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 crépuscule + jean/frederick (terminé)

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MessageSujet: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptyMer 3 Fév - 16:17

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Crépuscule
Jean et Frederick

 
  Frederick avait besoin de respirer un bon coup. Il sortit rapidement de son bungalow, rempli d'une odeur nauséabonde d'alcool cuit par le temps et de transpiration, et suivit mécaniquement le petit chemin de pierres qui menait à la bordure de la Colonie. La caresse du vent sur son visage lui redonna des couleurs et il inspira profondément ce vent frais d'hiver. Il se remettait encore d'une cuite mémorable la veille, pour peut-être la douzième consécutive de suite avec les autres membres de son bungalow. Les enfants de Dionysos étaient incapables de se contrôler et Chiron avait abandonné depuis déjà quelques années toute idée d'essayer de les contrôler. On avait par ailleurs l'impression que le directeur, leur père, Monsieur D, les incitait tacitement à boire depuis que lui ne le pouvait plus. Des nouvelles bouteilles de vin et d'autres alcools plus forts encore apparaissaient continuellement durant leurs beuveries.

Depuis l'attaque de la Colonie, le jeune homme s'isolait de plus en plus, et sa petite tête rousse s'exilait loin aux alentours de la Colonie, même au travers de la bordure magique quelques fois. Il essayait de son mieux de ne pas se faire repérer. Il avait particulièrement peur de ces sales gosses des bungalows d'Athéna ou encore d'Arès, les enfants des Dieux majeurs étaient devenus complètement paranoïaques après l'attaque, accusant chacun individuellement, à tort et à travers. Les enfants de mineurs se sentaient moins impliqués, moins proche des Dieux, moins rangés derrière leurs parents. Il croisa cependant un fils d’Apollon qui revenait de la bordure. « Salut » lui lança timidement ce dernier, Frederick lui sourit mais ne lui répondit pas. Il ne le connaissait pas vraiment, et il semblait beaucoup plus jeune que lui, dans les quinze ans. Il continua vers la bordure un peu plus inquiet, le fils d’Apollon allait surement immédiatement alerter son chef de bungalow, et revenir l’espionner. Mais qu’importe, Frederick n’avait absolument rien à se faire reprocher.

Il se posa finalement sur une pierre assez large où il avait l'habitude de s'installer. Une fois assis, il se maudit de n’avoir pas pris son paquet de cigarettes qu’il avait laissé au pied de son lit. C’était une habitude que nombre de demi-dieux ne comprenaient pas, en particulier ceux résidant en permanence à la Colonie. Pourtant Frederick qui avait passé la plus grande partie de sa vie dans le monde mortel y était accroc, et il adorait mélanger le goût du tabac avec celui de l’alcool. Quelques autres rares pensionnaires fumaient, mais l’immense majorité les regardait d’un œil noir, méprisant ses pratiques de simples mortels. Il s’allongea sur pierre et ferma les yeux. La mousse fraîche dans son coup le fit frissonner. Malgré le vent et les températures froides et sèches propres à l’hiver il transpirait, il n’arrivait pas à évacuer la chaleur permanente qui le rongeait juste derrière sa peau laiteuse. Le jeune homme ne se sentait pas très bien. Sa présence à la Colonie n’avait presque plus de sens, et en dehors des mines qu’il se mettait le soir et la participation contre son gré à quelques réunions d’urgence en raison de la précédente attaque il ne faisait rien. Il avait même perdu le goût de participer aux entrainements. Il se contentait de trainer sa carcasse d’un bout à l’autre de la colonie et de trainer avec les demi-dieux les moins méprisants. Il devait partir, mais il ne savait pas où. Il avait passé de belles années à la Colonie des sangs-mêlés même si il avait encore du mal à le reconnaître. Il se voyait mal retourner ses chez parents maintenant et s’inscrire à la faculté. L’attaque lui avait également montré une autre facette de ce monde qui lui avait été révélé à l’âge de 14 ans. Il avait du mal à le reconnaître mais il se sentait profondément seul.

Plongé dans ses réflexions et légèrement angoissé par la montée de sentiments contraires dans sa poitrine, il s’endormit, malgré le froid.

***

« Scratch, scratch » Frederick se réveilla en sursaut, paniqué, tiré d’un rêve plutôt sanglant où le fils d’Apollon qu’il avait croisé quelques heures plus tôt le flagellait devant les yeux satisfaits de tous les pensionnaires, au milieu de la Colonie. Dionysos, son père, ne cessait d’encourager le jeune fils du Dieu du soleil en lui demandant de frapper plus fort, encore plus fort « Vas y lâche toi, il ne mérite que ça » ou encore « Frappe le plus fort je te dis ». Le rêve était resté bloqué plusieurs fois dans la tête du jeune homme avant qu’il ne se réveille alerté par le bruit de pas à côté de lui. Il n’avait aucune idée de l’heure qu’il pouvait bien être à présent. La nuit commençait à tomber et il avait sacrément froid. Quelques mets avaient été déposés à côté de lui et il sourit. Les naïades ou autres créatures de la forêt observait toujours les demi-dieux sans jamais se manifester. L’attention était plutôt gentille et il goba les quelques bais parfumées d’un coup sec. Le gout acide lui piqua les yeux et le tira définitivement de son sommeil profond. « Scratch, scratch » Les bruits de pas reprirent, il semblait venir de l’autre côte de la barrière magique. Le jeune homme n’était pas inquiet, les allers retours étaient fréquents, bien qu’un peu moins depuis l’attaque. Il était par ailleurs surpris qu’aucune patrouille de demi-dieux ne l’ait croisé. Il aurait été forcément réveillé et traité de faignant, de profiteur ou d’autres insultes habituels propre aux fils de Dionysos. Il se releva lentement, sa tête tournait encore un peu de l'alcool de la veille, il tenait bien la boisson mais il buvait toujours plus jusqu'à ne plus contrôler ses muscles et ses mouvements. Il finissait toujours écroulé dans un coin.

