Cela faisait une semaine entière qu'Astéria planifiait cette plaisanterie. Elle avait dû acheter des paillettes liquides ainsi que de la colle pour les animaux ce qui apparemment existe vu la quantité énorme qu'elle a prise. Elle était enfin prête à le faire. Astéria sent déjà ce sentiment d'excitation lui monter au ventre comme lorsque les enfants normaux vont à leurs sports préférés, la plaisanterie est son sport préféré ( avec les paillettes en bonus ). Soupirant, elle se leva de son lit et prit d'une main, les deux pots de paillettes et d'une autre, un trois pot de colle. Elle n'a qu'une hâte, c'est que les gens voient ça. Ça va être énorme. Elle avança difficilement vers la prairie où les chevaux s'étaient regroupés. Ses pots sont lourds. Une fois arrivée, elle déposa ceux-ci sur l'herbe fraiche. Elle prit la corde qu'elle avait mise sur sa taille pour l'occasion et prit un cheval noir dans ses filets avant de l'attacher à un arbre. Délicatement, elle s'approcha de son oreille et lui souffla « Désolé pour ce que je vais te faire.» Elle enleva les couvercles et prit un pinceau qu'elle avait caché dans les arbres quelques jours plutôt. Dans les deux pots de paillettes, il y avait ; des paillettes bleues et des paillettes violettes. D'abord, elle trempa un bout de son pinceau dans la colle puis dans les paillettes bleues. Astéria glissa le pinceau sur l'encolure du cheval qui se teinte d'un bleu magnifique, étincelant au soleil. Soudain, elle entendit une branche craquer. Tout doucement, elle se retourna et trouve Hillel. Son alter-ego au masculin. Elle se rapprocha à pas de loup de lui et lui chuchota « Si tu dis quelque chose, que jure sur tous les dieux de l'Olympe que je teins tes cheveux en rose dans ton sommeil.» Un sourire malicieux prit place sur les lèvres de la blonde. Elle aimait tellement faire ce genre de chose.

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Hillel était à la Colonie. Arrivé hier dans la nuit à New-York, il a passé la nuit chez Ofelia et dès le lendemain, il se rendait chez les grecs. Ca faisait un petit moment qu’il n’était pas passé les voir. Il y comptait pas mal d’ami ou de contact, puis que la vie y était bien plus agréable qu’à la Légion tout en étant protéger des soucis. Ou presque. Il y avait la barrière et ça faisait du bien de pouvoir errer un peu, trainer et profiter de chaque minutes d’une si belle journée ensoleillé sans toujours regarder derrière soit pour ne pas risquer la mort. Ca n’allait pas au camp, et on lui avait imposé une permission. Il passait plus son temps à se chamailler avec ses camarades d’arme à la Légion, qu’à faire des farces, c’était pour dire. Il était déjà revenu d’une ancienne permission avec une blessure au visage (un incident avec sa mère) et qu’il se retrouvait déjà à se faire démonter à la salle de repas, ou pendant les entrainements. Il était sensible et irritable, provoquant les autres et cela se finissait souvent mal. Les prêteurs ont décidé qu’il fallait qu’il quitte un peu le camp quelques jours seulement après deux semaines de service. Il ne pouvait alors pas rester chez lui. Il n’en avait pas envie. Alors sans prévenir sa famille, il avait appelé Ofelia une fois mis dehors et prit un allé simple pour New-York. Il ne savait pas combien de temps il allait y rester. Il passerait peut-être le plus clair de son temps à la Colonie durant ce court séjour.

Il se baladait alors dans cette immense terrain si chatoyant et magique. Il adorait cet endroit, bien plus que la Légion, mais il se disait que ce n’était pas plus mal. Ici, il aurait été un vrai tir au flanc, alors que chez les romains, l’atmosphère l’obligeait à se bouger un peu. Il participait même aux tâches et à la vie de la Colonie tellement il était bien. C’était vraiment d’être là qu’il avait besoin. Ou l’Australie. Il s’était tenu tranquille jusque là. Il fallait dire qu’il était chez les grecs que depuis une poignée d’heure. De plus, il préférait éviter les grosses bêtises, de peur qu’on ne l’accepte plus ici. Il venait de faire une belle sieste à même l’herbe à l’ombre d’un arbre après s’être trouvé un petit coin discret pour fumer un joint. Maintenant, il était d’humeur à sa balader et se vider la tête.

