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 keep awake deary {Andreas & Dillon}

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MessageSujet: keep awake deary {Andreas & Dillon}   keep awake deary {Andreas & Dillon} EmptySam 6 Aoû - 1:38

keep awake deary - {Andreas & Dillon} -De jour comme de nuit,  errer dans les ruelles sombres n’avait jamais été une merveilleuse idée. Si la visibilité pouvait y être un plus, il ne faut pas se méprendre sur la discrétion des lieux qui persiste malgré tout. C’est en pleine journée que l’Agent Soto s’était retrouvé là pour la énième fois à la poursuite de ce soit disant voleur. Il n’avait rien d’un robin des bois, servant plutôt sa cause que celle d’autrui et ne volait à personne si ce n’est aux colosses qui dirigeaient des établissements. En somme, pas une grande perte. Mais c’était l’œuvre d’un non mortel et ce devait être puni. Pourquoi ? Par jalousie ? Les capacités ce celui qui en était à l’origine n’avaient rien d’une dangereuse personne à moins de pouvoir s’immiscer dans les petites affaires louches et d’y prendre une importance capitale. Pourquoi se mouiller autant ? Le goût du risque ? Qu’importe. C’est à New York cette fois-ci que le soldat était, dans sa ville, son domaine de prédilection. Il avait traîné plus d’une fois pour inspecter la zone de ce dit camp, s’était retrouvé confronté à trois cyclopes en compagnie de demis divins. Ce que ça lui avait apporté ? La confiance de ces derniers, ou non… ça n’a pas d’importance.

Aujourd’hui, il était dans cette ruelle à attendre celui qui était rentré au bercail et s’était fait jeté si bien qu’il n’avait nulle part où aller. Il semblerait qu’un appartement vide était inaccessible d’ici, que le petit voleur à la fortune immense n’avait pour une fois pas dépensé comme si un oursin avait poussé au creux de chacune de ses poches. Il se contentait de voler l’appartement d’un homme d’âge moyen, sans grande conviction et qui se payait surement ses premières vacances depuis des lustres.

Le Philippin savait tout ça, car malgré sa discrétion et son air je m’en foutiste sur ce dossier, il avait été intéressé. Cette façon d’agir, cette méfiance, cette arrogance, il l’exécrait et pourtant, il adorait ce genre de personnalités. Quelque part, seuls ceux qui n’avaient pas d’accroches survivaient à ce monde et il en faisait partie tout comme lui. Kenny n’était pas son véritable non, il en été persuadé. L’intuition du soldat ne le trompait que rarement et il se surprit à sourire en relâchant la fumée de la cigarette coincée entre ses lèvres. Non, il n’allait pas renoncer à cette chance de l’avoir si prêt de lui. Dillon jeta le mégot rapidement, prêt à tendre un piège à ce Kenny qui n’était toujours pas rentré. Il grimpa les escaliers de fer, inspecta comme il l’avait déjà souvent fait, l’appartement et s’installa confortablement dans le noir prêt d’une porte. Il ne se cachait pas, il n’était pas en face de l’ouverture et mieux encore, il habituait doucement ses yeux à l’obscurité, le temps que la nuit tombe et que la petite frappe ramène ses fesses pour prendre une douche. Il y a une loi, aux États-Unis qui dit qu’une demeure est sienne quand on s’y installe. Mais loin d’être un idiot, Kenny avait préféré le faire sans avoir à se battre pour. Astucieux, dangereux quelque part… et d’une fourberie redoutable.
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MessageSujet: Re: keep awake deary {Andreas & Dillon}   keep awake deary {Andreas & Dillon} EmptyJeu 1 Sep - 17:17