Il avait peut-être raté le dîner, qu'importe. Il n'était pas tellement pressé de se rendre au feu de camp, pour entendre une bande de jeunes excités parler de guerres, de morts et de pouvoirs. Il distingua une légère ombre, sa curiosité piquée, il demanda bêtement. « Y a quelqu'un ? » Immédiatement sa question lui parut sotte. Il soupira. « Allez je t'ai vu, montre toi. » Il attendit une réponse sous des fortes bourrasques de vents qui venaient décoiffer ses cheveux roux indomptables.
 


Dernière édition par Frederick O. Stein le Dim 8 Mai - 14:23, édité 2 fois
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Jean E. Sylar
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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptyDim 7 Fév - 20:55

Jean regarda son fils s'éloigner dans les bras de son père, une fois de plus, et lâcha un long soupire. Elle l'avait promis à sa meilleure amie, elle reviendrait de temps en temps à la colonie. Et elle était une femme de parole, alors elle avait du demander expressément à Aurèle de venir passer prendre son fils. Comme à son habitude elle l'avait regardé avec tous le mépris dont elle était capable, et lui avait à peine adressé quelques mots, froids et distants, comme toujours. Et puis elle avait attrapé un sac à la volée, avait esquivé sa voisine trop collante et trop bavarde pour sauter dans le premier avion venue. Ça lui coûtait cher mais voir les siens n'avait pas de prix. Elle avait toujours été fidèle à la colonie des sang-mêlés, et solidaire. Elle avait réussis à esquiver (sans le vouloir) les deux attaques qui avaient eu lieu sur le camp. Une vraie chance pour elle. Certains ses siens n'avaient pas eu cette chance. Elle s'y rendait avec la boule au ventre, la peur de voir une nouvelle attaque leur tomber dessus.

Quand elle arriva il faisait évidemment sombre. Elle n'aimait pas ces bois, elle se souvenait toujours des choses qu'on racontait sur ces lieux maudits. De temps en temps, on pouvait y croiser des cyclopes. Rien de bien rassurant. Il en lui restait plus qu'à trouver l'entrée du camp pour être en sécurité. Enfin, de ne pas risquer de se faire attaquer par un monstre. Le vent avait commencé à soufflé et étrangement, Jean ne présageait rien de bon. La fille d'Iris avait toujours eu ce don, celui de rester en alerte vingt quatre heures sur vingt quatre. Et soudain, une voix se fit entendre. Au départ, les bourrasques cachait sa provenance. Mais la deuxième fois, elle entendit mieux. Et évidemment, quand une nouvelle rafale de vent lui fit perdre l'équilibre, elle tomba nez à nez avec un indivis décoiffés, grand costaud et son premier réflexe fut de paniquer. Le pauvre garçon se retrouva alors victime du pouvoir de la fille d'Iris, qui dans son élan avait lancé un aveuglement arc-en-ciel à son égard. C'était un pouvoir tout sauf discret, qu'elle se refusait à utiliser (parce qu'il était simplement ridicule) mais qui lui échappait dans des moments de stupeurs comme celui ci. Elle recula d'un bas, les mains à la bouche et manqua de trébucher sur une racine. Ce n'était pas un monstre. Juste... juste un demi-dieux. Enfin, elle croyait.

Oh je... je... pardon !

Elle bafouillait, se sentait mal, avec tout ce vent qui lui mettait les cheveux dans la figure. Le pauvre devait être dans un autre monde au moment où elle tentait de bafouiller quelques plates excuses. Évidemment qu'il allait mal le prendre. Ce qu'elle espérait en revanche, c'est qu'il en réplique pas. Elle avait beau avoir son épée à ses côtés, elle se refusait de s'en servir contre l'un des siens. Et oh puis, que faisait-il là aussi ? Dans la pénombre elle avait bien du mal à distinguer son visage, et maintenant qu’il gesticulait dans tous les sens, elle avait encore plus de difficulté à mettre un nom sur ce visage.
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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptyVen 12 Fév - 16:37

1000 excuses pour le retard


Les couleurs de l’arc-en-ciel ne cessaient de défiler dans les orbites du jeune homme. On lui avait joué une mauvaise blague, le demi-dieu qu’il avait croisé avant de s’assoupir était surement revenu sur ses pas et se moquait de lui à présent. Il ne distinguait plus rien et l’explosion de l’intensité dans ses pupilles lui infligeait une douleur aiguë et peu supportable. Il ne put se retenir de jurer de toutes ses forces « Put*in de m*rde, ça fait un mal de chien » lança-t-il d’une voix qui lui était étrangère affaiblie par la douleur.  L’étrange impression d’avoir ingurgité deux fois trop de LSD le dérangeait.  Il ne comprenait vraiment pas, il s’était juste rapproché lentement, sans faire de bruits de la bordure d’arbre qui délimitait la Colonie avant d’entendre un bruit, comme celui d’une chute, mais une chute légère allégée par un poids de  feuille. Puis il avait été entièrement aveuglé, comme si on lui avait plongé la tête à l’intérieur d’une marmite remplie de peinture.

Alors qu’il paniquait et tentait de se relever, son pied rencontra la pierre sur laquelle il s’était précédemment assoupi et il tomba à la renverse. Le sol froid et glacé d’hiver rattrapa durement son dos. Le froid parcourut l’échine du jeune homme et se répandit dans tout son corps, jusqu’au bout de ses doigts. Il se sentait las et stupide. Il inspira profondément plusieurs fois. Enfin cette vision colorée infernale disparue.

Quand ses deux paupières plissées se recouvrèrent lentement, la nuit était presque entièrement tombée sur la Colonie. Seuls quelques derniers rayons de soleil s’acharnaient à éclairer les lieux alentours. Il se releva lentement et tacha d’essuyer la poussière qui s’était répandue sur l’ensemble de sa tenue. Il n’aurait jamais dû mettre un short en plein mois de Février, il n’était pas un fils de Dieu du vent insensible au froid, au moins il portait son vieux pull-over préféré, entièrement troué et rapiécé mais qu’il continuait à mettre, par entêtement et fierté. Quelques larmes coulaient depuis le coin de ses yeux. Non pas de sentiments contrariés mais à cause de l’effort auquel ses pauvres petites pupilles avaient été soumises.

