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 I swear the gods you will suffer. (Dillon)

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MessageSujet: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyMar 17 Mai - 12:38

Cette vision … elle ne m'avait pas quitté depuis la seconde attaque à la colonie des grecs … Mais qu'est-ce qui était en train de se passer putain ?! Tout n'était-il qu'un immense complot ? N'avions nous été non seulement les pions des dieux mais aussi des mortels ? Car ce jour là, dans les rangs d'en face … j'avais reconnu ce visage, un que je n'aurais jamais pu oublier tant il avait été marquant dans ma vie : Celui de ce connard de Race. Je savais que quelque chose n'était pas net avec lui, depuis que je l'avais vu resurgir auprès des demi dieux. Dillon disait-il s'appeler … en premier lieu je pensais cela possible, qu'à l'époque il m'avait simplement donné un faux nom pour pas s'emmerder le lendemain avec quelqu'un qui vous colle mais maintenant … maintenant que je savais que cet enfoiré était du camp ennemie, de ces malades qui avaient massacré les miens … je n'arrivais plus à ne pas y penser, il fallait absolument que je le retrouve, que je le confronte et que … disons que la suite était encore en suspend dans ma tête mais que la plupart des issues à ce problème était assez violentes.

Quoi qu'il en soit il fallait que je le retrouve, ce qui n'était pas facile avec un soit disant demi dieu qui vivait à l'extérieur. Je n'étais pas Willow, je n'avais pas non plus de Willow, je ne pouvais pas compter sur un quelconque sort de localisation fait avec rien pour lui mettre la main dessus. Non, je devais fouiller, interroger aussi, savoir si des gens n'aurais pas vu Dillon … car oui, je n'avais encore rien révélé de sa véritable nature. Pourquoi ? J'avoue que je n'en savais trop rien … sans doute pour ne pas blesser les autres … ou plus probablement pour être certain que je serais celui qui parviendrait à le retrouver et à lui faire payer car clairement, il n'avait rien du bureaucrate ou scientifique inoffensif qui était coupable de manière passive certes mais qui était largement dépassé par les événements. Non, lui il était au cœur de nos vie, il savait tout de nous, se rapprochait de nous et révélait tout ensuite pour provoquer notre perte voir même nous tuer lui même, allez savoir ! Quoi qu'il en soit cela me prit des semaines à trouver une piste potable, à croire que quand l'on voulait croiser quelqu'un c'était impossible de le faire, un endroit où il traînait souvent et où j'aurais des chances de le croiser. Cela ne serait sans doute pas simple, mais c'était toujours un début.

De ce fait je me rendis sur place … attendant de longues heures pour ne rien avoir le premier jour, ni le deuxième. C'est seulement lors du troisième qu'enfin je le reconnu au milieu de la foule. Sans me révéler encore, ne pouvant le faire en public si je ne voulais pas lui laisser de porte de sortie, je me mis à le suivre … des heures durant, restant le plus discret possible jusqu'à ce qu'il entre dans un café. C'était là mon occasion … lui emboîtant le pas j'entrais et sans lui laisser le temps de réfléchir ou de dire quoi que ce soit je lui attrapais le bras, le tirant sans hésiter à utiliser ma force pour l'obliger à me suivre avant de le pousser dans les toilettes, lâchant un « Casse toi ! » au pauvre mec qui était encore là se laver les mains et pris la fuite sans même se poser de question. Du sang coula de sous ma veste, des poches que j'avais stocké sous cette dernière, glissant jusqu'au sol pour aller sceller la porte. Au moins comme ça j'étais certain que personne ne viendrait nous faire chier et que lui même ne pourrait pas partir, pas sans se battre avant, pas sans avoir révélé sa vraie nature et m'avoir donné une raison de l'empaler comme l'ordure qu'il était. « Salut connard ! Alors, ça va depuis la dernière fois, tu sais … quand vous avez essayer de nous tuer pour la seconde fois … » Je m'adossais alors contre la porte, croisant les bras alors que je l'observais sans le moindre sourire « J'ai vraiment jamais pu t'encadrer … je t'ai toujours trouvé louche. Je pensais que j'inventais mais maintenant cela commence à prendre bien plus de sens … t'es vraiment qu'un enfoiré de première, un putain d'assassin qui prend son pied à tuer des gosses dans leur sommeil … Finalement je vais remplir un fantasme que j'ai depuis tellement longtemps ! Car tu mérite juste une chose … » Un tentacule de sang s'enroula autours de mon bras droit, sortant de ma manche en un immense dard solide et aiguisé que je pointais à présent en sa direction « Vas y, essaye de m'expliquer ta version avant, tes excuses, histoire que je prenne encore plus mon pied à te tuer toi … » Pourquoi ne le faisais-je pas directement ? Il ne méritait même pas de pouvoir en lâcher une … mais je n'arrivais pas encore à le tuer, j'avais besoin de l'entendre avant.
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyMar 17 Mai - 18:32

I swear the gods you will suffer - { Love & Dillon} -Quelques mois s’étaient écoulés après les évènements sur le camp des sangs mêlés grecs. Dillon était passé au travers d’ennuis. Lui qui était agent double s’était retrouvé au cœur du conflit, soutenant ses camarades du DLCEM au risque d’être découvert. Son visage avait été masqué, pour plus de précautions et s’était mis en retrait, de sorte qu’on ne puisse l’atteindre qu’en dernier. En voyant l’étendue des dégâts, il n’était pas resté de marbre. Il fallait bien, en bon citoyen américain, rendre ce pays sûr. S’il n’était pas convaincu lui-même que les massacres pouvaient engendrer des havres de paix, sans doute n’aurait-il pas participé.

Voilà des semaines qu’il était sur une affaire, faisant ami-ami avec un demi-dieu bien bavard. Lui, ne dégageant rien d’autre que l’odeur et l’aura d’un mortel, était l’appât idéal pour qu’il se sente soutenu, en sécurité à ses côtés. Rien ne valait cette approche par la douceur et la ruse plus que par la force. Dillon n’était pas un enfant de chœur, loin de là, il avait le profil parfait du sociopathe, cependant, était beaucoup plus neutre qu’il n’y paraissait. Le militaire avait appris de son métier qu’il valait mieux être méfiant pour deux que de ne pas l’être du tout. Il avait rapidement compris qu’il était surveillé. Par qui ? Par quoi ? Il ne le savait pas encore, mais c’était pour bientôt. En entrant dans le café où travaillait son ami, il avait senti cette présence et s’apprêtait à l’affronter. Il s’était dirigé vers les toilettes pour homme, un peu forcé par une voix qui atteignait facilement son oreille. Quelques centimètres les séparaient. En revanche, la carrure de celui qui l’avait empoigné n’était pas aussi épaisse que la sienne.  Une fois à l’intérieur, Dillon se retourna pour observer l’ennemi. Un visage jeune, des yeux qui n’exprimaient pas autant de hargne qu’ils auraient due. Avant tout, cet air familier qu’il n’arrivait pas à retrouver dans les tréfonds de ses souvenirs. Ce garçon était dans les dossiers du DLCEM, aucun doute, sa capacité première ne passait pas inaperçue. Quant à la seconde, il n’aimait pas l’admettre, souriant malgré tout en y pensant. Une force qu’il avait pu constater malgré l’absence évidente de musculation. Une corpulence qui ne respirait pas la puissance à laquelle il ne pouvait se fier. Jamais pu t’encadrer, hein ? L’agent se souvenait à présent. Comment s’appelait-il ? Leta… Lisa… « Lethario… » Il était surpris lui-même d’avoir encore le souvenir de ce gringalet, à peine plus épais qu’un coton-tige. Mine de rien, il avait bien grandi, même s’il ressemblait davantage à un pinceau. « c’est bizarre, à t’entendre on dirait que tu n’étais pas à moitié nu quand on s’est rencontré », le provoquer n’était pas la chose à faire, néanmoins, pourquoi était-il toujours en vie s’il projetait réellement de le tuer ? Il aurait pu le faire à maintes reprises et Dillon aurait à peine réalisé une fois mort, apparaissant dans le Studio DOA de Los Angeles comme par magie pour attendre son châtiment, sans doute peu glorieux et peu enviable. Il resta debout, approchant de cette pointe qui menaçait d’entailler sa pomme d’Adam.