keep awake deary - {Andreas & Dillon} -
Une nuit comme ça, alors qu'il quittait le club qui l'avait accueilli toute une partie de la soirée, Andréas avait décider de prendre le car, de quitter Vegas. Pour quelle raison ? Aucune ou toutes, pour sauver sa peau comme pour se refaire ailleurs, rien n'était jamais très sûr avec lui, rien n'était définitif quand ses plans se mettaient en place. Andréas voulait revoir sa ville, arpenter ces mêmes rues et pourquoi pas faire un détour par l'église qui avait été sa seule maison jusqu'à ses quatorze-ans. New-York lui était chère, peut-être un peu trop, voilà pourquoi il s'en tenait éloigné, ça et à cause de ce fichu camp de demi-dieu grec à l'autre bout du pays.
Traverser huit états n'avaient rien d'agréable surtout pas avec ce mode de transport beaucoup trop rudimentaire. Chaque arrêt était vu comme salvateur, pour ses petites fesses et pour ses jambes qu'il avait trop souvent besoin de dégourdir. Avec quelques sous en poche il profitait des courtes étapes pour s'acheter de quoi grignoter sur la route, et de quoi se changer une fois arrivé. En trois jours de car
poisseux et plus très frai, l'éternelle adolescent ne se fit pas prier pour rejoindre les toilette d'un bar où il se décrassa sommairement avant d'enfiler le t-shirt ciblé d'un I Love Iowa acheté en milieu de parcours. Le bleu du vêtement, couleur emblématique de l'état, rehaussa celui de ses yeux, si turquoise. La tête passée sous le robinet d'eau froide il plaqua avec soin ses cheveux sur l'arrière de sa tête, à l'aide de ses paumes humides, les doigts tendus. Voilà, il était présentable. Il fourra sans soin son vêtement sale dans le font de son minuscule et rapiécé sac à dos et quitta le bar, sans même avoir commandé.

Pendant plus d'une semaine, logé dans un hôtel à si bas prix que rien ne pouvait être enviée dans la piaule miteuse qu'on lui avait cédé, Andréas avait réfléchit à un moyen d'améliorer son quotidien. Petit déjeunant dans un dinner populaire il avait fini par connaître les habitudes d'un peu tous les clients, surtout les réguliers. Un homme, d'une cinquantaine d'années attira bien vite son attention, il s'asseyait toujours au même endroit, prés de la fenêtre avec son journal. Il abandonnait son chapeau sur la banquette en face de lui et commandait des œufs au plat ainsi qu'un pichet de jus de pomme. Il ne s'adressait qu'à Stessy, une petite brunette à la mine joyeuse mais au nez un peu trop gros pour la dire jolie.
Après avoir fini son verre de jus et sans encore touché à ses œufs fumant, l'homme avait l'habitude de remplir des grilles à l'aide d'un crayon tout mâchouiller qu'il gardait précieusement dans la poche avant de son veston. Après ça il engloutissait rapidement son déjeuner et disparaissait par la porte de sortie. Tous les jours, pendant plus d'une semaine Andréas l'avait ainsi observé, sans jamais se faire remarquer, sans jamais entrer en contact avec lui. Et c'est au bout du huitième matin qu'il remarqua du changement chez l'homme. Son vêtement, neuf, sa coiffure, rafraîchie, son expression nettement plus lumineuse que toutes les autres fois. Un sourire avait alors animé le visage de l'enfant, il termina son café et attendit que l'homme en fasse de même avec ses œufs pour le suivre. Pas de voiture, nous sommes à New-York, l'un sur un trottoir, l'autre en face, à bonne distance. Enfin une ruelle empruntée par les deux puis la porte d'un immeuble qui ne payait pas de mine. Le brun opta pour l'escalier de secours qu'il gravit avec agilité, dernier reste sans doute de ses années d'entraînement au camp. Scrutant chaque fenêtre qui donnait sur le salon et la porte d'entrée, il s'arrêta pile à l'étage de l'homme qui venait de pénétrer dans son appartement. Le brun resta caché sous les marches en acier, dans l'ombre offerte par un rideau épais, pendu à l'intérieur sur une tringle ancienne. Tout respirait l'ancien chez ce vieux visiblement.
L'homme se dirigea vers sa chambre, aucun escalier ne donnait dessus alors le grec du attendre son retour, toujours sans bouger dans cette position plus qu'inconfortable.
Quand il revint il tenait en main une épaisse valise ancienne, sans roue et portait un manteau un peu plus long ainsi qu'un chapeau. Dans son autre main l'adolescent eu juste le temps d'apercevoir un coupon rayé de deux bandes de couleur, bleue et rouge espacées entre elles pour laisser une marge de blanc apparaître. Un billet d'avion.  