Il était à présent convaincu que cette hallucination n’était pas le fruit du hasard. Il serra les poings et détailla l’ensemble des arbres qui délimitaient la frontière de la Colonie. Il était certain d’avoir vu quelqu’un. Enfin, il entendit une petite voix hésitante « Oh je... je... pardon ! » Une voix de fille, particulièrement douce. Le soleil jouant ses derniers tours de passe et envoyant ses derniers rayons, il put enfin distinguer quelque chose. Sentant le danger écarté mais se refusant de desserrer les points et de passer pour un … lâche. Il s’avança et toisa sans aucune gêne son interlocutrice.

Elle n’était pas très grande, ses longs cheveux bruns et soyeux enroulés par le vent formaient une énorme masse noire sur son front et le reste de ses mèches plus claires se répartissaient en une douce cascade sur ses épaules fines. Malgré sa surprise et une peur mal dissimulée son visage et ses expressions matures trahissaient un âge plus avancé que celui de Frederick. Il lui aurait donné dans les 22 ans. Ses sourcils étaient plissés à cause du manque de lumière, ses yeux châtains ne semblaient pas distinguer grand chose. Ses lèvres roses et fines se pinçaient entre elles et un malaise évident émanait de la contraction de son nez. Le jeune homme ne put s’empêcher de descendre son regard et de s’imprégner de l’imagine de son corps. Il la trouvait particulièrement jolie mais se retient de tout commentaire. Enfin, les derniers rayons du jour éclairaient encore sa peau blanche, presque cadavérique.

Elle ne semblait pas dans une position offensive. Le jeune homme inspira un bon coup. Il ne voulait surtout pas qu’elle le prenne pour un espion. Et puis qu’est-ce qu’elle faisait à cette heure-ci à la frontière ? Une patrouille allait surement débouler d’une minute à l’autre. Il ne devait pas rester ici, il ne voulait pas s’attirer des ennuis. Son attitude dédaigneuse des problèmes de la Colonie le rendait déjà bien trop louche aux yeux de nombreux fidèles demi-dieux.

Il se demanda tout d’un coup si il ne devait pas lui dire un truc, passer pour un mec cool, improviser une blague, se lancer dans les domaines où il était bon : l’attitude cool, la drague, lancer deux trois jeux de mots ou une petite blague. Cette fois-ci son sens de l’humour et son côté rentre-dedans qu’il aimait tant chez lui, semblait l’avoir abandonné. Il était soucieux. Il ne savait même pas si il avait envie de lui parler. Ils n’avaient rien à se dire. Pourquoi pouvait-elle l’avoir aveuglé ? Il était sûr qu’elle était à l’origine de l’attaque à présent. Elle avait peut-être voulu cacher quelque chose. NON : Elle avait fait passer quelqu’un en douce à la Colonie. Dans la tête du jeune homme, les théories de complots les plus farfelus se développaient aux rythmes des bourrasques qui continuaient inlassablement de le recoiffer dans tous les sens et de faire frissonner la jeune femme en face de lui. Devait-il courir à la Colonie la dénoncer ? Il n’en avait pas grand chose à faire lui de ses guerres débiles au nom des Dieux. Peut-être n'était-elle qu'une mortelle ? Elle aurait utilisé une de leur quelconque arme pour lui faire perdre la vision quelques instants. Le doute s’installait, il réfléchissait trop et se sentait de plus en plus écœuré. Une grosse mine au rhum ou à la vodka, voilà ce qui lui faisait envie. Voilà ce dont il avait besoin, et tout de suite. Son visage trahissait un grand dépit. Il devait passer pour un sot se dit-il, un idiot. Je suis qu’un c*n, pensa t-il.

Il s’apprêta à faire demi-tour, il se sentait un peu mal de ne pas lui avoir adressé la parole. Il devait la fixer depuis cinq minutes à présent et dans le silence et la nuit, les minutes apparaissent comme des heures. Elle devait le prendre pour un c*nnard comme les autres mais Frederick s’en fichait. « Salut » lui lâcha-t-il sans la regarder.

Le jeune homme fit à peine quelques pas pour récupérer le petit chemin qui menait à la Colonie et il s'écroula sur le sol. Il s'était évanoui.

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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptyDim 14 Fév - 22:28

C'pas grave  crépuscule + jean/frederick (terminé) 1737477489

Il resta au moins cinq longues minutes à la fixer. L'aveuglement avait dû finir par cesser, mais de ce qu'elle pouvait voir au fond de ces yeux, il avait été drôlement secoué. Elle savait bien les effets de son pouvoir sur les gens, elle-même en ayant été déjà victime à cause de l'un de ses demi-frères qui cherchait juste à la base à s'amuser. Elle se souvenait très bien de ses yeux qui avaient fini par pleurer pendant de longues minutes et ses picotements insupportables qui lui avaient donné bien mal à la tête. La manière qu'il avait de la regarder ainsi la mettait mal à l'aise, elle recula d'un pas, tout en restant sur ses gardes. Était-il en train d'analyser la situation lui aussi ? Était-il en train de se demander ce qu'elle fichait ici ? Il était dans son droit après tout, depuis près d'un an, les demi-dieux étaient sans cesse en danger. Depuis les terribles attaques des camps, sa meilleure amie l'avait prévenue, la tension était monté d'un cran envers les demi-dieux et le monde des mortels. Salut. Ce fut le premier mot qui sortis de sa bouche et Jean se permit un petit soupir de soulagement. Il n'allait pas l'engueuler, l'attaquer ou lui sauter dessus pour l'étriper. Elle avait bien fait de s'être fié à son apparence de gentil garçon. Il s'était redressé et... lui tourna le dos, comme ça, sans rien dire. Alors que Jean s’avançait pour le rattraper le jeune homme s'écroula au sol.

Merde !

