffer de rire, un rire presque malsain. Le même qu'elle sûrement. Mais je voulais sauver Hazaëlle. Pour une fois de plus obtenir le pardon de la promesse que j'ai faite à Maman. C'est mignon non ? Rien à foutre. « Mon prénom ? Retiens le : Télis. Mais, si tu veux essayer de me tuer, ce que tu n'arriveras sûrement pas à faire, vu que Folie a les mêmes pouvoirs sur chacun de nous, appelle moi Loukah. » Avantage. Je pouvais décider de faire venir ma Folie. Cela faisait longtemps que je n'avais pas entendu, même de mes lèvres, ce prénom : Loukah. Il résonnait dans mon esprit comme le carillon d'une cloche au loin. C'était la clef de mes souvenirs, celui que ma mère me donnait, celui que ma sœur disait. Je riais à présent, sourire en coin aux lèvres. « Tu crois vraiment qu'une chose aussi artificielle que toi peut ruiner un rendez vous ? T'as déjà abîmé sa robe, à cause de toi on va devoir aller faire les boutiques. » Je soupirai, m'avançant encore un peu, nous n'étions plus qu'à environ 5 mètres l'un de l'autre. « T'as le choix, soit tu laisses Hazaëlle tranquille aujourd'hui, soit, j'aiderai Haza à reprendre le contrôle... »


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MessageSujet: Re: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptyDim 3 Nov - 14:52

Il sourit. Il me connaît. Il sait que ce n'est pas moi. Il va faire demi-tour et va se protéger. Se protéger de tout ce qu'Elle peut lui faire. Oui, sauve-toi Télis, je ne veux pas qu'Elle te fasse du mal. Je sais que tu as compris. Tu es au courant. Ce n'est pas moi qui dirige mon corps, c'est Elle. Je ne lui donnerais pas de nom, ça voudrait dire que je l'accepte. Et je n'accepterai jamais. Elle n'existe pas. Au début j'ai cru qu'Elle était ma soieur. Mais non. Ma soeur était douce et calme, elle n'aurait jamais pu faire tout ça. Maintenant que je La vois s'attaquer aux personnes que j'aime je me dis qu'Elle ne sera jamais rien de plus qu'un démon.

Télis sourit. Non. Enfuis-toi. Fais pas l'idiot. Si tu t'approches, elle va te tuer de sang froid. Elle n'est pas moi tu le sais. Et je t'interdis de vouloir mourir. Je tiens trop à toi. Toi et toutes tes manies. Si tu avances, je ne sais pas si je pourrai la retenir. Je t'en supplie ne la tente pas. Mais pourtant tu avances quand même. Elle parle. Je ne supporte pas cette voix, car elle ressemble à la mienne, déformée par une sorte de colère, de haine et de rancoeur. Tout ce qui pourrit dans l'être humain, et qui en fait un déchet intérieur.
« C'est très malpoli de me demander cela sans me donner ton prénom avant. Mais peu importe, je connais tout de toi. Et je connais tout d'Hazaëlle aussi. »
Oui. Je le sais que tu me connais. Tu es le seul à me connaître et à me comprendre.Mais cette Folie n'est pas tienne. Tu ne peux pas la connaître. Moi je sais d'où elle vient. Je ne peux pas prévoir ses actes. Mais elle est mauvaise, bien plus que toi. Cette voix encore qui sort de ma bouche. Cette haine qu'Elle me fait ressentir. Elle croit que c'est contre Télis. Mais non, c'est contre Elle. Parce qu'Elle me fait peur. Et que la peur est source de haine. Mais je dois me calmer. Je dois lui montrer que je suis sereine. Les assauts de ma Raison et de ma conscience seront plus puissants. Elle parle.
"-Tu ne me connais pas."

"Non. Tu ne sais rien d'Hazaëlle. Car elle n'existe pas. Il n'y a qu'Alice. Tu fais partie de ceux qui sont également tombés dans son piège. Seul un véritable fou peut élaborer un tel plan. Se cacher faire croire à une autre identité que la sienne. Et trois jours par mois être la Vérité. Sa concentration baisse. Le loup finit par s'enfuir, retournant dans le mensonge. Au moins il aura vu la Voie, il saura ce qu'il fat faire.
« Mon prénom ? Retiens le : Télis. Mais, si tu veux essayer de me tuer, ce que tu n'arriveras sûrement pas à faire, vu que Folie a les mêmes pouvoirs sur chacun de nous, appelle moi Loukah. »
Encore un menteur. Il sourit et s'approche. J'ai enfin un adversaire intelligent, bien qu'il ne fera guère le poids contre Alice et moi. Il ne sais pas qui je suis. Il a peut-être connaissance de mon nom, mais pas de mon pouvoir. Il bluff. Il ne connaît très certainement d'Hazaëlle que ce qu'elle a bien voulu lui montrer. C'est pour cela que Raison est si facilement destructible. Car elle est seule. Personne ne pourra la sauver ou l'aider car personne ne sait ce qu'elle a.

"Tu es comme elle. Lâche. Méprisable. Menteur. Tu te caches derrière un autre nom pour faire croire à une illusion. Tu ne dureras pas une éternité, même si je prends mon temps. Gringalet comme tu es, tu mourras au premier coup que je t'infligerai très certainement."