Il cherchait vengeance et explication pour les évènements de ces derniers mois. Il n’en avait pas. Il ne voulait pas mourir et se battrait pour cela. Mais il ‘était d’humeur généreuse, prêt à gaspiller un peu de salive pour donner ce qu’il voulait au demi-dieu. Bonne ou mauvaise réponse, ça lui importait peu. « Je suis un militaire de profession, depuis l’âge de 17 ans. Ce n’est pas vraiment à toi de me dire ce qu’est l’horreur d’une guerre. Par contre, ce que foutent des êtres surpuissants dans un camp d’entraînement, tu vois… y’a de quoi se sentir menacer pour ceux qui savent. Surtout quand ça fait des dommages collatéraux mortels, plus que semi-mortel. » Il n’y avait aucune raison qu’il n’expose pas son point de vue. Le Philippin se fichait bien d’être dépeint comme l’assassin qu’il était aux yeux de la plupart des entités divines, quelles qu’elles soient. « Si tu voulais me tuer, tu l’aurais fait, depuis le temps que tu me suis, t’attends quoi ? » Son air ennuyait lui donnait un air menaçant qu’il ne s’expliquait pas. Sans doute avait-il affronté la mort trop de fois pour en avoir peur. Il dévia la pointe de sang compacté, la poussant doucement pour approcher le garçon. « Je ne suis pas un agent de terrain, je suis un infiltré, je ne tue pas. Et si j’ai pris des vies lors du conflit, c’est uniquement pour protéger la mienne. Dis-moi comment je suis sensé faire quand un gamin, comme tu dis, qui a la force d’un gorille est sur le point de me trancher en deux ? » Tuer pour survivre, telle était la dure loi de ce monde et s’il convenait que l’homme était bien moins preux et digne des dieux que leurs enfants, aucun doute que les mortels leur ressemblassent bien plus en terme de stupidité.

« Je n’aime pas l’idée de savoir vos capacités illimitées et exclues d’un monde que vous prenez pour un terrain de jeu quand pour d’autres il s’agit de lieux de vie. Ça ne vous fait rien à vous de prendre par surprise des foyers innocents entiers, juste pour la gloire d’avoir vaincue une créature qui réapparaitra tôt ou tard ? Alors, dis-moi, gamin, qui de nous deux à le plus de raison d’attaquer ? Tu ne t’es jamais demandé pourquoi le DLCEM existait, pas vrai ? Maintenant tu le sais, on se bat pour les vies humaines que vous prenez sans même vous en rendre compte. Vous pleurez vos morts, mais ne tenez pas compte des nôtres, et je ne parle pas des agents qui ont voué leurs vies pour la paix, non. » Si Dillon, ou anciennement nommé Race était parfaitement calme, la tension s’était accrue. Plus il parlait, plus il s’était approché pour mettre ses mains de part et d’autre de la tête du Grec. « Ne me fais pas perdre mon temps, personne ne tue par plaisir. Et je ne suis pas le responsable qui a donné l’ordre de l’assaut, si tu veux t’en prendre à lui, fait le, j’en ai rien à faire » ses mains retrouvèrent place à ses côtés, il s’était éloigné pour laisser le minimum d’espace vital au gringalet, ne le quittant pas des yeux. Dillon n’avait pas peur de la mort, non. Il ne vivait que pour servir ses convictions. Pour l’adrénaline, pour ne jamais être un homme quelconque. Il était fait pour vivre pleinement. Il n’avait que faire des ordres, mais voulant garder son train de vie devait en suivre certain, celui-là n’étant pas de ceux qu’il pouvait ignorer. « Il n’y a pas de camp, gentil, méchant, c’est de la connerie tout ça. Tu as raison, c’était injuste parce que beaucoup dormaient. Mais j’ai aussi raison de penser que vous êtes des dangers pour nous »
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyDim 22 Mai - 15:24

C'était tellement perturbant … j'étais habitué à affronter des monstres en tout genre, des créatures mythologiques plus ou moins vicieuse et même à me préparer à la menace de dieux, géants ou titans. Mais là ? Que pouvais-je faire quand le visage qui se trouvait en face de moi était si … familier ? Humain ? Je m'étais déjà retrouvé face à d'autres demi dieux et cela avait déjà été bien assez perturbant quand je les connaissais mais là … c'était à un tout autre level. Car si mes semblables étaient parfois coupable d'actes impardonnables, dans le cas des agents du DLCEM, de Dillon … cela dépassait tout entendement, toute imagination. Un carnage, un génocide, je ne pouvais même plus parler de meurtrier car même ce terme ne parvenait plus à faire état de la monstruosité de leurs actes. Alors que faire ? Moi qui le tenait, qui pourrait, avec une facilité déconcertante, l'empaler, le démembrer, le faire souffrir et surtout l'exécuter comme je devrais normalement le faire … je me retrouvais incapable de prendre une décision, me retrouvant à parler quand je devrais fermer ma gueule pour agir, le temps de réussir à comprendre ce que moi même je désirais vraiment. Ne pouvait-il pas être un monstre ? Disparaître dans un nuage de souffre au lieu de me regarder avec ces yeux bien mortel et laisser un cadavre inerte pour m'accuser de mes fautes si jamais je venais à le tuer ? J'étais totalement perdu … et il en profitait au maximum, citant mon nom, me lançant des piques et approchant même de l'arme de sang que j'avais créé pour me prouver qu'il ne craignait rien. « C'est à croire qu'à cette époque tu avais une conscience. Elle est passée où d'ailleurs ? Monsieur refusait de me toucher car j'étais trop jeune et voilà que maintenant il prend son pied à tuer les mineurs … »

Il est vrai que je l'avais désiré … que j'avais voulu lui offrir cette part de moi que j'avais finalement gâché avec un autre. Mais à présent il me dégoûtais, je le haïssais pour ce qu'il avait fait tout en ne pouvant m'empêcher de toujours lui en vouloir de m'avoir repoussé, même aujourd'hui. Je crissais des dents à l'entente de son discours … s'entendait-il vraiment parler ? Avait-il conscience de l'absurdité de ses propos ? « Imbécile ! Que penses tu qu'il se passerait si nous n'étions pas là ? Que crois tu qu'il adviendrait si personne ne venait s'opposer aux dieux et aux titans ? Tu penses que les mortels ont la capacité de les arrêter ? Qu'ils feraient mieux en faisant moins de dommages ? Tu crois que l'on se fout de tous les gens qui tombent ? Alors oui vous avez bien prouvé que vous aviez plus de ressources qu'on aurait pu le croire, que vous avez la technologie pour agir mais ensuite ? Votre action est de vous débarrasser du seul groupe se battant pour la même cause que vous ? De simples adolescents qui ne veulent généralement pas plus que voir tout cela s'arrêter ? Mais c'est que vous êtes totalement con ma parole … Et je ne t'ai pas tué pour la simple et bonne raison que je ne suis pas comme vous, si j'ai la possibilité de parler je le fait avant de faire un génocide … Et si tu te fais menacer aujourd'hui c'est ta faute … Ces meurtres tu les approuves, sinon tu n'aurais pas laissé faire. » Je fis tout mon possible pour ne pas détourner le regard, pour ne pas lui laisser une ouverture pour prendre le dessus, mais il était clair et net que mon visage s'était refroidit, comme accablé par tout le poids de la perte et du deuil. Mais surtout je l'avais laissé dévier ma pointe lors de son discours, ne m'en rendant compte que maintenant et ne cherchant pas vraiment à le remettre sous sa menace car il avait raison, actuellement j'étais incapable de le tuer.

Je le laissais alors donc parler, sans doute était-ce une erreur, gagnant de plus en plus de terrain sur moi jusqu'à sentir son contact. J'eus d'ailleurs un sursaut à ce dernier, me sentant de nouveau comme ce mineur que j'étais à l'époque, totalement terrifié, la respiration haletante alors que j'étais prêt à lui donner ma virginité. Pourquoi avait-il ce pouvoir sur moi alors qu'il n'était qu'un fantôme du passé ? Je pense que cela allait plus loin que notre lien, mais que cela touchait aussi toutes mes craintes et mes regrets vis à vis de tout ce qui s'était passé depuis la première attaque. J'avais presque envie de fondre en larme sous la pression que je subissait depuis cette première nuit … mais à la place la rage monta en entendant tout ce qu'il avait à me dire, au point que dans un grognement de rage j'envoyais le pieux de sang juste à côté de son oreille pour se planter dans le mur derrière lui « Tu crois que l'on s'en fout ?! Tu crois vraiment que tout ce qui compte pour nous c'est la gloire et le combat ?! Que les vies humaines ne nous importent pas ?! Qui sont les premiers à avoir changé la mort d'une personne en un tragédie et celle de milliers en une statistique en premier lieu ?! Vous ne valez pas mieux que nous ! Quand vous arrivez dans un pays qui n'est pas le votre pour réduire des existences à néant à coup de canons et de missiles sans même vous soucier des dommages collatéraux ! Nos camarades tombés sont une tragédie … chaque victime humaine est une tragédie. Vous nous considérés comme des monstres, des démons vivant sur un autre plan et usant du votre comme un champ de bataille. Mais ces foyers dont tu parles sont aussi les notre … on a de la famille, des amies, des amours … tout un tas de raisons qui font que l'on veut protéger ce monde de merde qui tente aujourd'hui de nous exterminer. Nous existons pour la même raison que vous et nous n'étions pas un danger mais soit … vous voulez changer les règles du jeu et à force vous allez réussir. Mais crois moi, cela ne sera pas plaisant pour vous. Quand aux responsables … on fera le même tri que vous : On tuera dans votre sommeil et on fera le tri après. Est-ce que cela te paraîtra alors juste ? Plus justifiable peut être ? Car pour le moment tout ce que tu avances ne sont que des excuses pour ne pas te sentir coupable et je suis bien curieux de voir quelle sera ta pensée quand toi, agent infiltré, tu recevras l'ordre de tuer tout ceux que tu as appris à connaître … En serais tu réellement capable ? »
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyDim 22 Mai - 21:05