Elle se jeta sur son corps et, réflexe, le secoua dans tous les sens. Bon sang ! Ce n'était tout de même pas elle et son maudit pouvoir qui lui avait fait cet effet, si ? Tandis qu'elle tentait de le réveiller, elle l'avait retourné et lui donnait de petits claques sur les joues, elle en voyait pas qu'en face d'elle, une ombre menaçante, s'était dressée face à eux.

Ouuh Ouuh, réveille toi, aller ! Je vais te ramener au campement !

Puisqu'elle ne connaissait pas son prénom, il lui était difficile de le nommer pour le stimuler d'avantage. Penchée sur son visage elle entreprit de lui souffler dans l’oreille (chose qui pouvait fonctionner, si si) mais rien ne vint. Quand enfin quelques secondes plus tard ses paupières semblèrent s'ouvrir à nouveau, il était déjà trop tard. L'ombre menaçante c'était glissé sur le chemin qui menait à la colonie.

Oh, j'ai cru t'avoir perdu ! Tout va bien, que s'est-il passé ?

Et tandis que Jean attardait toute son attention sur le pauvre jeune homme l'ombre ondulait vers elle, comme un serpent en chasse. Et il se redressa lentement derrière les deux demi-dieux, sifflant, terrifiant. La fille d'Iris se tourna, trop lentement hélas, pour voir la chose qui avait surgi de nul part. La première attaque du monstre lui arracha un cris de surprise et elle fut envoyé à terre en moins de deux secondes. Rampant pour se mettre à l’abri derrière le premier buisson venu, l'esprit guerrier de Jean refit alors surface. Dans la précipitation, quand elle ouvrit son sac, l'intégralité se renversa sur la terre humide. Elle farfouilla pour trouver dans petite épée qu'elle brandit alors vers le monstre. Les deux jeunes gens avaient clairement un désavantage sur la bestiole qui elle, semblait parfaitement bien voir dans cette luminosité plus qu’obscure pour deux demi-dieux.
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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptyDim 28 Fév - 17:52

Deux semaines de retard : je suis inexcusable  crépuscule + jean/frederick (terminé) 1499617307

Le jeune homme avait distingué une ombre entre les arbres, avait voulu reculer, ses pieds avaient marqués un demi-cercle pour faire demi-tour mais il était trop tard et il s'écroula, inconscient cette fois-ci. Il n’entendit rien du « Merde  » que lâcha, comme du fond du cœur, la demi-déesse à ses côtés.

***

« Ouuh Ouuh, réveille toi, aller ! Je vais te ramener au campement ! » Un souffle chaud sur l’oreille le tira de son absence. Qu’est-ce qu’il lui était arrivé encore ? Décidément, il avait vraiment besoin d’un lit et de bonnes grosses heures de sommeil. Il trouvait cette chaleur sur son oreille particulièrement désagréable mais il s’abstient de le faire remarquer, il n'allait quand même pas passer pour un goujat. Sa précédente rencontre se tenait auprès de lui. Elle semblait plutôt inquiète de son état. Le jeune homme avait un peu honte de s'être évanoui, elle allait le prendre pour un faible, un dépressif.

« Oh, j'ai cru t'avoir perdu ! Tout va bien, que s'est-il passé ? » Il chercha une réponse adéquate mais ce précieux temps de réflexion lui fut retiré et son visage se tordit dégageant une expression de terreur. Il venait de distinguer le monstre. Impuissant, il regarda sa sauveteuse se faire expulser d’un puissant coup. Il se releva, ignorant sa tête tournant à mille kilomètres heures et qui lui suppliait de se rallonger. Il courut jusqu’à la jeune femme. Seulement la bête lui fit face. Mettant sa peur dans un coin de sa tête, il la regarda, essayant de mettre en pratique son esprit d'analyse.

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La première chose qui le frappa fut l’odeur que la bête dégageait : une odeur de poisson pourrie. Ce monstre n’avait rien à faire ici, il ressemblait plus à un gros serpent de mer qu’à un minotaure ou une chimère. Il avait du profiter de l’afflux de courant de la rivière dû au dégel pour se faufiler jusqu’à l’entrée de la Colonie. Ses écailles vertes semblaient particulièrement solides. Il était impossible de ne pas regarder ses grandes dents jaunes et aiguisées qui semblaient prêtes à déchirer n'importe quoi. Le jeune homme déglutit lentement et tenta d'adopter une position de combat, les poings enserrés sur les pouces et levés, les deux pieds alignés.

La bête fonça sur lui mais Frederick l’avait senti venir. Il ne battait peut-être pas en duel les meilleurs épéistes de la Colonie mais il était parfaitement capable d’appréhender les mouvements de ce gros monstre qui en dehors de sa force et de sa taille imposante n’avait rien d’un Nobel de stratégie dans l’art du combat. Il bondit sur le côté et retomba adroitement à cloche-pied.

Son saut le rapprocha de la jeune demi-déesse qui farfouillait autour d’elle à la recherche d’une arme. Lui n’en avait aucune, il se maudit une fois de plus. Pourquoi ne pouvait-il pas avoir une bague-épée ou une ceinture-lance magique comme la plupart des pensionnaires. Décidément son manque d’engagement et l’ignorance des coutumes de cette colonie le tueraient, il en était certain. La bête ratant son coup écrasa son horrible face de reptile sur un arbre un peu plus loin. Ses dents se bloquèrent dans l’écorce solide et froide. Profitant de son aubaine, il s’accroupit auprès de l’autre demi-déesse.