Je sens que la Raison abandonne. Elle se retire et me laisse les pleins pouvoirs. Je ris de cette facilité. Je suis trop puissante. Elle vient de le comprendre. Il ne me reste plus qu'à l'apprendre à mon nouvel ennemi. Il rit. Je ne doute pas que ma Folie est en train de le gagner lui aussi, pour lui montrer La Voie. Son rire est semblable au sien. Il s'approche encore. Elle serre ses couteaux. Les jointures de ses doigts blanchissent. Je le laisse parler, puis je le tue. Ou alors je le blesse gravement puis je joue avec. J'hésite. Non, franchement, vu qu'il a l'air de s'amuser également on va faire durer le plaisir. La torture. C'est amusant de voir comment l'tre humain est faible. Si faible. Il est si facile de le briser. De le faire souffrir. Les sentiments et les émotions l'affaiblissent. L'humanité est une faiblesse.
« -Tu crois vraiment qu'une chose aussi artificielle que toi peut ruiner un rendez vous ? T'as déjà abîmé sa robe, à cause de toi on va devoir aller faire les boutiques.
-Sa robe ? Mais ce chiffon n'a guère d'importance. Qu'il est idiot ce petit ! »

Je ris. La Raison ne m'empêche plus de répondre. Elle ne tente plus de m'obliger à quoi que ce soit. On dirait même qu'elle s'est retirée et qu'elle m'a offert ce corps. Il soupire et s'avance. Il n'a pas peur on dirait. Il n'y a plus grande distance entre nous deux. Bientôt, d'un coup de couteau je pourris commencer à véritablement m'amuser. Ce n'est pas le tout, mais la causette, c'est ennuyeux. Je ne peux même pas déployer les capacités que m'offre Alice avec ses pouvoirs.
« -T'as le choix, soit tu laisses Hazaëlle tranquille aujourd'hui, soit, j'aiderai Haza à reprendre le contrôle...
-Sa raison est annihilée ! Elle ne reprendra jamais le contrôle, tu m'entends Loukah ? JAMAIS !»

Elle lève le couteau le plus grand et s'apprête à le frapper quand soudain notre geste est arrêté par une autre force."

Elle n'a pas le droit... Pas le droit de lui lever la main dessus, de vouloir lui faire du mal. D'un coup, toute ma force s'est déployée dans mon esprit. Je n'ai pas réfléchi, j'ai agi instinctivement. Je reprends le contrôle et siffle entre mes dents
"-Qui que tu sois, je t'interdis de faire du mal à Télis."
Je lutte pour qu'elle baisse mon couteau. Il lui glisse des mains et va se planter dans le sol. Elle tente de reprendre le contrôle. Mais je suis sereine. Je ne la déteste pas. C'est dans sa nature de vouloir tout détruire. De lm'isoler pour que je baisse ma garde volontairement, que je La laisse me prendre de mon plein gré. Mais Elle oublie que mon châtiment, je l'ai déjà reçu. La perte de ma soeur m'a déjà fait bien assez de mal. Comme mon ami l'a dit, Elle est artificielle. Je porte deux mains à ma tête et me concentre au maximum, quitte à me faire sauter la cervelle. Je mobilise mes pouvoirs. Si un versant de mes pouvoirs détruit, l'autre répare. Je n'ai jamais essayé, je n'ai jamais eu la force de me réparer, j'ai toujours trouvé ça égoïste, alors que d'autres souffrent. Mai là c'est pour lui que je fais ça. Je sais que ça ne marchera pas tout le temps. C'est une malédiction, ce n'est pas un simple pouvoir qui va l'empêcher d'être. Mais ça va la faire taire plus tôt que prévu.
J'ai mal. Je me mords les lèvres pour ne pas crier. Je serre peut être mes dents trop fort car le goûtr du sang emplit ma bouche. Tous mes membres me font souffrir, comme si des millions d'aiguilles transperçaient ma chair. Je tombe à genoux. Je me mets à trembler. Elle part. Je le sens. Elle s'en va pour aujourd'hui. Des larmes de douleur perlent à mes yeux. Puis je m'écroule. Plus rien.

J'ouvre les yeux. Je ne sais pas où je suis. Je me souviens juste d'avoir fui avant ma crise. Je regarde ma robe. Elle est déchirée et pleine de boue. Je me lève. J'aperçois Télis. Je lui adresse un faible sourire. Par terre, je vois mon couteau, planté, comme s'il était tombé d'une main maladroite. Sur mes mains, sous mes ongles, sur ma robe... Du sang. Les larmes me montent.
"-Par Jupiter... J'ai fait quoi Télis ? "
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MessageSujet: Re: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptyDim 3 Nov - 16:26


— Tu ne me connais pas.— avait dit la voix, d'un air solitaire, fou. Non, c'est vrai, je ne l'avais jamais rencontré. Pourtant, une folie reste une folie. Une malédiction une malédiction. Je n'avais rien contre elle, rien qui puisse l'intéresser. Mais faire le malin, ça je ne me lassais pas. Je ne la sous estimais pas. Non, on ne sous estime jamais les pouvoirs d'une déesse. Mais, elle, ne savait absolument rien de moi, de l'étendu de mes trois pouvoirs, de ma lignée, de tout. Elle ne savait rien, et il n'y avait aucun indice pour même dire que j'étais un demi dieu. Elle ne savait pas ce que j'étais capable de faire, j'aurais pu tout faire sauter et la tuer si je voulais. Mais Hazaëlle, ou peu importe son nom, était en elle, faisait partie de cet esprit. À moins que ce démon, ce qui était plus correct, fasse parti de ma jumelle spirituelle. Je m'en fichais, de ce que pouvait bien être ce démon. Totalement. « Je sais que tu es un parasite, une malédiction, une mauvaise graine implantée par sa mère pour quelque chose qu'elle n'a pas fait, c'est amplement suffisant. »