I swear the gods you will suffer - { Love & Dillon} -Il s’approche, lentement. La mort n’est que le début vers un au-delà, sans doute bien douloureux pour lui capable de voir au travers de la brume. Dillon n’a pas peur. Il est curieux de savoir ce que les furies lui réservent, lui qui a été entraîné tout spécialement pour ne jamais livrer ses secrets ou ceux de ses alliés. Un menu de choix, en somme. Ou peut-être qu’il se trompe et rejoindra cette fin ni bonne ni mauvaise qui attend généralement les mortels ? Il n’en avait que faire, se contentant de discuter avec celui qui autrefois voulait mettre un pied dans le monde des adultes en faisant appel à lui. « Je ne sais pas, elle doit être partie rejoindre ta virginité » Il en aurait souri s’il n’était pas si sérieux. Un pique pour un autre, les deux se chamaillaient, mais ça n’allait pas tarder à devenir plus précis, plus pesant. Chacun d’eux avait des arguments différents pour présenter la chose comme une horreur pour l’autre. Dillon ne pouvait dire le contraire, ça marchait plus que bien. Le débat, bien que traitant d’un sujet relativement grave avait ce côté réfléchi qu’il n’aurait jamais cru à un moment pareil. Quant à ôter la vie d’enfant, Dillon s’était déjà exprimé là-dessus, il ne comptait pas réitérer ses propos.

Ses pas avaient fini par entrer dans l’espace du demi-dieu. Ce dernier, mécontent de cet argument avait exposé son point de vue. Encore une généralité qu’il pouvait comprendre. Il était impuissant face aux ordres. Il ne put empêcher un sourire de se former et cela ne disait rien qui vaille. Si d’apparence l’agent était le plus calme du monde, intérieurement son cœur battait la chamade. Il s’efforçait de ne pas laisser ses pulsions prendre le dessus et se mettre lui aussi à crier. « Alors nous sommes deux. Dis-moi,-toi qui ne me tues pas parce que tu n’es pas comme moi, pourquoi est-ce que je ne te tue pas si je suis un tel connard capable de tuer de sang-froid ? Je suis un soldat depuis l’âge de 17 ans, j’ai beaucoup tué lors de missions. Mais tu es encore là. Explique-moi toi qui est si malin, pourquoi ? » La raison était subtile, mais il jugea bon de la lui donner, pour qu’ils s’entendent sur un point, au moins. « Je n’approuve pas. Aussi difficile que ça puisse paraître pour toi, non, je n’approuve pas, et je ne suis pas très obéissant quand je fais quelque chose contraire à mon éthique »

Le brun soupira, son regard était toujours aussi noir, dépourvu de toute humanité à première vue et pourtant, son corps entier, tendu, montrait sa frustration. Il n’avait pas envie de combattre, il le ferait. Pour survivre, uniquement, comme il l’avait dit plus tôt. Le gamin aussi n’était pas dans son assiette, bien plus colérique néanmoins. Dillon ne pouvait pas lui en vouloir, il comprenait son mal, bien que n’y étant pour rien. « J’ai vu des hommes mourir au combat pour servir un pays en lequel ils croient tout au long de ma vie. Et s’il y a une chose que j’ai apprise, c’est que fermer sa gueule pour grimper les échelons vaut mieux que de démissionner. Je ne dis pas que les morts de votre côté sont négligeables. Je dis simplement que si je n’approuve pas un ordre, je fais en sorte de ne plus en recevoir. Atteindre le sommet de cette hiérarchie serait une bonne façon de le faire. Non ? » Dillon se demandait s’il lui en voudrait, bien qu’il ne soit pas intéressé par l’avis d’un jeune homme qu’il venait à peine de retrouver, il lui devait des explications, ne serait-ce que pour sa participation officielle à l’attaque des camps. Quand était-il vraiment de son implication ? Devait-il se sentir coupable ? De telles questions auraient rendu fou un être humain normal. Pas Dillon qui se les était posés un million de fois durant les trois premières années de son service militaire.

Une fois proche de lui, il avait senti le Romain sursauter avant de voir l’arme naturelle se planter dans un miroir. Aucun doute là-dessus, il était en colère et Dillon ne faisait rien pour calmer le feu qui devait surement ronger le pauvre garçon. Il en était de même pour lui, néanmoins, il était avait été confronté à la guerre plus d’une fois. « Je n’ai jamais dit valoir mieux, mais même en travaillant le mieux du monde, les dégâts que je peux causer seront moindres comparé aux tiens et tu ne peux pas le nier. » Il était cruel de mettre en évidence la puissance démesurée du demi-mortel, mais il n’y avait aucune autre façon de le faire. On aurait pu croire que Dillon tentait en vain de le calmer. Il ne posa pas sa main sur le bras ensanglanté du garçon. Il ne le provoquait plus. « Si vous existez pour la même raison, explique-moi pourquoi il n’y a pas de barrière pour protéger les foyers dont tu parles ? Car en attendant, vous êtes à l’abri de monstres, mais eux non. Et ils viennent parce qu’ils sont attirés par vous, non par de simples mortels. N’est-ce pas ? » Le Philippin se demanda ce qu’il adviendrait de ce monde s’il n’y avait plus de barrière. Prêter main-forte à un demi-dieu n’aurait pas été vu comme un acte de trahison envers l’humanité, mais une nécessité, car, comme le disait si bien le plus jeune, ils étaient du même camp, au final. Mais il n’avait pas le pouvoir de changer les mœurs du DLCEM, encore moins celui de faire changer d’avis les milliers de cons dans tous les camps. C’était comme vouloir éradiquer les rats. Il croisa les bras sur son torse, appuyés sur le rebord d’un lavabo blanc comme neige, parsemé cependant de quelques fragments de miroir. Il n’avait pas bougé, n’avait pas sursauté. Il n’aurait pas pu parer le coup, à son triste étonnement. Les questions qui lui étaient posées le firent sourire. Son visage penché pour mieux plonger son regard onyx dans celui azuré du petit protégé des dieux. « Je suis coupable d’avoir participé. Oui. Au même titre que vous éradiquez les monstres au milieu des mortels. L’ordre dont tu parles ne m’a pas été donné et si ça venait à être le cas, peut-être que je tuerais, ou peut-être pas. On vit dans un monde où c’est tuer ou être tué, toi et moi. Je tue pour ma survie, pas parce qu’on m’en donne l’ordre » Il ne fit pas l’erreur de bouger, écartant du bras la pointe de sang contre son oreille, il soupira encore. « Et quand est-il de toi ? Si tu n’es pas capable de me tuer, un autre s’en chargera peut-être. Mais suis-je le pire des hommes pour chercher à me défendre ? Ou seulement la victime d’un système qui a besoin de certains réglages ? Car je n’accuserais pas, celui, aveuglé par la douleur de ses pertes. Non. Et je ne regrette pas non plus mes agissements jusqu’à présent. J’ai bien moins de sang sur les mains que tu ne le crois. » Sur ces mots, le militaire se redresse, montre ses mains, soulève son tee-shirt. « Tu vois ? Aucune arme. Si je ne suis pas assez gradé pour ordonner les attaques, je le suis en revanche pour affecter des missions aux infiltrés, voir aux agents de terrain et donner des ordres précis, comme celui de ne pas tuer » remettant son haut sur son pantalon, il resta immobile. « Alors oui. J’y étais, mais non, je n’approuve pas toujours. J’ai une préférence pour les taches qui ne coute aucune vie, vas-tu me reprocher mes stratégies ? » Il resta silencieux quelques secondes, redevenu parfaitement calme. Pourquoi devrait-il craindre des représailles pour avoir été honnête ? La vérité est cruelle, mais elle a le mérite d’être clair et direct. N’est-ce pas ce qu’il voulait ?
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyMar 24 Mai - 20:19