« Merci de pas m’avoir laissé là ». Il n’avait même pas réfléchi à ce qu’il allait dire, les mots étaient sortis seuls entre ses lèvres. Mais ils étaient vrais. Elle aurait très bien pu franchir la barrière magique et le regardait depuis l’intérieur se faire déchiqueter goulument par cette créature aquatique assoiffée de sang frais de demi-dieu. Encore pire pensa-t-il elle aurait pu prendre du plaisir à le regarder souffrir. Cette pensée morbide lui fit froid dans le dos. De plus ce n'était même pas si il s'était bien comporté avec elle, il l'avait superbement ignoré. « Je suis Frederick au fait mais tu peux m’app …» «BAAAANG » La bête venait de briser entièrement l’arbre avec lequel elle débattait depuis quelques secondes. « … m’appeler Stein » termina-t-il. Par surprise il agrippa fort le bras de la jeune demi-dieu, la peur faisait affluer son sang par grands battements dans tout son corps. Des halètements incontrôlés s’échappèrent de lui. Sans qu’il ne puisse rien faire et abasourdi par cette sinistre fatalité il regarda son pouvoir agir sur la demi-déesse. Les vapeurs de l’alcool affluèrent par le contact de sa main et du bras frêle qu’il serrait encore fort entre ses bras. Il détestait son pouvoir, il n’arrivait jamais à le contrôler. Plus d’une fois il s’était retrouvé dans des situations horriblement gênantes où il était perçu comme le seul fautif et il ne pouvait pas s’en défendre. Pas de contrôle des nuages, pas d’apparition de plantes, impossibilité de voler, même pas une influence passive sur les rêves, non : une transmission d’ébriété incontrôlable.

Il se releva sous le choc. La bête continuait de gesticuler dans tous les sens, elle avait perdu quelques dents et semblait prêt à en découdre. Il n'avait pas le choix, le jeune homme ne pouvait pas savoir comment elle allait en découdre avec la dose d'alcool qui lui avait involontairement propulsé dans son cerveau. Il fallait faire distraction et la laissait récupérer, au moins quelques minutes. Quelle journée de merde ne put-il pas s'empêcher de penser. Comme tout demi-dieu qui se respecte il provoqua la bête des pires noms pour attirer son attention. « Et vieille sal*pe de sardine » Les yeux luisant de la bête se fixèrent sur lui. La puanteur lui attaquait l'estomac, il avait peur de vomir. « Tu vas me laisser filer comme ça, anguille de mes c*uilles ? » Et enchainant quelques gestes obscènes, il prit ses jambes à son coup. La bête semblait être tombée dans le piège, il entendit le glissement de cette grosse anguille géante derrière lui. Ou est-ce qu'il allait bien pouvoir aller ?

N-B:
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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptyDim 28 Fév - 22:26

Stein ok on a clairement un...

Avant qu'elle en termine sa phrase la bête s'était libéré et le jeune homme agrippa de toute ses forces à son bras. Alors qu'elle tentait de se redresser, elle bascula en arrière, sonné. Tandis que l'odeur infâme qui flottait dans les airs lui emplissait les narines, Jean se sentait sombrer petit à petit. Sa vision se faisait de plus en plus floue. Et son équilibre semblait être partit en vacances. Elle se releva en titubant, toujours sa petite arme dans la main. Stein hurlait quelque chose d’incompréhensible (du moins pour elle) tandis que la bête qui semblait plus énervé que jamais leur lançait un regard meurtrier. Et Jean... Éclata de rire. Elle se sentait étrangement bien tout à coup. C'était comme si elle flottait dans les airs. Plié en deux, la jeune femme ne faisait plus attention à rien. Elle riait de plus en plus fort, tentant de se cramponner aux arbres qui l'entourait pour ne pas basculer à nouveau au sol.

Hééé, Fredoo ! Cours, cours vite hein, il a pas l'air très ravie ton poto !


Elle délirait. Complètement. Et soudain son estomac sembla se retourner complètement et elle renvoya son petit déjeuné complet. Elle toussa, rigola, recommença, balança deux ou trois injures salaces avant de tomber comme une mouche.

Anguille... une anguille... Hahaha, sardine !


Elle n'arrivait plus à dire autre chose. Depuis combien de temps elle était là, complètement ivre morte à contempler le ciel à travers le branchages des arbres ? Elle se frotta les yeux, pencha la tête à la recherche de son épée. Qu'est ce qui lui avait fait une telle chose ? Peut-être le demi-dieu. Après tout, ils n'avaient pas tous des pouvoirs sous contrôle. Il était peut-être comme elle, sou le coup de la surprise, un dérapage et zou ! On rendait sa nouvelle connaissance ivre morte. Elle s'était rarement pris des cuites. Mais là, elle était prête à ne plus jamais recommencer. Sa tête la lançait terriblement. Et elle se sentait toujours ballonné. Un peu comme quand elle avait appris pour le bébé. « Comparer ta grossesse à une cuite... c'est tout toi ça... » Elle se redressa lentement. Elle reprenait doucement ses esprits.

Stein ? Stein, tu es là ?

Il s'était peut-être fait manger par l'anguille géante. Non... non, il ne pouvait pas. Péniblement elle se releva, ramassa sa petite épée qui traînait à quelques mètres d'elle.

Stein ?

Répéter son prénom n'allait pas l'aider, mais cela la rassurait plus qu'autre chose. Elle marcha quelques mètres avant d'entendre un sifflement lointain. Toujours en vie. Brandissant son arme elle avança plus vite, aux aguets, encore un peu secoué. Elle avait toujours le goût de vomis dans la bouche (c'était terriblement désagréable) et sa tête était encore au bord de l'explosion. Bon sang, mais combien de temps durait son pouvoir ? Elle grimpa sur un rocher sans même s'en rendre compte, suivant bêtement les bruits de la bête géante. Arrivé au sommet, ce fut là qu'elle la vit. Et, encore complètement ailleurs et prise d'un soudain élan d'héroïsme, Jean Sylar, fille d'Iris, se jeta du haut de son rocher (qui ne devait pas dépasser les deux mètres, mais dans son esprit, tout était plus grand, plus fantastique) et son épée en avant, se jeta sur la couleuvre géante. La chute fut rude. D'abord, elle atterrit sur le dos de la bête, lui planta son épée elle ne savait trop où. Mais la peau de l'animal étant plus dure que prévu, l'épée s’enfonça peu et Jean s'écrasa au sol.

Outch...