Je la regardais toujours, sourire sur le visage. Je venais de me présenter. Enfin, me présenter... —Tu es comme elle. Lâche. Méprisable. Menteur. Tu te caches derrière un autre nom pour faire croire à une illusion. Tu ne dureras pas une éternité, même si je prends mon temps. Gringalet comme tu es, tu mourras au premier coup que je t'infligerai très certainement. — J'ai du rire, à plusieurs reprises. Je me moquais d'elle, vraiment. Lâche ... Pas faux, mais je ne le suis plus ; méprisable ? Peut être. Menteur ? Ah ça oui. Illusion réussite, mais Aristotélis est mon deuxième prénom. Et Gringalet ? Elle était décidément tombée dans l'Illusion. C'était pour cela que je riais. Gringalet. Oh, je ne ressemblais pas à Monsieur muscles, c'était largement vrai. Mais c'est par ce que je n'en avais pas besoin. J'étais assez musclé sans l'être trop, car l'être trop, je ferais du mal à mon entourage, à cause de la force surdéveloppée que j'avais. Et je m'en voudrais beaucoup. Elle serra ses couteaux dans sa main, elle avait envie d'attaquer. Mais je le savais. Je n'ai pourtant pas bouger de mon arbre, il était confortable, et je pourrais facilement partir si j'en avais besoin. —Sa robe ? Mais ce chiffon n'a guère d'importance. Qu'il est idiot ce petit ! — Elle rit. Je me contente d'esquisser un sourire en coin. Quand je parle de reprendre le contrôle, elle s'énerve : je me prépare à me défendre, main sur mon poignet gauche. —Sa raison est annihilée ! Elle ne reprendra jamais le contrôle, tu m'entends Loukah ? JAMAIS ! — Et elle lève son couteau. Elle va le baisser pile sur ma tête. Je me décale, ayant déjà sorti mon bouclier. Juste à temps, mais ça aussi, ce truc l'avait prévu. Mais, elle s'arrêta. Elle ne bougeait plus, comme immobilisée par le temps. Je baisse mon bouclier, la regardant, ayant perdu mon sourire. Hazaëlle devait y être pour quelque chose. Elle siffla que cette chose ne devait pas me faire de mal, et j'assistai donc à un affrontement d'esprits... Finalement, le couteau se retrouva au sol. Elle s'agenouilla, la tête entre les mains, les yeux fermés, en se mordant la lèvre. Elle finit par pleurer, et ayant baisser ma garde, je m'approchais d'elle, la prenant dans mes bras juste avant qu'elle s'écroule... Je l'allongeais dans l'herbe, sur le côté, pour attendre qu'elle se réveille. J'ai attendu... Une heure ? Un peu moins ? Le soleil commençait à tomber sur la mer quand elle se réveilla. Je m'étais assis contre un arbre, regardant le soleil se coucher à travers les brèches qu'offrait la forêt. Je pensais à Bella. À la folie d'Hazaelle. Les deux, j'avais essayé, de reprendre le contrôle sur la folie, une fois. Pour ne pas tuer celui que j'aimais, autrefois. Mais, je l'avais gravement blessé, et ne lui ayant pas dit pour mes crises de folie, il était parti sans se retourner. C'était pour ça que je m'isolais toujours, pour ne pas que les autres m'écartent. J'aurais pu finir le restant de ma vie dans un hôpital psychiatrique, car, au contraire d'Hazaelle, mes crises étaient aléatoires.

Je me suis tourné vers la belle au bois dormant, qui semblait être réveillée, et dans son état normal. Ou plutôt, son état serein, car je ne savais pas lequel des deux était son état normal. Elle regardait autour d'elle, perdue, semblant découvrir les faits. Je lui souris, venant la prendre dans mes bras. —Par Jupiter... J'ai fait quoi Télis ? — Je lui embrassa la joue, me retenant de ne pas faire plus. Même si j'en mourrais d'envie. Mais fallait que je reprenne mes esprits, j'ai dit que j'étais son jumeau, pas une sorte de petit ami. Alors pourquoi je me suis coiffé ce matin ? Des étourderies enfantines et inexplicables, sûrement. Je me mis à sécher ses larmes, sourire réconfortant aux lèvres. « Chut... Tout va bien... C'est juste un pauvre loup qui est parti assez rapidement... T'as faim ? Tu veux un pain au chocolat ?» Sans lui demander son avis, je m'empressais d'aller chercher les viennoiseries dans mon sac, lui en tendant une, puis prenant l'autre pour moi. Fallait qu'elle reprenne des forces, quand même. Puis je me rappelais pourquoi tout ça était arrivé. C'était ma faute, un peu... Beaucoup ? Même si c'était rentré dans l'ordre... « Oh pardon !» m'empressais-je de dire, tandis que je m'asseyais à ses côtes. « J'avais oublié, pour la date... Mais... Même si elle te laisse tranquille pour aujourd'hui, ça sera mieux que je t'emmène à l'hôpital avant qu'on se quitte... D'accord ?» Je déposai un baiser sur son front, j'étais sûr qu'elle comprendrait, de toute façon.
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MessageSujet: Re: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptyDim 3 Nov - 17:52

J'ai froid. Un frisson me parcourt de la tête aux pieds. Elle est horrible cette sensation. Je ne sais pas comment je fais lors de mes crises. J'ai peur aussi. Peur de ce que j"ai pu faire. Car, comme si ça ne suffisait pas, je ne me souviens jamais de rien. Je ne vois que le résultat. Je pourrais tuer quelqu'un et m'enfuir, et à mon réveil ne pas en avoir conscience. Télis est là, en vie. L'air sent encore un peu le danger. Il me prend dans ses bras. Je me force à croire que tout va bien. Que je n'ai pas fait de mal. Mais le sang sur mes mains m'interdit de penser ça. Il m'embrasse sur la joue. J'ai fini par arrêter d'être déçue. Il était mon jumeau, il me l'avait dit, je n'avais donc pas le droit d'en vouloir plus. Au moins, lui ne me détestait pas, même après avoir vu le monstre que j'étais certainement lors de mes crises. Je ferme les yeux et soupire. Il essuie mes larmes. Je rouvre les yeux. Il sourit tranquillement. Je dois me calmer. Il ne peut pas me mentir.
« Chut... Tout va bien... C'est juste un pauvre loup qui est parti assez rapidement... T'as faim ? Tu veux un pain au chocolat ?»
Il ne me mentira pas. Je le sais. Même si mon instinct demande plus d'informations, je le fais taire. Je ne veux pas de détails. Oui. Je suis affamée, comme après chaque crise. Ca étonne souvent les médecins de l'hôpital. Ma capacité à engloutir leur nourriture après une crise, bien que ce soit absolument infâme. J'hoche vivement -le plus vivement que je peux en tout cas- la tête. Je suis affamée, frigorifiée, et fatiguée. Mais je sais que les deux derniers mots dépendent du premier. Une fois que j'aurais mangé, ça ira beaucoup mieux. De toute façon, il n'attend pas ma réponse et va chercher quelque chose dans son sac, que je vois posé plus loin. Les pains au chocolat dont il m'a parlé. Rien qu'à leur odeur je les reconnais. Bon grâce à l'emballage aussi. Ce'est une petite boulangerie de Frisco, que j'aime beaucoup. Leurs viennoiseries sont franchement délicieuses. Et puis au moins c'est du frais là-bas, c'est pas du congelé !