Mais quel con … entendant sa réponse je levais les yeux au ciel, non pas d'un air amusé mais profondément agacé. Il n'était rien d'autre qu'un scélérat, une ordure de première ordre et chaque fois que je voyais ses lèvres bouger j'avais envie de lui briser la mâchoire et le regarder essayer de remettre ses dents en place. « Dans ce cas en face de moi il ne doit plus y avoir qu'une crevure et depuis bien longtemps … » Moi, le fanfaron, je commençais à perdre de plus en plus l'envie de rire de tout cela. J'avais essayé, comme lui, de jouer sur les piques que l'on pouvait se lancer ou sur l'humour pour cacher la gravité de la situation mais personnellement je n'y parvenais plus … pas alors que je l'avais là devant moi et que je me remémorait chacun de ces moments, chacune de ces attaques et plus particulièrement la première où, impuissant, j'avais vu certains de mes meilleurs amis tomber sous mes yeux alors que j'avais promis de les protéger sans jamais parvenir après cela à les venger. Putain … l'un d'entre eux avait à peine quatorze ans ! Il venait à peine d'arriver, de découvrir ce qu'il était, sa famille … et la dernière image que j'en avais eut fut son crâne explosant et répandant sa matière cérébrale sur mon visage. Pire que ça, avec mon pouvoir j'avais pu comprendre, une seconde avant que lui même ne s'en rende compte, qu'il était mort, sentant son sang se déverser de là où il n'aurait dû jusqu'à finir sa course sur mes vêtements. Donc me calmer ? Rire ? Non. NON ! Il en était hors de question ! Et au final j'explosais, lâchant chacune de mes pensée mais me sentant aussi l'obligation de m'exprimer au lieu d'aller directement à l'exécution.

Premièrement je ne pouvais pas le laisser dire tous ces mensonges, dire que nous étions l'ennemie, qui nous n'apportions que destruction et désolation et que le seul sort qui pouvait nous attendre était l'extermination pure et simple. Il ne valait pas mieux … ILS ne valaient pas mieux ! Mais surtout je ne pouvais pas le laisser retourner mes arguments contre moi, pas ceux là, pas ceux que j'avais attendu de lâcher à un agent de terrain, étant ce qui s'en rapprochait le plus pour le moment, alors que je préparais cela depuis si longtemps. « Tu n'as pas la force ni les moyens de m'éliminer maintenant. Si nous devions nous battre, tes chances de réussite seraient quasiment nulles et tu le sais. Et oui, tu ne tue peut être pas, même si j'ai du mal à y croire, mais dans ton cas tu es pire encore : Tu es intelligent … Tu planifies, tu manipules, tu t'insinues dans nos esprits pour savoir où se positionner afin de nous tirer une balle dans la tête mais surtout nous dire d'aller gentiment là et d'attendre que la mort vienne nous faucher avec le sourire … Alors je veux bien croire que tu sois désobéissant, mais je n'ai nullement confiance en ton éthique et à sa pureté. » Il pouvait me raconter tous les bobards qu'il voulait, pour moi il était coupable et il en avait même confiance sans pour autant que cela l'ai jamais empêché de dormir. Car oui, respecter son éthique, c'était fort possible … mais cette dernière devait être aussi noire que tout ce qu'il défendait … enfin … peut être ses raisons n'étaient pas totalement condamnables en soit, mais les actes qui accompagnaient ces dernières étaient totalement injustifiables !

Finalement ce con parvint tout de même à me faire rire, un rire jaune face à l'absurdité de ses propos. Pouvait-on vraiment croire à tant de conneries ? Se convaincre du fait que l'on effectuait ce qui était juste dans ces conditions ? « Mais pour quoi tu te prends sérieux ? Un saint ? Tu veux me faire avaler que tout ce que tu fais c'est uniquement dans le but de « changer les choses de l'intérieur » et de créer un monde meilleur ou nous serions en parfait harmonie ? Remballe tes licornes et tes arc-en-ciel, ce n'est là qu'une excuse pour justifier le fait qu'au fond, si tu restes, c'est parce que tu y prends du plaisir. Ais au moins les couilles de l'admettre toi qui aimait tant les montrer ! » Je me sentais pas bien, je me sentais vraiment pas bien, accablé par toute cette colère, ce stress et les mille et une questions qui n'avaient de cesse de me traverser l'esprit encore et encore. Je voulais que ce soit aussi simple que dans Buffy … aussi simple que dans ce monde dans lequel j'avais vécu depuis des années maintenant, c'est à dire planter un pieu dans le cœur de l'ennemie et le voir s'effondrer en poussière, sans bavure et en sachant que l'on avait fait ce qu'il fallait mais là … là la notion de bien et de mal était totalement en train de disparaître pour ne laisser qu'un trouble et une confusion permanente dans lesquels j'étais d'ailleurs en train de tomber plus je lui parlais.

Il y eut alors la colère, mon arme de sang venant briser le miroir qui se trouvait derrière Dillon tandis que je tentais de retrouver une contenance. C'était affreux, même maintenant il parvenait à garder le dessus sur moi et cela me rendait malade. « C'est faux … Car oui nous avons des dons pour certains impressionnant … mais quand vous vous comptez vos pertes par dizaine chez les civiles lors de missions dites de sauvetage … nous nous les comptons dans nos rangs, épargnant au possible les mortels de ce monde qui est le notre au point de même avoir créer des armes incapable de leur nuire. Chaque échec en ce sens est pour nous une tragédie … mais généralement ces dégâts sont l'oeuvre des monstres que nous nous sommes jurés de combattre. Mais ça … tu ne peux pas le comprendre, n'est-ce pas ? On a toujours peur de ce qui est en surface … sans comprendre que le vrai danger est en dessous, là où on ne le voit pas. » La colère commençait à retomber pour laisser place à une profonde déprime … car en soit je comprenais ses dires, mais il avait faux … je voulais m'en convaincre et lui faire comprendre à lui mais maintenant c'est moi qui commençait à me poser des questions. « Pourquoi vous cachez vous dans des bunkers quand les civiles ont des maisons en bois ? C'est la même chose. Vous protégez ce qui, pour vous, est la solution. Nous faisons de même, nous nous protégeons pour pouvoir riposter. Et si, crois le ou non mais les monstres sont attirés par les simples mortels, nous sommes simplement plus savoureux mais pas l'unique possibilités … Il suffit de voir les rapports de disparitions. Et l'on fait ce que l'on peut … mais nous sommes des centaines quand eux sont des milliers et, grâce à vous, ce nombre à tendance à aller en décroissant. » J'avais besoin de frapper, de me défouler, de détruire ces murs avec mes poings et hurler toute la peine qui m'envahissait … mais ce serait lui donner raison … car oui, à ses yeux j'avais la force d'un titan et si je le décidais je pourrais provoquer énormément de destruction sans même à avoir à me servir d'armes. Je le haïssais d'avoir raison … lentement je fis remonter le sang le long de mon bras et partout autours, sauf pour le sang qui maintenait la porte fermée, pour les faire revenir dans les poches qui se trouvaient sous ma veste. « Tuer ou être tué … est-ce vraiment à cela que nous en sommes réduit ? J'y crois pas … j'ai toujours été le plus bourrin, le plus belliqueux à rechercher vengeance et là c'est moi le seul à croire qu'il pourrait y avoir un autre moyen ? » Je reniflais, frottant mon visage alors que je sentais bien que mes yeux s’humidifiaient et que ma vision se brouillait. « Je suis fatigué par tout ça … je n'arrive plus à penser correctement … je n'aurais en effet pas dû me confronter à toi, t'as gardé trop d'emprise sur moi … » J'en disais peut être trop … mais au point où j'en étais je m'en fichais royalement. « Pourquoi ne peux tu pas simplement être le méchant de l'histoire, me simplifier la tâche et me prouver que j'ai raison en tout point et que tu mérite de te faire empaler sans le moindre remord ? Et pourquoi … pourquoi tu ne les as pas empêché de tuer mes camarades si tu en avais le pouvoir ? Certains n'étais que des gosses merde ! » Et je commençais à fondre en larmes, à me briser sous les yeux de celui devant lequel je voulais donner l'impression d'être fort et implacable, passant mes mains de chaque côté de mon visage. « Je te reproche de ne pas être le démon que j'aurais voulu que tu sois … »
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyMar 24 Mai - 22:37

I swear the gods you will suffer - { Love & Dillon} -La situation n’était pas ragoutante, Dillon n’était pas un grand sentimental et on le jugeait si souvent coupable qu’il acceptait sans broncher. Il l’était, il ne niait pas les faits. Il était bel et bien présent. Lui aussi regardait parfois avec mépris ces êtres surpuissants. C’était bien plus humain que divin, et ça le faisait presque sourire. Il ne répondit pas, laissant la haine du demi-dieu se déverser sur lui pour apaiser ses maux. Le petit avait raison, Dillon était intelligent et il le savait. C’était une qualité que l’on lui reconnaissait, bien que souvent accompagnée d’un manque cruel d’émotions. Allait-il défendre son comportement si souvent reproché ? Il n’était pas en face de supérieur avide de cette pathologie qu’on voulait bien lui prêter et dont, pourtant, aucun test ne révélait la présence chez le soldat. Lethario n’était qu’un enfant qu’on avait enrôlé pour sa propre survie dans un camp et qui avait appris à se battre de ce fait. « C’est vrai, mais est-ce que tu as déjà vu un soldat reculer devant la difficulté ? Tu sais pourquoi ? » Dillon penche la tête sans délier son regard de celui du Romain, puis reprend. « Parce que nous sommes formés pour. Tout comme nous ne devons pas nous laisser submerger par nos émotions. Fais le compte. Sur dix années de services, si je m’étais laissé aller une seule fois j’aurais fini à l’asile », fuir ce qu’il pouvait ressentir était son quotidien. Cela pouvait sauver sa vie, celle d’autres également et il l’avait rapidement appris.