Outch, en effet. Ils étaient bien barrés tous les deux.
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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptyVen 4 Mar - 15:01

En courant, Frederick ne trouva rien de plus intelligent que de réciter à haute voix l'ensemble des scientifiques célèbres qu'il connaissait. N'importe quel autre demi-dieu aurait trouvé ça ridicule mais cela lui permettait de garder son calme, plutôt utile quand une anguille géante et pas forcement bien attentionnée rêvait de vous déchiqueter les os. Réfléchis, réfléchis s'ordonnait-il mentalement. La frontière, la rivière, les arbres et ensuite ? Une autoroute croyait-il se souvenir. Que pouvait-il faire avec une anguille géante sur une autoroute. Il envisagea un instant d'essayer de la faire écraser par une automobile déboulant aux alentours de 100 kilomètres heures mais la brume agirait et ferait éviter le massacre. Il avait besoin d'aide, il ne pouvait pas rester seul et sans arme avec ce monstre puant. La demi-déesse avait dû récupérer maintenant. Il ne pouvait pas en être certain. Ayant pris un peu d'avance, il se propulsa derrière un arbre et s'appliqua à reprendre son souffle. « Du calme Stein, du calme Stein » s'imposa-t-il. Il s'appelait toujours pas son nom de famille dans les situations délicates, cela lui permettait d'externaliser sa peur. La bête s'était rapprochée, il l'entendait sifflait et il devinait les mouvements de ses dents aiguisées à travers les clics-clics irréguliers et marqués.

Reprenant son courage à deux mains il jeta un coup d’œil furtif de l'autre côté de l'arbre. La bête n'était qu'à 300 mètres de lui. Elle devait le chercher par son odeur. Qu'est-ce que je peux bien sentir pour cette grosse anguille ? Il ne pouvait s'empêcher de se poser les questions les plus étranges aux moments les plus dangereux. C'était pareil dans les duels. Il avait élaboré une petite stratégie mais elle lui semblait mauvaise. Il n'avait pas le choix cependant, il allait se faire retrouver. Il fit glisser rapidement la fermeture éclaire de son sweat à capuche et le retira. Par la même occasion il regarda ses deux jambes : leur pâleur ne faisait que plus ressortir le sang rouge et frais qui émanait par petites vagues. Il s'était bien écorché en courant, mais il ne ressentait aucune douleur. Son tee-shirt était trempé de terre et de sueur. Son sweat en main, il calcula rapidement l'angle le plus éloigné pour attirer la bête le plus loin possible.

Il se releva d'un coup, tenta une petite galipette furtive et propulsa son sweat à la position opposée de la sienne. Il pria les douze dieux majeurs - ce qu'il ne faisait jamais - de toutes ses forces pour que la bête morde à l'hameçon. Il recommença encore une fois à courir, décidément, il était parti pour une bonne petite promenade de santé. Il reprit la direction inverse de sa précédente course, c'est-à-dire celle par laquelle il était arrivé. Mais il avait méprisé la perspicacité du monstre l'anguille l'attendait et il se retrouva comme un beau crétin planté devant elle. Il eut juste le temps de remarquer que sa précédente rencontre avait réussi à un peu à encocher l'écaille de l'anguille. Elle leva sa pâte crochue et déchira d'un coup sec la poitrine du demi-dieu. Son tee-shirt tomba en lambeaux immédiatement. Il baissa lentement la tête, le coup de griffe partait du haut de son pectoraux droit et descendait en traversant son torse jusqu'à la fin de ses abdominaux gauches. La douleur lui défonçait littéralement le cerveau. Il voulut crier mais aucun bruit ne sortit de sa bouche. Cependant, si il chuta sur les fesses, il ne s'évanouit pas.

Il s'interrogea sur les clauses de sa mort. Est-ce que la Colonie le regretterait ? Des enfants de dieux mourraient en grand nombre chaque année et finalement personne n'en prenait vraiment conscience. C'était juste trop bête de mourir comme ça à la bordure de la Colonie, seule et surtout face à une vieille bête puante et stupide. Il s'en voulait un peu mais la fatalité commençait à s'écraser lourdement sur ses épaules et à gagner tout son corps, presque nu et maintenant perforé. L'anguille approcha lentement sa gueule reptilienne, sa langue fourchue lécha goulument et lentement le sang qui dégoulinait sur le torse du jeune homme. Il n'avait plus aucune force. Il ferma même les yeux, son corps était comme anesthésier. Il ne sentait plus rien. Son corps recrachait par long jet des litres de sang rouge.

Un grand bruit d'explosion réveilla cependant sa conscience. La bête occupée à dévorer ses pectoraux se releva et prit la fuite.
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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptySam 5 Mar - 22:38

Le monstre prit la fuite. De tous les scénarios qu'elle avait imaginé en sautant de son rocher, celui-ci était bien le dernier qu'elle avait envisagé. Elle avait du toucher un point faible de la créature, même en visant totalement au hasard et s'écrasant au sol. Ou alors c'était le fruit de hasard. Le bruit qu'elle avait entendu était surement la cause de sa fuite. Elle se releva, les cheveux en bataille, couvertes de terre. Dans la pénombre la première chose qu'elle arriva à distinguer fut un corps. Celui du roux. Elle en voyait que ça. Elle se jeta vers lui, la tête toujours en bouillie et se retint de poussa un hoquet de terreur en voyant ce qu'était devenue Stein. « Oh c'est pas vrai... » Elle tomba genoux au côté du corps du demi-dieu, que la bête n'avait pas lésiné. Il avait le torse en sang, et celui-ci semblait en plus vouloir s'arrêter de couler. « Réfléchis Jean, réfléchis... » Elle n'y arrivait pas. Elle avait beau tenter d'arrêter le sang avec ses mains, rien n'y faisait. Elle le savait, elle était loin d'être médecin. La colonie était à deux minutes. Elle était si près d'eux. Pourtant, elle ne lui avait jamais paru aussi lointaine.

Tient bon Stein...

Elle n'avait aucune idée de si le jeune homme l'entendait ou non. Elle tenta de le soulever, en vain. Trop lourd. Et la petite fille d'Iris, bien qu'un minimum musclé, ne pourrait jamais le porter jusqu'au camp, à moins de le traîner comme un sac.