Le soleil descend doucement sur la baie. On a une belle vue d'ici. J'aime bien la mer. C'est joli. C'est libre. C'est calme et imprévisible à la fois. Mes cheveux blonds sont entremêlés de feuilles. Mais c'est pas grave. Les Amazones ou les Chasseresses de Diane vont pas venir me chercher. Pas si Télis est là. Je croque à pleines dents dans mon pain au chocolat. Il est délicieux. La vendeuse qu'il y a là-bas me connaît un peu. Elle sait juste que je sors de l'hôpital, mais elle ne sait pas lequel. Elle sait quel jour j'arrive, comme le boulanger. Donc elle me prépare toujours ce que je prends habituellement. Télis s'exclame, alors qu'il s'assieds à côté de moi :
« Oh pardon !»
Je fronce les sourcils. Je ne vois pas de quoi il s'excuse. Il n'est coupable de rien.
«- J'avais oublié, pour la date... Mais... Même si elle te laisse tranquille pour aujourd'hui, ça sera mieux que je t'emmène à l'hôpital avant qu'on se quitte... D'accord ?
- Si tu veux. C'est vrai que ça serait mieux. Mais j'les aime pas les médecins d'ici. Ils sont moins sympas que ceux de Londres. Et pour la date, t'en fais pas, j'aurais du faire gaffe moi aussi. »

Bon, d'accrod, si je préfère les psychiatres londoniens c'est aussi parce que parmi eux, y en a qui me connaissent depuis toute petite, depuis le début de mes crises. Ils savent presque mieux que personne comment je réagis. Je finis mon pain au chocolat et pose ma tête sur l'épaule de Télis. Je suis bien là. Mais faudrait quand même que je mette autre chose que ma robe. Je me doute bien que Télis s'en fiche complètement, mais j'ai l'impression qu'il s'est coiffé pour moi. Oui. Je remarque ce genre de choses. Ca lui va bien. Ca change. Je dépose un baiser sur sa joue.
"Au fait, merci de t'être coiffé. T'es vachement mignon comme ça."
Non. J'ai pas dit ça ? Pas à voix haute j'espère ? Si ? Boulet je suis, boulet je resterai. Et pourtant d'habitude, je m'emmêle pas avec les mots. Je suis douée pour mentir, j'ai du tact, et je sais quoi dire. Toujours. Mais avec lui, je ne suis que la pauvre Hazaëlle maltraitée par ses camardes de collège, peureuse et mélancolique. Je suis la vraie Hazaëlle. Ce versant de mon identité n'a jamais pu grandir. C'est mon masque qui l'a fait à sa place. Et mon masque n'existe pas avec le fils d'Arès. Mais bon. J'dis ça aux quelques autres qui croient que je suis leur soeur de coeur. Ca me fait mal de leur mentir à eux aussi, mais sans ça, je me ferai certainement rejeter de toutes les cohortes. On est tous des enfants à problèmes, mais je suis un cas très particulier. Et puis en plus, je suis pour les Grecs.Oui, j'ai décidé dans quel camp je suis. Cela ne me dérangerait pas d'emmener Télis au Camp Jupiter. Mais pour ne pas le faire tuer, je préférerai qu'il reste devant la porte.
"-Va falloir que je trouve une autre robe. Je suis dé-goû-tée. Et c'est de Sa faute en plus."
Je pris l'accent pimbêche des filles de Vénus. Je respecte tout le monde mais elles sont vraiment pathétiques parfois. Chez nous elles sont obligées d'apprendre l'art de la guerre. Mais bon, toutes ne réussissent pas vraiment on va dire. C'est sûr qu'en se battant, y a des chances pour qu'on se casse un ongle. Tant qu'elles sont au Camp et qu'elles sont dans la Légion, ça va, elles sont encore potables. Mais les jours de "congés", elles sont insupportables. Le soleil descend complètement, on ne perçoit plus que son rayonnement.
"-Plus sérieusement je vais me geler. Faut que je pense à aller chercher d'autres vêtements, même si c'est pas une robe."
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MessageSujet: Re: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptyDim 3 Nov - 23:05


Ce coucher de soleil était magnifique, pourtant, je ne me permettais même pas de le regarder. Bella semblait s'être évaporée de mon esprit. Étrange. Elle ne me répondait plus. J'avais l'impression d'être seul et vide, comme une coquille abandonnée. Pourquoi me laissait-elle seul ? Je mangeais tranquillement mon pain au chocolat, savourant chaque bouchée. J'avais aussi l'impression que le monde tournait au ralenti. Peut être que j'étais sérieusement atteint, peut être que c'était à cause du démon. Je soupirais doucement ; le démon. Pourquoi rejeter la faute sur quelqu'un ? Peut être était-ce ça la normalité, au fond. Être seul dans sa tête. Sans rien pour nous déranger. Un raisonnement fluide, sans barrière. Je me suis résolu à dire que c'était finalement nul, d'être normal. Pourtant Bella ne revenait pas, et mon angoisse ne parvenait pas à monter. Je tournais mon regard vers Hazaëlle, comme le petit garçon que j'avais toujours été. Après lui avoir parlé de l'histoire de l'hôpital, sa voix résonna doucement à mes oreilles : Si tu veux. C'est vrai que ça serait mieux. Mais j'les aime pas les médecins d'ici. Ils sont moins sympas que ceux de Londres. Et pour la date, t'en fais pas, j'aurais du faire gaffe moi aussi. Peut être qu'elle ne les aimait pas. Moi je n'ai jamais aimé les médecins. Mais, je ne voulais pas non plus la rejeter par ce que la Folie serait là les deux jours à suivre. Je m'en voulais un peu, de la laisser à l'hôpital pendant cette période. Un doux sourire étira mes lèvres, tandis que je finissais mon pain au chocolat. « Où veux tu aller alors, quand la Folie de ta mère est présente ...? » demandai-je doucement, d'un ton protecteur. Je voulais la protéger, comme si elle avait été ma sœur. Mais pourquoi, ma sœur ? Peut être par ce que je ne risquerai pas de la faire souffrir ainsi. Je ne voulais pas ne serait-ce que risquer de la faire souffrir. Je voulais juste qu'elle soit heureuse, véritablement.