L’agent voyait à quel point cette conversation affectait le garçon, est-ce qu’il changeait quelque chose à sa façon de se comporter ? Pour quoi faire, si ce n’est le déstabiliser plus encore ? Il n’avait aucune intention de mentir. Survivre était une chose qu’il faisait tous les jours. Il devait préserver son identité, détourner la réalité. Mais ce qu’il disait jusqu’à présent, il le pensait. « C’est parce que je l’ai dit que ça te parait impensable parce que tu préfères croire qu’il y a les gentils et les méchants ? Oui, j’aime mon métier et non, je n’aime pas tuer. Pour la énième fois, arrête de me prendre pour un monstre »

La question était, est-ce que Dillon se considérait lui-même, comme tel ? Il ne préférait pas y penser. Pour lui, ses agissements étaient condamnables dans la forme, mais le fond n’était pas juste tout noir ou tout blanc. C’était également le grand problème de l’humanité. Pouvait-on juger un homme seulement pour ses mauvaises actions quand celles meilleures font le même poids ? Les demi-divins aussi étaient concernés par cette problématique. Mais eux possédaient des capacités dépassant l’entendement, si bien qu’un adolescent pouvait décimer une population sans même l’avoir souhaité. Était-ce toujours innocent et pardonnable ? Un coup dans le miroir, le Philippin l’ignore, faisant face à une crise qu’il pouvait gérer pour en avoir connu de nombreuses. Les siennes étaient plus silencieuses, mais tout aussi dangereuses. « Si. Je comprends, il nous arrive à tous d’échouer, mais les conséquences sont bien plus grandes quand un monstre gagne » Il esquissa malgré tout un sourire, à peine un retroussement de lèvres assez bref. « Tu as raison pour les bunkers, c’est vrai. Sauf que nous n’y vivons pas pour la plupart, quant au reste et bien, c’est ce pour quoi je suis agent infiltré. Je ne le savais pas » était-il impensable que des demi-dieux enquête sur des affaires mortelles en usant de leurs talents pour détecter si oui ou non il s’agit de l’œuvre d’un monstre impossible à identifier pour le comment des mortels ? Le militaire avait pour habitude de voir le côté humain pour en extirper le meilleur, pour lui-même se repentir de tous ses crimes et apprécier le bon temps qu’il pouvait prendre en compagnie d’autrui, quelles que soient ses capacités, son appartenance. Et pourtant, ce fait lui avait échappé. Bien sûr, il avait toujours su que les humains n’étaient pas forcément une priorité, néanmoins non négligeable à ce qu’il venait d’apprendre.

Le sang sur le bras du garçon remonta jusqu’à se terrer dans les poches de ce dernier. Le calme était revenu, la tension relâchait peu à peu des deux côtés. Dillon avait montré qu’il ne possédait pas d’armes et qu’il pouvait intimer l’ordre de ne pas tirer et de ne pas tuer à moins d’être en proie à un danger inévitable, quel qu’il soit. « Non tu n’es pas le seul. Je ne crois pas aux licornes, mais j’essaye pourtant » sa cruauté venait de s’effacer au profit d’un peu d’humour. Il ne voulait pas le blesser en lui promettant des chimères, d’une parce que ce n’était pas son genre et de deux parce que lui-même n’était pas convaincu d’y parvenir. Il n’avait pas assez d’ancienneté, ni même d’autorité pour prétendre pouvoir remédier à ce problème de dialogues. Il avait beau être un soldat, il n’était pas Rambo non plus, seul, il n’avait aucune chance. « Petit à petit, les gens finiront bien par ouvrir les yeux à part s’ils sont de parfaits crétins, ce dont je doute. Tu l’as dit toi-même je suis intelligent et je m’en sers pour me poser des questions. Notamment en pensant aux semi-mortels. » Si l’objectif du DLCEM était un parfait contrôle de la situation, Dillon approuvait. En revanche, agir comme le parfait nazi pouvait être une déformation professionnelle récurrente au travail et il n’approuvait pas ce comportement-là.

L’infiltré avait tout à coup l’air plus humain face aux révélations de son interlocuteur. Il regarda en l’air, passant une main dans sa nuque pour étirer ses muscles et soupira en sortant de sa poche une cigarette. « Généralement on en redemande, tu n’es pas le premier à succomber à mes charmes d’Apollon » oops, peut-être n’aurait-il pas du prononcer le nom d’un Dieu ? Il chassa rapidement cette pensée de son esprit. Sous ses yeux, le gamin surpuissant redevenait un gamin, incapable de supporter la douleur. Si Dillon s’était laissé aller à chacune de ses guerres, il aurait été dans le même état, voire plus grave encore. La frustration le gagna plus rapidement que la colère. Il serra les dents une demi-seconde, une main dans ses cheveux bouclés qui revinrent se positionner aussitôt. « Qui te dit que je ne l’ai pas fait ? » Dillon retira les mains du visage de l’enfant, lui tenant les avant-bras d’une poigne assurée, mais non douloureuse. Il le força à se baisser, allant contre la porte, faisant de même, appuyé sur ses pieds. « J’aurais préféré aussi. Allé, maintenant, arrête de pleurer comme un bébé » le cœur du bouclé battait la chamade. Il était pourtant un bon élément, mais il avait comme tout humain qui se respecte des faiblesses, parfois idiotes et impensables. Il n’aimait pas voir les gens pleurer, encore moins les enfants, ne sachant pas comment gérer la situation autrement qu’en l’ignorant. Néanmoins, il ne pouvait pas s’y résoudre puisqu’il était en quelque sorte responsable de ces sanglots. Dillon éprouvait une certaine culpabilité qu’il enfouissait bien souvent au profit de stratégies. Il en avait une en tête, floue en raison des pleurs. Il était anxieux et cela devait se voir légèrement. Si Lethario l’avait assez observé, il pouvait éventuellement être en mesure de faire la différence, au plus grand damn du brun qui concentrait ses efforts autrement. Il n’avait même pas remarqué qu’il tenait toujours les avant-bras du garçon.

Une inspiration lente, puis une expiration « Faut que tu me prouves que je peux te faire confiance. Sans ça, pas de coopération de ma part » ça lui coûtait très cher de promettre une information précieuse, néanmoins, il préférait cela aux larmes du garçon. Lui qui ne pleurait jamais avait du mal à garder son calme quand un autre se le permettait. Y avait-il de nombreuses familles qui pleuraient leurs pères ? Leurs frères ? Leurs maris ? Combien d’enfants, de soldats, de frères d’armes, d’amis avait-il vu tomber ? Dillon secoua légèrement la tête, fixant ses orbes d’un noir profond en espérant que rien de toutes ces émotions ne pouvait passer au travers de son regard.
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyDim 29 Mai - 18:06

Reculer devant la difficulté … était-ce là son argument ? Ce qui devait me faire réfléchir ? Voir la vérité ? Il croyait en ses propres paroles, c'était clair et net, mais moi tout ce que je voyais là dedans c'était un millier de failles, de raisons non valables pour justifier ce que lui ou les siens avaient fait. « Il y a une différence, très cher, entre ne pas reculer face à la difficulté et suivre aveuglément des ordres sans même remettre en question le bien fondé de ces derniers. La morale est sensé nous pousser à faire ce qui est juste mais là … je ne vois pas en quoi cela est juste … » J'avais envie de fuir son regard, mais je n'y arrivais pas, même dans mon état déclinant, chaque fois qu'il effectuait un contact avec ses yeux c'était comme ci j'étais irrémédiablement aspiré et prisonnier, ouvrant mon esprit à lui quand je voudrais pourtant simplement me renfermer dans ma carapace. J'avais été idiot de croire que je pouvais faire le poids … physiquement c'était certain mais psychologiquement il m'écrasait. Il n'était pas comme ces monstres dont, pour ceux que nous chassions, l'unique instinct était de chasser et de tuer pour dévorer.  Non là il y avait tout un raisonnement et surtout une foi en ses choix qui faisait s'ébranler les fondations de mon monde.