Que quelqu'un vienne nous aider, bredouilla t-elle, que quelqu'un vienne...

Au loin la bête continuait de faire ses cris immondes, mais elle en semblait pas pressé de revenir vers les deux graines de dieux. Bon sang, mais la colonie n'avait-elle pas des pensionnaire pour faire la garde le long de la barrière du camp ? En temps normal, si. Et aucun d'entre eux ne les avais entendus ? Tant pis, elle devait se débrouiller seule.

Je suis désolée Stein...

Elle le plaignait d'avance, mais elle ne se voyait pas faire autrement. Elle l'attrapa sous les épaules et, du mieux qu'elle pu, entreprit de le soulever et le traîner le moins possible, et se lança dans une marche longue et périlleuse vers la colonie des Sang-Mêlés. Sa tête n'avait pas cessé de la tambouriner. Elle allait exploser, elle le sentait. Et elle avait toujours ce goût de sang dans la bouche. Et sa cheville gauche la faisait atrocement souffrir. Sa chute de toute à l'heure n'y était sans doute pas pour rien. C'est alors qu'elle les vit, les lumières. Des flambeaux, qui annonçait l'approche de la colonie. À bout de force elle trébucha sur une racine qui la fit chuter de tout son long. Elle s'étala comme un crêpe.plus un bruit ne lui parvenait sa respiration et celle de son compagnon d'infortune mise à part.

Stein ? Stein tu m'entends ?

Elle ne voulait pas le perdre. Elle ne savait même pas pourquoi, après tout, elle en le connaissait pas. Beaucoup aurait laissé tombé. Mais pas elle. Pas eux. Les sang-mêlés avaient pour habitude (pas tous, mais la plus part) de s'entraider. C'était presque inscris dans leur gène. Après tout, ils étaient nés alors que personne ne les attendait, et passaient leur vie à échapper à des monstres tous plus infâmes les uns que les autres.
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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptyVen 18 Mar - 11:59

100000000 excuses pour ces deux nouvelles semaines sans rp  crépuscule + jean/frederick (terminé) 438342951

Sa tête tournait de plus en plus vite mais curieusement il ne ressentait aucune douleur. C'était peut-être cela de mourir ? pensait-il. Cette idée lui glaça le sang, il resserra ses mâchoires. La demi-déesse était en pleine activité à côté de lui. Qu'est-ce qu'elle pouvait encore faire ? Il ne connaissait toujours pas son nom, mais qu'importe il avait passé des semaines et continuait à côtoyer des enfants de Dieu dont il ne connaissait rien, parfois pas même le parent divin. Ce monde n'avait aucun sens alors pourquoi s'était il retrouvé dedans ? Les enfants de Dionysos était décidément tous des dépressifs, pour cela qu'il noyait tout dans l'alcool au point d'en perdre la raison. « Tiens bon Stein...» Il l'entendait parfaitement, mais il ne pouvait pas répondre, il avait essayé cependant, sa mâchoire s’était entrouverte dévoilant ses dents blanches qui contrastaient avec la rougeur du sang séché, mais aucun son n’en était ressorti. Cela faisait un bon moment que Frederick n’avait pas été autant blessé, au mois un an où une explosion autour de l’atelier des Héphaïstos lui avait brulé une imposante partie de sa peau. Heureusement, les bons soins immédiats des enfants d’Apollon et la liqueur de n’avait laissé aucun dommage majeur sur son corps pâle, seulement quelques cicatrices. Des cicatrices, il en garderait maintenant des traces sur tout son torse. Il n'osait même pas descendre son menton. Il ne voulait pas imposer à ses yeux larmoyants la vision de lambeaux déchiquetés.

C’était amusant d’une certaine façon, dans le monde mortel, des caméras de surveillance auraient immédiatement détecté la présence des deux demi-dieux et du monstre et une patrouille aurait rappliqué immédiatement. Seulement la Colonie n’utilisait en aucun cas ces procédés. Par fierté et non pas tellement pour des raisons de non-compatibilité. Il est vrai que son téléphone portable ne marchait pas dans l’enceinte de la Colonie mais le jeune homme était convaincu qu’il était possible de passer outre, au fond son père pourrait très bien installer un système de surveillance en des temps aussi troubles. Ainsi, la seule possibilité pour eux d’être aidé et que la milice chargée de surveiller la frontière passe non loin d’eux. « Que quelqu'un vienne nous aider, que quelqu'un vienne...» Mais dans quel monde vivait-elle ? Il fallait arrêter de rêver. L'entraide entre sang-mêlé ça n'existait pas vraiment, entre bungalow oui, à la limite, avoir le même parent divin cela créait des liens.

Il se leva. Cette fois-ci la douleur le frappa en plein cœur. Il hurla de toute ses forces « Putain, putain, putain » Il n’avait aucun autre mot à la bouche. Il mordit de toutes ses forces le tee-shirt de sa voisine et ferma les yeux. Heureusement, ses pieds suivirent le mouvement qu’il leur avait ordonné et il commença à avancer. Lorsque ses paupières furent à nouveau capables de distinguer quelque chose il fut frappé par un petit détail. L’étiquette du haut de sa « sauveuse » dépassait et on y avait rajouté à la main une étiquette avec son nom : Jean Sylvar. Elle devait avoir ce tee-shirt du temps où elle était à la Colonie, beaucoup de chefs de Bungalow devenaient maniaques avec les années et ils se retrouvaient à étiqueter les affaires de chacun de leurs camarades. Jamais personne n’avait fait ça dans son bungalow, cette pensée le fit rire et il s’en échappa de sa bouche un son aigu sinistre. Le rire lui avait broyé les côtés et fait ressentir les déchirures profondes de sa poitrine.  La colonie n’était pas toute proche. Il allait encore s’attirer de ses ennuis. Il allait falloir expliquer son état, puis le monstre, puis sa rencontre avec Jean...