Elle posa sa tête contre mon épaule. Ces moments de calme, je les appréciais toujours, même si je ne pouvais m'empêcher d'être aux aguets. On aurait pu rester là longtemps, en entendant le doux son des forêts, en regardant la ville s'illuminer le soir. Elle venait de m'embrasser la joue. Je me tournai vers elle, de face, sourire léger aux lèvres. —Au fait, merci de t'être coiffé. T'es vachement mignon comme ça. — Je n'avais pas rougi. Enfin... Je n'en savais rien, en fait. Peut être un tout petit peu. Je croyais avoir simplement détourner légèrement le regard. Les compliments n'atteignaient jamais que mon masque, lui qui savait tellement bien les réceptionner, s'appuyer dessus pour faire succomber la proie... Moi, le Loukah d'autrefois, je regardais simplement la personne, penaud, ou détournais le regard, sans jamais savoir quoi dire, me disant que je n'étais en vie que pour les deux personnes que j'aimait. Mais aujourd'hui ? La promesse d'être honnête restait gravée dans mon esprit, et la pure vérité ressortait en premier, modeste, détesté et persécuté par mes camarades de classe. Pourtant j'essayais d'être fort. J'ai du bredouiller un "merci" pas très convainquant, mais je repris vite une belle carapace d'auto-défense. Sourire aux lèvres, je m'empêchais de nouveau de sceller nos lèvres ensembles. —Va falloir que je trouve une autre robe. Je suis dé-goû-tée. Et c'est de Sa faute en plus. — Je ris. L'accent des Aphrodite ne lui allait pas du tout. Pourtant, cette fois, je n'avais rien à lui offrir, pas une veste, rien. J'étais venu en chemise aussi, quelle idée. J'en venais aussi à me demander pourquoi j'avais fait tout ce chemin en étant coiffé et en chemise, juste pour le plaisir de voir ma « sœurette ». —Plus sérieusement je vais me geler. Faut que je pense à aller chercher d'autres vêtements, même si c'est pas une robe.—

« Et bien, allons donc faire les boutiques, Mademoiselle. » Je lui souris, me levant, et ensuite lui donnant la main pour qu'elle se relève à son tour. Je lui embrassai le dos de la main, avant de prendre ma sacoche et ma guitare que je mis sur mon dos, puis nous nous avançames vers la ville, nous arrêtant pour prendre un taxi qui nous emmènerait jusqu'à la zone commerciale.
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MessageSujet: Re: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptyMer 6 Nov - 12:17

Une vieille chanson me revint en tête. Elle adorait la chanter à tue-tête avec moi. Elle. Lory. Brûler comme le soleil. Elle la jouait si bien au piano... Et elle me la faisait chanter, parfois. Elle disait que j'avais une voix splendide. Je n'ai jamais été d'accord avec elle. Ma voix n'avait rien de splendide. Maintenant, je ne sais pas. Mais quand elle l'entonnait, elle, sans piano, sans rien, juste comme ça en faisant ses devoirs, je m'arrêtais toujours pour l'entendre. En revanche, j'en aimais une autre. Uno. Oui, comme le jeu de cartes, ou le chiffre un en espagnol. Et quand notre ami venait la jouer... Je pouvais pas résister. Je chantais aussi. Je repense à tout ça en regardant le soleil tomber dans la baie.
« Où veux tu aller alors, quand la Folie de ta mère est présente ...? »
J'hausse les épaules. Je n'ai pas le choix. Je ne sais même pas comment j'ai fait pour qu'Elle libère mon esprit. Alors pour ne faire de mal à personne, je préfère rentrer dans ma cellule. Cellule avec les murs capitonnés. Ma blouse blanche m'attend. Je ne peux rien à ça. Ca ne sert à rien de se battre quand la cause est déjà perdue. Lory garderait courage. Mais ça fait bientôt dix ans que je tente de résister et je ne souffre qu'à chaque fois un peu plus que la fois précédente. Je me noie dans la danse pour ne pas faire face. C'est lâche comme comportement, me direz-vous. Mais je n'arrive pas à faire face. Je n'ai jamais réussi. J'ai toujours baissé le regard. Maintenant si je regarde les gens dans les yeux, c'est simplement pour savoir si l'Espoir et l'Humanité sont encore de ce monde. Tout le monde me regarde de travers quand ils savent ce que je suis. Un monstre. Une abomination. Une erreur. Je ne sais même pas ce que mon père a trouvé de charmant chez Ira. Ils sont l'opposé de l'autre.
"-J'irais. Mes pas m'y conduiront de toute façon. Je ne veux pas te faire de mal. C'est ce qui a failli se produire n'est-ce pas ?"
Oui. J'en ai l'intuition. Quelque chose me dit que c'est ce qui s'est produit. J'ai tenté de le blesser, voire peut-être pire, de le tuer. Il ne me verra peut-être plus de la même façon. Peut-être qu'à la manière de ceux de mon collège, il va m'abandonner, ou se moquer de moi en permanence. Je ne montrais rien. J'avais commencé à édifier mon masque, mon illusion. D'abord le rien. Puis ensuite la gentillesse, mais derrière la peine et le remords. Et seul Télis l'avait compris.