L'homme quitta le minable appartement et le brun s'approcha alors dangereusement de la rambarde, s'agenouilla cette fois, une main sur une cuisse l'autre toujours sur le garde corps et attendit sagement de voir la silhouette de l'inconnu quitter la ruelle. Quand la chose fut faite Andréas fractura la fenêtre, il en avait l'habitude et ce n'était pas bien compliqué. Un bout de bois fin, un autre plus conique pour faire levier, dans ces vieux immeubles il n'y avait pas d'alarme ni loquet, ces vitres se soulevée juste et ne résistait pas longtemps à un assaut extérieur. Enfin à l'intérieur il fouilla un moment, découvrit les facturations d'une agence de voyage, l'homme n'allait pas revenir de sitôt.
Et voilà, bye bye l'hôtel miteux.

Rentrant d'une petite promenade, le brun pris tout son temps pour regagner son nouveau chez lui. Un sac de course au poignet, mains dans les poches il grimpa les trois étages qui le séparaient de son foyer new-yorkais avec déjà en tête le programme pour ce soir. Il déverrouilla la porte, la clé n'étant qu'un double qu'il avait trouvé dans le plat de l'entrée, il claqua juste le battant derrière lui. Une main contre la porte, l'autre maintenant toujours le lourd sac de cochonneries, son pied frotta son talon pour déloger son double de la chaussure. Il les retira comme ça et avança en chaussettes jusqu'au petit séjour. Il n'allumait pas les lumières, il avait besoin de reposer ses yeux et puis il préférait rester discret, même si l'homme ne semblait avoir averti personne de son départ, une voisine trop fouineuse pouvait être alarmé par ces lumières.
Abandonnant le sacs sur la petite table basse, il avança jusqu'au canapé, où il se laissa tomber, la tête basculée sur la tranche du dossier, les bras ballants.

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MessageSujet: Re: keep awake deary {Andreas & Dillon}   keep awake deary {Andreas & Dillon} EmptyDim 4 Sep - 20:53

keep awake deary - {Andreas & Dillon} -Enfin du bruit. Le philippin ne bouge pas, attend que le nouveau propriétaire s’infiltre. Aucune lumière n’est allumée, rien que des chaussures qui volent et un corps qui se décharge de poids inutile pour venir s’affaler sur un canapé. Il en est proche, il pourrait si facilement révéler sa présence. Loin d’affectionner le voyeurisme, Dillon peut perdre patience et se mettre à tousser pour se faire remarquer. Mais pour une raison obscur, cette mission qui a prend des allures de jeu fait grimper de quelques degrés cette sensation d’adrénaline à laquelle il est accroc. Il décroise ses bras, approche à pas de loup, se demande s’il est si doué pour à ce point passer inaperçu ou si c’est le stratagème du clochard parfaitement établi en ce lieu tout frais payés.  Ses mains posées sur le dossier, il le surplombe, l’observe, ce visage si particulier. Il pourrait bien l’attraper par la gorge, avoir cet aplomb pour l’obliger à parler, mais il n’en a aucune envie, laissant l’ambiance le border au rythme d’une toute autre méthode. Faire tomber quelques gouttes pourrait le faire sourire, l’occuper un temps et provoquer une fureur qui sera de courte durée ou non de la part du grec. Le philippin s’en amuse d’avance. Mais il ne le connait pas assez pour prédire le degré de dangerosité auquel il pourrait s’exposer et tout bien réfléchi, il valait mieux rester prudent sans dénaturer sa personne.