« Je suis désolée Stein...» Sur le coup, il se sentait en colère. Si elle y était pour quelque chose, utiliser son pouvoir sur le monstre, elle ne le pouvait pas ? Il sentait son angoisse et ses tremblements, leur deux peaux très pale se touchaient, s'effleuraient, il sentait une brûlure encore plus intense à chaque fois que le bras de la jeune femme soutenait le sien. Elle trébucha et Fréderick n'eut pas la force de se rattraper. Il se retrouva encore une fois la tête dans le sol. «Stein ? Stein tu m'entends ?» Les mots sortirent sans son autorisation de sa bouche « C'est vraiment injuste » Parce oui, c'était injuste. Un pensionnaire avec un pouvoir puissant aurait réduit en poussière en quelques secondes ce monstre et tout le monde aurait trouvé ça normal parmi les autres demi-dieux. Mais lui, Frederick Stein, n'avait rien à part ce fichu pouvoir de transmission d'alcool. Il le savait parfaitement, les enfants du Dieu du vin n'étaient pas des bêtes de combat. Ils étaient peut-être un peu plus doué pour la manipulation mais encore une fois ils étaient largement surpassés dans ce domaine par d'autres comme les enfants d'Aphrodite voir même de Hermès. Au fond, Frederick rêvait d'être bon combattant, mais se déchirer la gueule et boire du rhum dès le petit-déjeuner semblait être ses seules réelles compétences. Il ferma les yeux, épuisé. Il était ridicule de se laisser aller comme ça mais il était au delà de ses forces, et il savait que sa voisine, allongée à côté de lui avait beaucoup donné aussi.

« AAAAAAAAAAHHH » Le cri du satyre le tira de son demi-sommeil. Mais qu'est-ce qu'il avait à crier comme ça ? « ALERTE, DEUX DEMI-DIEUX NON IDENTiFIES » Il regarda en biais Jean, qu'est-ce que c'était que ces conneries encore. Il connaissait très bien ce satyre mais il était incapable de se souvenir de son nom. De loin, on distinguait la colonie, cette stupide chèvre allait du vouloir aller arracher une quelconque plante verte ou pire rejoindre une naïade pour des actes certainement pas conventionnels. Il fallait absolument calmer ses ardeurs il allait faire raffuter la moitié de la colonie, et personne n'avait besoin d'un nouveau scandale. « Tais-toi Satyre ! TAIS-TOI » Le satyre se calma, il semblait bouleversé. Le jeune homme connaissait la forte émotivité de ces bêtes à sabots. « C'est moi Stein, du bungalow de Monsieur. D » Citer son père faisait toujours une froussé épouvantable aux satyres, au fond il était leur dieu protecteur avec Pan. « Et elle c'est qui ? » Cracha-t-il d'un ton sec mais ne pouvant cacher les larmes qui dégoulinaient de ses petites paupières. Frederick se retourna vers elle.

N-B:
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MessageSujet: Re: crépuscule + jean/frederick (terminé)   crépuscule + jean/frederick (terminé) EmptySam 23 Avr - 10:25

La dernière chose dont elle avait besoin était un satyre surexcité qui sautait dans tout les coins. Fort heureusement pour elle -et pour ses nerfs- le jeune homme se chargea de la calmer d'un coup, vite fait bien fait. Comme quoi évoquer le nom (ou même le surnom dans le cas présent) de son parent divin pouvait avoir des effets parfois positif. Elle avait toujours eu du mal avec les satyres. Ils n'étaient pas tous sympa. À commencer par celui qui l'avait amené ici, un vrai bougon. Un satyre qui avait du perdre sa joie de vivre il y a bien longtemps. Et celui là avait l'air tout aussi épuisant au quotidien. Pourquoi fallait-il que les choses ne soient jamais faciles ? Elle n'aima pas vraiment le ton impérieux sur lequel il lui demanda son identité. Si Stein avait réussis à la calmer en évoquant Monsieur D. (tient, elle n'aurait pas parié sur un tel parent divin en passant) elle sentait que pour elle, les choses n'allaient pas être aussi simple.

« Jean, fille d'Iris, j'étais pensionnaire jusqu'à l'an dernier... »
« L'an dernier ? Vous êtes partis ? »
« Vous pouvez nous laisser passer, il est mal en point ! » dit-elle presque en soupirant.
« Ah oui, celle qui est partit vivre sa vie loin de nous, tss... »
« Je n'ai rien contre vous ! » s'offusqua t-elle.

De plus sa meilleure amie était toujours ici, elle était toujours restée en très bon termes avec la colonie. Ce satyre ne devait juste pas aimer les demi-dieux choisissant de les quitter pour une vie auprès des mortels. Elle n'avait pas vraiment prévu ça à la base. Son destin, elle l'avait vu à la Nouvelle-Rome. Puis elle avait décidé de goûter à la vie mortelle à San Francisco un peu avant, avait rencontré Aurèle et pouf, bébé. Ses projets étaient juste tombés à l'eau. Et en plus il s'était barré. Il avait hors de question pour elle de remettre les pieds ici tant que son fils n'aurait pas appris à marcher et courir, elle ne voulait pas être un poids pour sa communauté. Et puis elle avait promis au père qu'il pourrait le voir... Quel histoire !

« Et bon sang, fichez nous la paix, et guidez nous jusqu'à l'infirmerie ou je vous jure que je vous casserez les pieds jusqu'à votre mort ! »

Et dans l'absolu, elle en était entièrement capable. Le satyre baissa la tête, l'air penaud pendant trois secondes. Trois secondes de pure répit.

« Bon bon, suivez moi ! »
« A la bonne heure ! »

Elle était légèrement agacée. Et pour elle, c'était un cas rare. Elle, la fille de la déesse des arc-en-ciel en colère. Toujours de bonne humeur et pétillante... ils franchirent les portes de la colonie sous le regard inquiet des quelques sentinelles qui traînaient là. Ils faisaient encore bien leur job eux aussi... l'infirmerie était déserte, fait rare pour la colonie qui avait toujours un ou deux pensionnaires blessés au cours de elle ne savait trop quel entraînement.
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