Je lui fait un compliment et il fuit mon regard. Je ne sais pas si mes yeux me jouent des tours, ou s'il a réellement rougi. Très légèrement, bien sûr. Juste en haut des pommettes. Je ne sais même pas si c'est vrai ou s'il  ment sans le vouloir. De toute façon, il me l'a dit. Je ne serais rien de plus que sa soeur jumelle à ses yeux. Je m'y suis habituée, même si parfois c'est dur et ça me brise le coeur. Mais je le comprends. Le simple fait d'avoir aperçu ma soeur une fraction de secondes me redonne l'espoir qu'un jour elle revienne. Et quand cet espoir monopolise mon esprit, je serais prête à tout. Presque à trahir Télis. Mais je ne le ferai pas. Pour Bella. Pour lui. Pour moi. Je l'entends prononcer un remerciement, mais c'est bien parce que je suis sur mes gardes et que j'ai l'ouï plus fine que d'habitude. Sinon je n'aurais entendu qu'un ensemble de sons incompréhensible.
Je parle de changer ma robe. Il rigole d'abord, parce que je me moque des filles de Vénus. Puis je reprends mon sérieux.
« Et bien, allons donc faire les boutiques, Mademoiselle. »
Il se lève et me tend la main pour m'aider à en faire de même. Chevalier servant ? Oh non, pas Télis. Je le vois mal, même s'il a de nombreuses qualités, celles requises pour l'être. Quelque chose m'empêche de le croire. Et cela c'est la promesse d'honnêteté qu'il m'a fait en me révélant qui il était réellement. J'aurais pu l'insulter ce soir-là. M'énerver. Le frapper. Le traiter de tous les noms. Mais je n'ai rien fait de cela. Parce que nous sommes pareils et j'ai horreur de l'hypocrisie. Je me regarde toujours dans un miroir avant de parler. Et je ne reconnais pas mon sourire, ni mes paroles. Au fond je ne suis qu'une toute petite fille perdue dans un corps de femme qui ne lui appartient qu'à moitié. C'est une illusion qui a fait grandir ce corps, et la vérité n'y a pas sa place. Je raisonne probablement comme en temps de folie, d'hystérie. Mais c'est vrai. J'ai fait grandir ce corps en le maintenant dans l'illusion que je grandissais, parce que c'était ce que je voulais montrer aux autres pour qu'on me fiche la paix. Je n'ai jamais voulu que ça. Qu'on me fiche la paix, qu'on me laisse tranquille. Qu'on arrête de se moquer de moi et qu'on m'oublie. J'accepte la main tendue de Télis et me relève. Il m'embrasse le dos de la main Ca me fait rire.
"-Tu sais, on est plus au Moyen-Âge, hein !"
C'est une petite fille d'une dizaine d'années qui parle. Une petite fille qui a trouvé un petit garçon pour l'aider à grandir à l'intérieur, derrière le masque.
Nous dévalons la légère pente et montons dans un taxi. La personne semble tout à fait normale, mais j'ai comme un mauvais pressentiment, un frisson glacé qui s'installe dans mes reins. Et cela ne vient pas de moi. Comme s'il y avait une présence qui n'aurait pas dû être. Une présence inhumaine. Discrètement je mets les lunettes de soleil d'Apollon. Le chauffeur semble être un humain, tout ce qu'il y a de plus banal. Mais à côté de Télis, je distingue une forme scintillante qui n'y est plus, une fois que j'ai eu enlevé mes lunettes. Ca me déstabilise. Cette forme est "bleu fantôme". Elle ne me rassure pas du tout. Je m'assieds et donne le nom du centre commercial où je suis sûre qu'on trouvera un magasin ouvert et qui veuille bien de moi. Nan, je rigole, c'est juste le grand centre commercial de la ville. Il y a eu une expédition là-bas si je me souviens bien. A ce que j'ai compris en entendant les discussions ils avaient demandé à une ex-Centurion qui s'était fait la malle à New-York de venir et ça ne ravissait personne. Je ne sais même pas comment ça s'est fini. Nous finîmes par arriver. Le frisson avait comme disparu, comme s'il s'était éloigné. Ou pas. Il revint. Et cette fois-ci, c'était dans mon bras que je le sentais le plus, comme si un glaçon me donnait la main.
"-On commence par où ?"
Le centre était vraiment immense. J'essaye de paraître le moins tourmentée. Cette présence... M'en rappelle une autre.
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MessageSujet: Re: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptyLun 11 Nov - 11:42

Télis. Je lui souriais, riant doucement avec elle. Nous dévalions la pente, jusqu'à trouver un taxi et monter. Pas de danger. Non, Loukah, il y a un danger... Toi. Tu ne pourras plus la protéger sans ta carapace... Tu n'es rien sans moi. Qu'un monstre. je regardais à travers la vitre, le paysage, les gens marcher dans la rue ... Certains étaient heureux, d'autres pressés, mais peu importe, cela me rappelait juste qu'au fond, je ne pourrais pas être honnête en la protégeant... Je me tournais vers elle, plongeant mon regard dans le sien. Regarde là, Loukah, regarde ses yeux... Si elle est ainsi, tu ne pourras pas la protéger sous ta forme première, morte depuis trop longtemps... Tu n'es plus rien Loukah, plus rien... Si. J'étais là. J'étais là pour Hazaëlle. Je lui avais promis l'honnêteté. Et sois honnête, tu n'existes plus, tu n'es qu'un mensonge, et chaque parcelle de vérité te donne envie de mourir... Car sans moi, tu n'es qu'un monstre. Bella, Bella, avec moi tu as des chances de la Revoir. Tais toi... Tais toi ! Je ... Je suis pas toi, tu n'es rien ! Juste mon imagination... Si, tu m'accordes de l'importance, tu me parles, je suis quelqu'un. Et j'ai un nom, celui qui arpente tes lèvres sans le vouloir vraiment... Vengeance. Laisse moi tranquille ! Je veux pas gâcher un moment avec elle ! Je veux la rendre heureuse ! La rendre heureuse ? Elle veut ton cœur. Tu n'as pas de cœur. Il est mort écrasé par une voiture, tout comme celle qui en a la clef. C'est faux ! Je suis ... Je suis... J'ai... J'ai un cœur... Oh non, tu veux juste le retrouver. Pars ! Pars !