« Si tu étais un monstre ce serait tellement plus facile … Un pieu dans le cœur et je t'aurais empêché de nuire pour un bon moment. Mais là … je ne sais plus quoi penser. Seulement, même sans être un monstre je n'arriverais jamais à te pardonner … enfin … je ne sais pas … pourquoi tout doit être aussi compliqué ? Pourquoi aimes tu ton métier … ? » C'était absurde … cette facilité avec laquelle je me perdais, absurde à quel point en si peu de temps je pouvais finir totalement incertain de ce qui était juste ou non. Il aidait nos assassin, cela devrait être suffisant pour considérer qu'il ne méritait pas meilleurs traitement que ce qu'on avait infligé à nos défunts. Mais il se battait pour quelque chose, une chose pas si absurde au fond mais qui était tout de même synonyme d'extermination pure et simple. Je lui lançais cependant un regard noir quand il parla de conséquences. Était-elle réellement plus grande quand un monstre gagnait ? Oui et non, car un monstre ne se ferait jamais sauté avec une ceinture d'explosif dans un centre commercial. Mais dans le cas qui nous intéressait on pouvait dire que oui, un monstre en liberté ferait plus de ravage qu'un dealeur en cavale. Sauf qu'éliminer les seules personnes qui ont voué leur vie pour les arrêter n'allait pas rendre les conséquences moins importantes, très loin de là « Et évidemment, nous éliminer réduira tout à fait ce pourcentage, comme c'est logique ! C'est vrai que nos échec ne seront plus raison à catastrophe car les catastrophes arriveront directement sans avoir rencontré la moindre résistance. Vous avez peut être des succès avec votre technologie, mais vous n'êtes pas équipés pour affronter des dieux et des titans. Et nous n'y vivons pas non plus … pas tous en tout cas. Beaucoup d'entre nous ne sont là que durant quelques mois dans l'année mais nous rentrons ensuite chez nous. Nous ne sommes pas une secte nous enfermant dans notre forteresse ! Certains le font car en effet cela les rassure mais nous nous mettons aussi à risque. Et bravo, tu as appris quelque chose d'utile … peut être qu'à force vous arriverez à comprendre que ceux à éliminer ce ne sont pas nous … » Cela allait-il réellement changer quelque chose ? J'en doutais fortement. Il dormirait sûrement moins con, mais ses supérieur n'en auront que faire, partit dans leur guerre imaginaire contre la progéniture divine. Ils trouveront forcément une raison pour que l'on reste l'ennemie à abattre, aussi ridicule soit-elle.

Je fatiguais de plus en plus, je perdais à mesure que la conversation mon envie de me battre et à ce rythme, Dillon aurait très bien pu sortir un couteau caché que je me serais sans doute laissé faire par dépit. Je n'en pouvait tellement plus … « Le seul problème, c'est qu'au vu de ce que tu nous dis … nous serons sans doute morts quand les gens finiront par ouvrir les yeux, sinon nous ne seront plus qu'un poignée. Nous ne sommes pas aussi nombreux que cela et à ce rythme … l'entente n'existera que dans des générations, quand les progénitures divines ne seront plus traquées dès le berceau pour des gens qui n'auront pas réagit assez vite. Attendre que les choses se tassent n'est pas envisageable … il faut trouver une autre solution avant … Il le faut … » Je commençais à avoir les visions du camp Jupiter et de la colonie rasée, de la Nouvelle Rome en ruine, en clair d'un vaste océan de désolation et cela me terrifiait. C'était le problème mutant … avec cette simple question : Mais si il y en avait un, un jour, plus puissant que les autres et qui serait mal intentionné ? Et cela avait résulté en la création de machines exterminatrice et de monde post apocalyptique. Et nous suivions le même trajet que dans les comics alors que jamais, ô grand jamais, quelqu'un ne s'était demandé : Et si un humain créait une arme de destruction massive tellement destructrice qu'il en ravagerait la terre ? Après tout, ils étaient à l'origine du nucléaire … les avait on exterminé pour avoir un jour découvert la science de l'atome ?

Je ne relevait même pas sa touche d'humour égocentrique, dans un état trop instable pour perdre du temps avec ça ou au contraire risquer de réagir bien trop fort … Je le laissais cependant m'attraper les mains, le regardant avec un air de détresse et ne résistant pas quand il me poussa à me poser contre la porte et à me baisser, me laissant finalement tomber sur le sol. L'avait-il fait ? Empêcher l'exécution de mes camarades ? Là était la question qu'il me posa. C'est brisé que je répondit simplement « Mes amis sont morts … ils sont morts sous mes yeux. » Je ne lui disait pas cela en reproche, j'aurais pu mais ce n'était pas le cas. Non, alors que je disais cela à voix haute je me rendais compte, pour la première fois depuis la perte de ceux à qui je tenais que … oui … je les avais perdu et mon deuil ne s'était jamais terminé comme je voulais croire que c'était le cas. Alors même si j'étais devenu terriblement silencieux, mes pleurs, au lieu de s'arrêter, ne firent que s'amplifier, coulant abondamment de mes yeux rougit jusqu'au bas de mes joues. L'entendant de nouveau parler, je sortis de ma catatonie, m'agrippant instinctivement à ses bras, sans y mettre de force, comme poussé par un besoin de me sentir rassuré. Dillon quand à lui ne semblait plus aussi glacial et stoïque. Était-il affecté par mes larmes ? Pour le moment j'avais du mal à aller au bout de ce genre de pensée. « Te prouver que tu peux me faire confiance ? » comment pouvait-on prouver ce genre de chose ? J'avais presque envie de lui tendre une arme et de la pointer contre mon cœur, lui offrant le droit de vie ou de mort car sur le moment je n'étais plus vraiment certain d'avoir envie de résister. Mais à la place, d'un simple mouvement de bras, je fis s'effriter et partir en poussière ce bloc de sang qui bloquait la porte « Je te libère … je ne te tuerais pas … je ne pourrais même pas te dénoncer. Et si tu m'étranglais … » dis-je en le forçant à poser ses mains sur mon cou « Je ne me défendrais même pas … » à ce moment là mon regard humide était aussi terne que celui d'un aveugle.
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyJeu 2 Juin - 17:55

I swear the gods you will suffer - { Love & Dillon} -« Je te parlais de la détermination d’un soldat. Si tu as l’avantage, ça ne change pas grand-chose. Ce n’est pas la raison qui me pousse à rester sage » Dillon n’esquissa aucun sourire, bien que vexé par cette justice que le romain ne pouvait voir en sa fonction, il savait qu’il était difficile d’admettre et d’encaisser le point de vue d’un autre, autant qu’il avait eu du mal à se convaincre que parmi ses victimes de guerres qu’elles soient officielles ou non, il y avait des innocents. Les dommages collatéraux. « Quant à la justice, elle est propre à chacun, on ne s’engage pas tous pour les mêmes raisons et c’est bien parce que chacun a son opinion là-dessus qu’il y a des guerres, oui. Quand je me suis engagé, ça n’a jamais été pour tuer les tiens, ne confond pas » Si aujourd’hui il avait les mains couvertes du sang demi-divin, ce n’était pas par choix, ni par conviction, mais il est difficile de croire qu’il se bat du même côté, après tout, il a participé au massacre de plein gré ou non.