Penché comme ça, sans un bruit, le bouclé observe celui qui n’aura jamais affiché si paisible expression en sa présence ou celle d’autrui. Il en était certain, ce gringalet aux allures d’adolescent attardé n’était certainement pas l’homme le plus serein qui soit, et il avait de quoi. Monstres et autres mortels sanguinaires devaient être à sa poursuite la plupart du temps quand il ne se mettait pas lui-même dans une merde noire pour avoir simplement abusé de ses dons hérités d’un père ou d’une mère surpuissant. Quand on est doué pour s’attirer des ennuis, de toute façon… et il ne sait pas dans quoi il a mis les pieds avec moi. Pas encore…

Telle était le crédo du militaire. Il avait bien observée cette proie encore innocente à ses yeux et qui changerait dès qu’elle aurait enfin les siens ouverts. Ses yeux noirs animés d’une flamme furent bientôt délivrés de cette vision. L’agent Soto s’éloigna sagement pour contourner la scène, poser son fessier sur la table basse prêt de lui, comme si cela n’était pas un problème qu’il soit ici, comme s’il n’était pas un intrus, mais un habitué, un invité. Etait-ce pour cette aisance qu’il n’avait pas encore été démasqué ? Ou juste parce qu’il avait de la chance et une sacré agilité dans sa façon de bouger. Rien, pas même un courant d’air ne l’avait jusqu’à présent trahi. Peut-être à présent, une légère odeur, car chacun à la sienne, même sans être parfumé, et cela pouvait être pour certains être délicat une façon de repérer la présence, comme celle de la sentir prêt de soi. Chose qu’il n’a pas vraiment… aucun instinct de survie ?

Il se mit à sourire, prêt à agir, mais ne le fit pas. Un simple claquement de doigt d’une main, l’autre prête à se défendre et ses jambes prêtent à se déplier pour avoir cet ascendant sur le sang mêlé. Il attendait, satisfait de son petit effet, jubilant de le voir réagir et surtout de le savoir si prêt tandis qu’il n’a pas bronché. Mieux encore, ce visage inconnu qu’il n’avait peut-être pas reconnu ou retenu, qu’importe, il était curieux de savoir ce qu’il en était. Dillon était penché au-dessus de son gibier, sans rien faire, attendant que l’action se déroule plutôt que de commettre une erreur qui pourrait être fatale à l’autre. Il devait en avoir conscience, il avait gagné. Et pour cette fois n’avait pas ce sentiment amer d’avoir échoué comme lors de leur première rencontre. Il avait une piste sérieuse qui le désignait du doigt comme le coupable avéré. Il n’avait aucune envie de le jeter en pâture aux véritables lions. Lui n’était que le sou fifre qui n’en faisait qu’à sa tête. Une sorte de machine qui se rebellait lorsqu’elle en avait la possibilité et l’envie. Là, tous deux dans la pièce inanimé dont rien autour ne pouvait servir, se déroulait l’acte principal d’une nouvelle aventure beaucoup plus palpitante pour Kenny. « Alors, je t’ai manqué ? » Une voix qui se voulait rassurante, sans trop dénoter de son habituel timbre sombre et calme, mais qui avait cette pointe d’humour à la recherche de son écho. Il ne voulait pas lui faire de mal, cela dépendrait cependant de lui. Pour l’instant, baisser les armes était prohibé, mais il ne serait pas contre un bon verre et un peu de familiarité, de celle à laquelle il n’a pas eu droit et pourtant dont il n’a entendu que du bien lors de son séjour à Vegas… non, Dillon n’était pas venu par plaisir, ni même pour le trouver. C’était encore moins pour effectuer son devoir d’employé militaire infiltré. Il était juste curieux de savoir qui se cachait sous le masque de Kenny… et crois-le ou non, je vais le découvrir…
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