Je détournais le regard vers la fenêtre, fronçant les sourcils. Je ne voulais pas qu'elle s'inquiète pour moi... Au revoir, Loukah. Tu me rappèleras bientôt, j'en suis sûre... Tu ne peux pas survivre sans moi. Puis le vide. Le grand vide dans mon esprit. Un flot de souvenirs ; mes souvenirs. Mes seuls souvenir. Après mes onze ans, tout semblait avoir disparu. Tout. Elle s'était retirée... Où ? Des frissons me parcouraient le corps. Nous étions bientôt arrivés... L'esprit, ou la Chose, n'était plus là... Mais elle aurait peut être dû...

Il ne pourra jamais être honnête avec toi. La vérité, c'est que le petit garçon qu'il était est mort... Il n'a plus de cœur, il a été emporté avec sa petite sœur ... Il veut récupérer ce cœur, croyant que tout va s'arranger après... Il veut toujours prendre celui des gens. Je crois qu'il l'a sérieusement effleuré, le tiens, non ? Mais ne te fais pas d'illusion, il ne tiendra pas sa promesse... Il est incapable de tenir une promesse. cette voix soufflait à l'oreille d'Hazaelle comme un murmure, une simple brise, une idée qui se renforçait simplement dans son esprit. Je regardais toujours par la fenêtre, mes larmes ne coulaient pas. J'avais le regard vide, dépourvu de sentiments, spectateur sans le vouloir. Mon Monde refaisait surface, mais cette fois, pas en rêve. Tout m'arrivait dessus ; des souvenirs joyeux ou tristes, qui me rappelaient trop de choses. Ma Faute. Ma Seule Faute. Le regard enivré de mon oncle nous fixait avec mépris. Il avait sa bouteille à la main. « Vous n'êtes que des erreurs de la nature !» nous avait-il dit. Et nous nous cachions, tandis que les bouteilles pleuvaient au dessus de nos têtes. Je revoyais la chambre de ma sœur, avec des dessins, tandis que la poussière la recouvrait peu a peu. Nous avions joué aux chevaliers et au princesse, avec le Dragon pour tonton. Mais ne nous ne l'avions appelé que Monstre. À tord peut être. De nouveau, nous nous cachions, tandis qu'il me battait, pour que je fasse à manger, m'appelant "Femme". Il fallait qu'il soit bien bourré pour m'appeler ainsi. Il avait failli toucher ma sœur à de nombreuses reprises... Mais à chaque fois, j'ai tout pris. J'ai usé les pires stratagèmes possibles pour souffrir à sa place. Et c'était moi qui terminait dans le lit deux places pour "dormir" à ses côtés. Ces quatre années étaient horribles. Pourtant, je devais être la risée de mes demi frères et sœurs. Et même des dieux. De tous. Mais ma sœur avait échappé à tout, et n'avait pas vu grand chose, ni vécu. Tant mieux, c'était mon but. Elle est morte. Par ma faute... Tu ne pourras pas l'aider.

Puis le taxi s'arrêta, et nous sortîmes de la voiture. Je lui donnais la main, tandis que nous entrions dans le centre commercial ; il était immense. Par où commencer ? Où aller ? Toutes ces questions n'avaient plus d'importance pour moi. Je la suivais, impuissant. Je ne savais même pas quoi faire pour revenir dans la réalité. J'avais besoin d'aide, pour sortir de cette Horrible Roue... Aucun Rire, ni Sourire. Je ne pouvais plus afficher quelque chose sur mon visage. Je tremblais de nouveau. « Non » fut mon premier et dernier murmure. Je n'avais pas ma place ici, peu importe le prix. J'étais incapable de survivre dans ce monde, seul. J'avais toujours été le Gros, le Timide, le Punching-ball Humain. Je ne pouvais rien faire. Rien. Mais je ne voulais pas non plus qu'elle revienne. Mes doigts entrecroisés avec ceux d'Hazaelle étaient la seule chose qui pouvait me sortir de Ça. Nouveau frisson. Puis Elle était revenue. Je n'étais plus seul, mais je ne voulais pas d'Elle... Non ! Pourtant, cette Aide m'apaisait. Il y en avait peut être deux. Je sentais mon cœur tambouriner dans ma poitrine, comme si je courais... Mais ce n'était pas le cas. Tu l'aideras. Tu la feras souffrir lourdement après, mais tu lui prendras son cœur. Non... Je voulais être honnête. La protéger de moi, mais des autres aussi. -On commence par où ?-
Cette voix. Je la regardais de nouveau, sortant de cette Torpeur infinie.

« Y'a beaucoup de magasins, donc autant aller dans le premier magasin de vêtements qu'on voit ? » Je lui souris, et nous nous dirigeâmes vers le dit magasin. Ça allait être une bonne partie de plaisir, faire les boutiques avec le cerveau broyé par tout et n'importe quoi... Si tu la fais encore patienter, elle va fuir. Elle va te fuir. Je veux pas qu'elle me fuit ! Je la regardais choisir à travers les rayons, la voyant s'éloigner... Non ! Elle me fuira pas ! C'est ma... Mon âme Sœur à proprement parler ! Elle peut pas me fuir ! Elle n'a jamais été aussi différente que toi. Et je la rejoignis, avec un léger sourire. « Tu as trouvé quelque chose, Haza ? » Mensonges. Je ne pouvais même pas résister à cette tentation trop mortelle, ce piège que l'Araignée tissait.



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MessageSujet: Re: Hysteria - | PV Télis |   Hysteria - | PV Télis | EmptyLun 11 Nov - 13:59