L’agent se trouva muet quelques secondes avant de reprendre pour répondre au sang mêlé. Il n’avait pas perdu de vu son objectif, l’avait-il atteint ? Etait-ce pour cette raison qu’il se trouvait aujourd’hui si peu compatissant ? Tant de questions qui le hantaient. « J’aime mon métier parce qu’il est au coeur des conflits. Être au courant c’est important. Mais être au courant du pourquoi c’est mieux » Dillon esquissa un sourire « Je parle de savoir ce que veut et ce que reproche chaque parti. Je n’ai pas l’étoffe d’être médiateur surtout quand les coups de feu ont commencés, mais je n’en suis pas l’instigateur. Après, je réponds juste aux ordres de ceux qui me semblent les moins cons. Et je ne dis pas que vous l’êtes. Ce conflit est différent » Pour des raisons encore floues car le soldat n’avait pas encore déterminés ce que voulait le DLCEM réellement et pourquoi. Il avait vu la façon de procéder, il avait acquis des connaissances et accordait des points. Une sorte d’égalité parfaite se profilait si bien qu’elle mettait en péril son équilibre, sa façon d’organiser sa réflexion. Il voyait peu à peu le Romain déposer les armes. Il aurait pu en profiter, mais ce n’était pas dans ses intentions. Un bref instant il y avait pensé, ne serait-ce que pour effectuer ce travail comme l’un des soldats sans tête. Mais non, s’il se fiait à son système, il n’avait aucun intérêt. Discuter de ce problème n’arrangerait pas la situation, il le savait, mais il pouvait répéter pour quoi, lui, se battait. « Eh bien oui, pour une majorité si vous n’êtes plus là, les monstres n’ont plus vraiment de raison de faire du bordel, ou alors ils s’en prennent directement aux dieux. Quand un des vôtres se range du mauvais côté, ose me dire que ça n’engendre pas des dégâts considérables ? Après, de mon point de vue c’est différent, je te l’ai dit, je m’en prends à cette menace, pas à ceux qui cherchent à l’éviter » il penchait la tête massant sa nuque. Ce qu’il était sur le point de dire lui coûtait, plus dans sa fierté d’homme que son job. « Personnellement, je pense que c’est à vous de régler leurs comptes à ceux qui ont trahies. Vous savez mieux les raisonner, les corriger, puisque seule la façon de penser change. C’est un peu comme entre nous. Y’a pas vraiment besoin d’en venir aux poings »

Redonner le courage à un grand gaillard qu’il avait connu gamin n’était pas dans ses fonctions et pourtant, il devait s’y atteler s’il ne voulait pas le voir s’effondrer mentalement. Il assistait peu à peu à ce spectacle larmoyant qu’il n’avait pas voulu provoquer. Sans doute n’en était-il pas la cause directe et pourtant, sa culpabilité commençait à peser lourd sur ses épaules. Le rassurer ne servait à rien, il n’était pas en mesure de lui promettre dans l’immédiat l’arrêt total des massacres et la paix dans le monde. « Je vais pas te mentir, la solution j’en ai pas pour l’instant, mais j’ai quelque chose quand même » Il se maudissait d’en venir à une telle contradiction. Il trahissait au nom des joues souillées d’eau salée de son ennemi. Mais Lethario n’était en ce moment pas une menace. Il aurait voulu croire qu’il en avait été une un jour, or, ça n’avait jamais été le cas, pas même avec ce dard de sang qu’il avait plus tôt promené sous sa gorge.

Tandis que tous deux s’affaissaient pour finir leur course lente au sol, le plus jeune s’était presque blotti contre le Philippin. Décontenancé, il n’avait pas su comment le prendre, ne baissant pas sa garde pour autant. Toutes les entraves à sa liberté avaient été supprimées et pourtant il ne se l’autorisait pas. Dillon observa de ses yeux noirs ceux mouillés du garçon. Ils étaient presque vides. La seule preuve dont il avait besoin lui ayant été donné, il prit une profonde inspiration. « Parce que t’as l’air pitoyable et que je ne suis pas un tueur d’enfant, s’il y a une prochaine attaque, tu en seras informé. Toi, et toi seul, ce sera donc à toi de faire passer le mot sans trahir ta parole, que tu sois prisonnier ou non, tu ne dis rien me concernant sinon plus d’infos, compris ? » S’il ne pouvait pas gérer les agents de terrains, il empêchait déjà les infiltrés de donner la mort à moins d’y être contraints. Et son ultime option pour permettre aux demi-dieux de ne pas se faire tuer n’était autre que livrer les combats avenir dont il serait au courant. « C’est tout ce que je peux te dire, sans aucune garantie si ce n’est ma parole. Celle d’un homme qui n’a pas voulu se taper un gamin de quinze ans » ce petit coup de poignard qu’il venait d’enfoncer n’était pas destiné à raviver la flamme de cette fureur d’autre fois. Elle lui rappelait simplement qu’il avait eu de la jugeote à cette époque-là, malgré les paroles acides qu’il avait prononcé. « Allé, relève-toi maintenant, t’as pas intérêt à crever ou te laisser crever maintenant, si tu veux changer les choses je viens de t’en donner les moyens peut-être, alors bouge ton cul ou c’est moi qui vais te le bouger et ça sera pas vraiment agréable » De nouveaux cette dureté dans ses propos, bien que l’agent cherchait à dissimulait un sourire, il n’avait pas été tendre, sans doute pour ne plus avoir à faire à ce regard et ne plus être confrontés aux fantômes. Il tourna ses mains, de sorte à attraper les avant-bras du garçon par les coudes et poussa doucement mais fermement par le haut en même temps qu’il s’appuyait sur ses pieds légèrement endoloris. Il ne savait pas à quoi s’attendre dorénavant, se prendre un coup de poing pour ne pas avoir entrepris cela plus tôt ? Ou être serrés dans les bras du gamin comme un héros ? Il ne voulait ni l’un ni l’autre, se considérant tout juste comme un soldat après avoir fait une telle promesse. Que venait-il de faire…
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyMer 22 Juin - 17:00

Un petit sourire se dessina au coin de mes lèvre, un qui traduisait plus ma prise de conscience vis à vis de l'ironie de cette situation infernale plus qu'un réel amusement qui depuis un moment déjà était absent de ma personne. Il ne s'était pas engagé pour ça ? Oui, peut être … mais il s'était engagé … un choix avait été fait que nous nous n'avions pas eut le luxe d'avoir à cause de notre naissance. « Tu t'es engagé autour d'un idéal qui ne nous accepte pas. Je commence à le croire oui, que tu ne veux pas nous tuer. Mais tu as rejoint un groupe qui a fini par se donner comme devoir de démanteler un autre qui n'a jamais décidé de devenir quoi que ce soit. Tu sais ce que cela aurait été pour nous ? De vivre une vie normale ? Nous aucun choix nous a été demandé et pour la majorité on se bat pour vivre comme le commun des mortels mais à présent … sous l'action innocente de certaines personnes qui ne veulent pas nous tuer, nous somme condamné à vivre comme des parias qui n'ont de place ni dans un monde ni dans l'autre. Par cet accord vous nous avez refusé toute chance de vie normale pour une justice unique et indiscutable. » Nous ne pouvions vivre éternellement comme d'anciens héros mythique car toujours viendrais le moment où l'on perdrait la vie mais à présent nous n'avons plus moyen de nous effacer dans la vie commune, de laisser tout cela derrière pour construire quelque chose car alors ce serait cet organisation qui nous tomberait dessus dans une quête de purification de la terre. Nous étions piéger, quoi que l'on fasse … car si on ignorait ce soucis nous risquions l'extermination et si nous répondions alors nous devenions les monstres qu'ils semblaient croire que nous étions. Mais dans cet équilibre fragile dans lequel je me trouvais, voulant presque que la mort vienne m'embrasser pour mettre fin à ce calvaire … l'envie de les exterminer un à un restait bien présente et de plus en plus ardente dans mon cœur.

Un nouveau sourire alors que je le regardais de cet air vide et humide, lâchant à son discours un « Félicitation alors, car si tu n'es rien de tout cela tu seras au moins le témoin de notre déchéance. La fin d'une civilisation, la fin d'une époque. Car vois tu dans ce calcul si savant que vous faites, les monstres ne sont attiré que par le pouvoir des divins … mais que vont-il vouloir en faire ? Prendre l'Olympe ? En faire leur demeure éternel et s'arrêter là ? Vous êtes ignorants … il y a quatre ans, quand Gaïa a de nouveau ouvert ses yeux sur le monde elle a voulu détruire les dieux car ils étaient la dernière défense. Défense contre quoi ? L'annihilation de la vie sur terre et la création d'un nouveau monde à son image. Donc oui, plus de risque de voir un demi dieu devenir violent et user de ses pouvoirs sans se soucier des mortels, plus de chasse au demi dieu qui tourne mal dans les rue de New York. Mais à côté de cela vous aurez de plus en plus de mort inexplicable, les monstres se jetant sur leur seconde source de nourriture, tandis que les puissants, eux, auront le champ libre pour annihiler tout ce qui vous permet de nous ignorer en fait … L'apocalypse … démerdez vous avec … tout ça car à cause de quelques uns des notre vous nous aurez tous condamné quand les mortels, eux, se font exploser avec des bombes en engendrant bien plus de mort mais personne ne va conseiller d'éradiquer l'espèce humaine en se disant que tout ira mieux après car vous savez qu'il y a un soucis dans ce raisonnement. »