Le froid s'intensifie. Il semble me poursuive où que j'aille. Je fouille dans les rayonnages, l'oeil aux aguets. Quelque chose de simple. Un jean et un pull histoire de ne pas avoir froid. Mais je n'arrive pas à me concentrer. J'ai cette désagréable impression qu'il se passe quelque chose. J'ai mal à la tête. Dans ma bouche, le goût du sang se diffuse. Mes mains tremblent légèrement. Et cette fausse impression que quelqu'un me surveille, sa main posée sur mon épaule. Il n'y a personne et ça fait deux fois que je me retourne. Deviendrais-je folle ?
Non... Elle l'est déjà... Dédoublement de personnalité...
Ca ne va pas recommencer. J'essaie de La repousser au fin fond de mon esprit. Télis s'approche me donnant le courage de la maîtriser. Il a une voix assurée, normale. Mais je sens quelque chose. Quelque chose de fondamentalement mauvais. Le Serpent, comme dit ma petite Sheila. Elle appelle par Serpent le Mal absolu. Le Mal qui vous pousse aux pires choses sans que vous ne vous en rendiez compte. Le Serpent brouille les esprits. Le Serpent n'a pas de coeur, pas d'âme et pas de sentiments. Il pousse à un but sans se soucier des dégâts collatéraux. C'est aussi le nom qu'elle donne à mes colères non-maîtrisées, avant que je ne fuie vers l'hôpital. Je suis toujours de mauvaise humeur et m'emporte assez vite, ce qui ne me ressemble pas. C'est grâce à cette petite fille que j'arrive à La contenir jusqu'à arriver dans ma cellule.
Le Serpent est un personnage d'une série animée, Le Petit Prince. Mais celui-ci est très édulcoré. Non Le Serpent n'est pas bleu. Le Serpent n'a pas de couleur. Le Serpent s'immisce en chacun de nous, aux moments où nous sommes les plus faibles. Et il n'y a besoin que de quelques mots pour qu'il devienne la pièce maîtresse de votre psychologie.

Mon Serpent, c'est Elle. Les quelques mots ont été une malédiction.
« Tu as trouvé quelque chose, Haza ? »
J'hoche la tête et lui montre le jean et le pull que je viens de trouver malgré ma non-concentration. Dans ma tête, c'est comme si quelqu'un s'amusait à jouer du tambour ou à frapper avec un maillet sur les parois de la boîte crânienne.
Avec un maillet de roque
J'entends un souffle à mon oreille. Discret. Mais certain. J'en ai entendu un dans le taxi également. Mais celui-ci est différent. Il ne provient ps du même vent. J'essaie de faire en sorte d'avoir une ouïe superficielle, mais mon esprit veut rester focalisé là-dessus. Mes doigts s'agitent sans que je le veuille. Je n'ai jamais réellement été hyperactive, au contraire. J'étais du genre calme et qui ne s'agite jamais, toujours souriante te gentille, avec qui que ce soit. Mais toutes les personnes du monde ne méritent pas la gentillesse. Sans Lory, je ne sais pas ce que je serais devenue. Je me rapproche de Télis, plissant les yeux.
"-Il y a quelque chose de mauvais ici. Comme une sorte de..."
Je n'arrive pas à prononcer le mot. Mais c'est bien à la folie que je pense. Oui, folie sans majuscule, parce que je ne sais encore de quelle sorte ele est. Une folie mélancolique de mon côté. C'est ça qui me guette. Je me retourne et enfile mes lunettes pour la deuxième fois de la soirée. La forme bleue est encore là en face de moi, mais ce n'est pas elle qui semble être mauvaise. Je scrute les environs. Je regarde Télis. Son aura de fils d'Arès luit autour de lui. Mais quelque chose le hante à l'intérieur, une forme sombre que je ne saurais définir. Cette forme me fait peur. Mes cheveux blonds se hérissent. Je fais un lent demi-tour sur moi-même. La forme bleue semble pointer Télis du doigt, mais je n'y prête pas gare. Elle existe sans la Brume, mais avec, elle n'a aucune forme matérielle. Ce doit être la représentation de ce voile magique. Je ne vois rien d'autre que ça, et je me refuse à penser à cette jeune fille de la même couleur que j'avais aperçue la fois où... Non, mieux vaut ne pas y penser. J'ai fait quelques recherches sur la mystérieuse pianiste que j'avais aperçue dans mon appartement. La seule personne à qui elle correspondrait serait Mélinoé la déesse des fantômes. Je pense avoir trouvé à quoi elle faisait allusion en parlant de ne pas rejoindre les Enfers et tâche à accomplir. Mais je me refuse de me laisser l'espoir de la revoir un jour. Cr si je me suis trompée, je n'en resterai que plus blessée.

On s'est promis de ne pas se mentir. Je ne mentirai donc pas. Il faut qu'il sache que ce que je pense être Son Serpent est entrer de s'immiscer dans son corps pour le tourmenter.
"-Télis... ?"
Je ne sais pas comment lui expliquer ça, parce que moi-même j'ai beaucoup de mal à comprendre. Cela fait peut-être presque un an que j'ai ces lunettes, mais je n'ai pas encore compris à quoi correspondaient les différentes auras. Je sais les comparer aux principaux dieux en fonction des couleurs de leurs attributs, ou mêmes de celles qui les représentent, mais il y a tellement de dieux que j'en suis incapable. Puis il y a les monstres. Les humains sous l'influence des monstres. Et Le Serpent ou La Colombe. C'est comme ça que Sheila appelle le Mal et le Bien. Je soupçonne sa mère de lui avoir lu la Bible. Je ne suis pas chrétienne, mais j'ai quelques notions. Et celles-ci correspondent parfaitement au images que les chrétiens ont du Bien et du Mal. Ce sont, avec mes lunettes des formes qu s'installent dans le corps, et surtout dans le coeur des personnes ou des animaux et qui guident leurs actes. J'appelle ça des influences. Je ne vois l'influence de la Colombe que chez les enfants en bas-âge qui n'ont pas encore la sensibilisation à leur entourage nécessaire pour que le Serpent les corrompe. Vers l'âge de dix ans seulement il arrive réellement à le faire. Plus tôt, ça arrive aussi, mais c'est plus rare. Cela dépend de la psychologie des gens. On ne naît pas avec le Serpent ou la Colombe, mais on se laisse prendre par l'un ou par l'autre. Il y a des gens qui ont la lueur de "La Pomme".
Parfois j'ai l'impression que Sheila comprend mieux que moi. Ca doit être sa mère qui lui enfonce les idées chrétiennes dans la tête. Pauvre enfant.

La température se rafraîchit au fur et à mesure. C'est peut-être une simple impression, mais je sens quelque chose de froid glisser dans le magasin. Quelque chose de dangereux. Pourtant personne n'est rentré. Je regarde Télis.
"-Il y a quelque chose qui nous guette. J'ai peur."
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