J'étais fatigué de débattre avec lui, j'étais en larmes en repensant à tout ce que j'avais perdu, à ces blessures qui me meurtrissaient chaque jour et que je tentais d'oublier dans l'espoir vain qu'elles cicatrisent. Je lui laissais sa victoire, je lui laissais sa justice et sa noble cause car moi je n'en pouvais plus de défendre la mienne. Même si en soit, ainsi posé au sol … je n'en arrivais plus à le lâcher, comme ci j'avais peur de sombrer dans un néant qui me terrifiait tout en le poussant à m'y envoyer pour mettre un terme à ce tourment incessant. J'étais dans un état déplorable, pathétique … Pas même l'ombre de ce que je pensais être jusqu'à maintenant. Mais alors que j'attendais patiemment, patiemment que ce vrai visage que j'espérais qu'il possède se montre et m'achève, maintenant que j'avais baissé toutes mes défenses, ce qu'il me dit … me surpris au plus au point. Tentant de relever les yeux vers les siens, fixant cette image rendue floue par les larmes, je ne savais comment réagir à ce qu'il venait de me dire ni même quoi répondre. Et quand bien même … étais-je encore en état d'être utile ? D'utiliser les informations qu'il me donnerait ? À sa remarque sur notre première rencontre, nul énervement cependant il parvint à recréer un ancrage entre moi et le monde réel, commençant peu à peu à reprendre constance. Je le laissais alors m'aider à me relever, me sentant plus faible que jamais et faisant un effort considérable pour tenir sur mes pieds. Je prenais d'ailleurs appui d'un bras contre la porte, les yeux fermé, le regard rivé vers le sol alors que je tentais de retrouver la totalité de mes esprits. Des informations ? Une longueur d'avance ? Oui … maintenant que j'y pensais de nouveau je pourrais travailler avec ça. En rouvrant les yeux, ces derniers ayant retrouvé un peu de leur couleur, je lançais de nouveau ce regard féroce vers Dillon bien que cette fois sans la haine du départ.Quittant le contact de la porte, je lâchais finalement un « Oses me tromper et cette fois je t'arracherais le cœur à mains nues … Mais oui, en attendant je ne dirais rien, je le promets … » ce n'était peut être pas extraordinaire, mais c'est ce qu'il aurait le plus proche d'une marque de gratitude de ma part, ne pouvant toujours pas tout lui pardonner, malgré ce qu'il m'offrait bien que c'était tout de même en bonne voie. « Je pense que tu auras aucun mal à me contacter … mais je t'attendrais au tournant. » et sur ce je m'éclipsais, ouvrant la porte et marchant d'un pas fébrile pour quitter ce lieu qui me brûlait encore de l'intérieur quand je repensais à tout ce qui venait de se passer. Venais-je de vendre mon âme au diable ? C'était allé tellement loin de ce que j'avais prévu au départ et plutôt que de trop y penser je préférais saisir cette occasion, je parviendrais bien à le retrouver dans le pire des cas.
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MessageSujet: Re: I swear the gods you will suffer. (Dillon)   I swear the gods you will suffer. (Dillon) EmptyVen 24 Juin - 1:36

I swear the gods you will suffer - { Love & Dillon} -Les paroles du garçon étaient plus sensées que les siennes, il avait perdu sa hargne légendaire aux yeux de l’agent, mais Dillon n’en démordait pas. Il soupira, sachant parfaitement qu’accuser son prochain ne ferait pas de lui un être totalement innocent comme l’enfant qui vient de naître et il savait aussi parfaitement que les voies qu’il choisissait n’étaient pas toujours justes, c’était de toute façon inévitable. Certains voient les guerres comme meurtrières, d’autres comme une nécessité pour apaiser des tensions déjà présente. Ceux qui n’y voient que le fric et la réduction de population par centaines de têtes ne comptent pas, ceux-là sont les vrais monstres et n’entre pas dans le schéma que s’impose le philippin. « Qui te dit que les demi-dieux n’ont pas attaqués les mortels ? C’est comme pour tout, la poule ou l’œuf ? Bien sûr parce qu’on a attaqué par surprise on est forcément les plus gros connards de l’univers, mais tu t’es demandé s’il n’y avait pas une raison à cette haine ? Autre que la stupidité dont certains font preuve ? Je me compte dans le lot rassure-toi » la connerie était universelle après-tout et il se disait en tenir une bonne couche, bien que pas autant que certains car il lui était possible d’ouvrir les yeux. Faire les bons choix n’avait jamais été aisé pour personne, encore moins pour cet ancien délinquant des rues qui n’avait connu que l’armée et ne jurait que par elle pour cette vie riche en adrénaline qu’il avait mené et menait toujours. Quant à savoir s’il menait sa barque seul ou non, c’était un autre sujet qu’il était contraint d’aborder.

Il esquissa un léger sourire, bien sûr il ne voulait pas tuer, mais il l’avait fait par la contrainte et cherchait à épargner les vies en étant un agent double, non un agent de terrain. Malheureusement on ne peut pas tout éviter et ce qu’il se prenait en pleine face lui rappelait certaines choses. « Et oui, mais ça c’est comme pour tout, y’a ceux qui veulent gouverner le monde et ceux qui ne demandent rien mais en sont capables mieux que les autres. Du coup les premiers se sentant menacés essayent d’avoir du poids sur les secondes, et ça donne quand les seconds ne s’y soumettent pas, une guerre à laquelle ils sont contraints. C’est la connerie humaine pure et simple, dans tous les cas on est foutus gamin, que ce soit de nos propres mains ou de celles d’entités monstrueuses et anciennes de milliers d’années, on reste des merdes qui prennent de plus en plus de place et qui vont se faire éjecter » Cette vision bien pessimiste des choses rendait malgré tout le soldat nostalgique. Même en tant que crotte, il voulait vivre, il voulait croire, c’était parfaitement humain et sans doute la seule façon de faire réaliser à quel point les conflits peuvent être stupides. Confronter toute une nation à la mort, elle en ressortira plus grande. Mais il lui sera toujours possible de refaire l’erreur d’attaquer. Ça aussi, c’était parfaitement humain. « Bon, je vais pas te détruire le moral, je t’ai déjà expliqué. Je ne suis pas vraiment pour l’extermination ni de vous, ni de nous. Y’a quand même de l’espoir même si t’es incapable de le voir pour l’instant »

Le mortel hésitait. La réparti du coton-tige n’était pas à son paroxysme et cet état le rendait coupable de toutes les façons possible. Dillon était partagé entre vendre quelques informations pour sauver des vies ou ne rien dire et essayer, toujours et encore, de recoller les morceaux. Il pouvait toujours choisir l’option trahison dans le pire des cas, ce qui ne l’enchantait guère. La première fut donc celle qu’il servi au demi-dieu et qu’il n’hésita pas le moins du monde à exposer de sorte que lui, ne soit pas impliqué dans cette fuite ou que son nom ne ressorte jamais. Les deux pouvaient tirer parti de cet accord et c’était ce qui importait. Il aida son ami à se relever, se fit menacer et retrouva étonnamment son demi sourire, plus serein que les quelques minutes durant lesquelles Lethario s’était retrouvé dans ses bras à s’accrocher à lui comme à une bouée de sauvetage. « Je te crois et je ne tiens pas vraiment à finir de cette façon » Ce qui était aussi vrai qu’il avait deux yeux pour voir. C’était idiot, mais il fallait que ce soit clair pour eux deux, aucun des deux n’avait de raisons pour trahir l’autre, si ce n’est peut-être l’appât du gain, mais ce n’était pas ce qui motivait Dillon, ni même la soif de sang, présente, certes, mais pas spécialement de sang divin. La porte déverrouillée, il sourit de nouveau, se retenant d’offrir une tape dans le dos du garçon. Il avait beau avoir l’air fragile il ne l’était en rien.

Dillon s’aperçu qu’être enfermé dans les toilettes d’un fastfood pendant que des gens tambourinaient derrière la porte, pouvait être passible de quelques réprimandes de la part de policiers. Il avait sorti ses plaques, s’était platement excusé pour la gêne occasionnée et expliqué calmement la situation dans laquelle il s’était trouvé en déformant la réalité. S’il avait voulu jouer un peu plus sur les apparences, il aurait dit qu’il s’était tapé ce garçon, mais au lieu de ça, il l’avait simplement fait passer pour un petit frère à peine sorti de l’adolescence qu’il fallait calmer et son visage était assez convainquant pour que le mensonge soit gobé. Une qualité redoutable dont il aurait pu user à mainte reprise avec le romain. Le secret résidait surtout en sa capacité à changer de camp rapidement, lorsque ça l’intéressait. Allait-il le faire pour les beaux yeux de ce garçon derrière lesquels il voyait encore et toujours la bataille défiler ? Ou rectifierait-il l’écart qu’il venait de promettre en rompant définitivement cette amitié ? Pour l’instant, il n’en savait rien, il avait juste envie de s’asseoir au bar et boire un verre. Il estimait l’avoir bien mérité.
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