Il s’éloigna du coeur de la Colonie. Le jeune-homme allait là où ses pieds voulaient bien le mener. Motivé par une odeur, envoûté par une brise, où un rayon de soleil qui sublimait le reflet de l’eau ou son paysage de plaine. C’est alors que quelque chose l’intéressa. Une tête blonde passant par là, à quelques mètres, au milieu de ce bosquet. Il se glissa derrière le tronc d’un chêne et la guettait. Il activa son pouvoir de discrétion lorsqu’il devina de qui il s’agissait. Il la suivit sans un bruit. Elle n’était pas pressé, alors il avait tout le temps de se faufiler entre les arbres et les buissons sans être vu ou à peine perceptible. Le bosquet s’ouvrit sur une plaine où gambadait tranquillement quelques équidés du camp grec. Il resta à l’orée et réapparut lentement alors que le jeune blonde était auprès d’un cheval, à lui étalé sa douce fourberie sur le poils. Appuyé contre un arbre, bras croisé, il l’observait avec un sourire amusé. Il appuya ensuite sur une branche sèche à ses pieds. Si elle ne l’avait pas entendu, il se serait racler la gorge.

Astéria se retourna avec ses grands yeux de poupées, les armes du délit en main, et sa chevelure blonde glissait autour de ses épaules, encore emportée par son mouvement. Puis il sourit encore plus quand elle essaya de l’intimidé. « En rose ? J’ai jamais fait ça tiens, leva t-il le menton en l’air pensif. Tu sais très bien que je m’en fou. C’est des cheveux… Enfin quoique l’rose t’être pas en ce moment » se gratta t-il la tête en repensant aux bruits pas très glorieux qui courait sur lui. Il passerait de vicieux qui regardait ses camarades sous la douche à grande-folle. Il se pencha alors subitement, usant de ses pouvoirs de vitesse pour lui déposer un baiser de salutation sur la joue et lui vola le pot violet. Il se dirigea d’un pas lent et pensif vers les bêtes. 
« Des paillettes sur les chevaux ? Je suis flatté. Avoue t’as voulu me faire honneur. » fit-il allusion à la farce qu’il avait faite avec les pégases romain, déguisé en licorne avec de vulgaire carotte. Une blague qui avait fait parlé de lui, sûrement jusqu’à la Colonie. Ca et le Peter Pan que j’avais merveilleusement interprété ! Il se tourna subitement vers le bosquet et observait tout autour de lui. « Personne ne vient ici à c’t’heure ? Non parce que surtout je veux pas me faire griller avec toi. J’te rappelle que je suis là en invité moi. Tu tomberas toute seule ! J’ai encore rien fait en plus ! » se débarrassa t-il subitement du pot de paillette en le fichant dans les bras d’Astéria et leva les mains pour symboliser son innocence. Quand c’était mes propres bêtises, je fais en sorte que ce soit quelqu’un d’autre qui tombe pour moi… J’allais pas assumer les conséquences d’un truc que j’ai juste regarder.

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« En rose ? J’ai jamais fait ça tiens, leva t-il le menton en l’air pensif. Tu sais très bien que je m’en fou. C’est des cheveux… Enfin quoique l’rose t’être pas en ce moment » Elle pouffa de rire se tournant vers lui avec un sourire taquin flottant sur son visage, décidément, il est vraiment spécial. Elle rougit légèrement lorsque le garçon lui embrassa la joue, mais elle se ressaisit rapidement en secouant la tête avec un grand sourire « Des paillettes sur les chevaux ? Je suis flatté. Avoue t’as voulu me faire honneur. » Cette fois, elle éclata de rire et lui répondit « J'ai mes propres idées Hillel puis j'aimerais vraiment que ces chevaux soient remplis de paillette pour voir la tête des gens qui vont les monter.» Dit-elle en rigolant pensant déjà aux nombreuses photos qu'elle va prendre d'eux. « Personne ne vient ici à c’t’heure ? Non parce que surtout, je ne veux pas me faire griller avec toi. J’te rappelle que je suis là en invité moi. Tu tomberas toute seule ! J’ai encore rien fait en plus ! » Astéria s'avança vers lui et lui murmura au creux de l'oreille « Ça te fait une meilleure couverture, si tu viens m'aider alors.» Elle prit doucement les mains d'Hillel et lui fit ses yeux de chiens battus « S'il te plaît viens m'aider. Si tu le fais, je te promets de t'aider dans ton prochain coup, allez s'il te plaît.» Elle se mit à battre des cils innocemment en le regardant.

Hillel avait toujours eu un faible pour les filles d'Aphrodite, ça elle le savait pertinemment et en ce moment même, elle en jouait un peu. Soudain, elle sentit son pouvoir commencer à remuer en elle. Elle ferma alors les yeux et le calma. Astéria déteste son pouvoir qui semble si imprévisible. Heureusement, aujourd'hui, elle arrive à le contrôler pour son plus grand bonheur. Le cheval s'agita un peu réclamant son attention, elle lâcha les mains d'Hillel et caressa tout doucement le cheval. Elle se pencha vers le pinceau dans le pot des paillettes violettes et regarda Hillel quelques instants avant de lui tendre celui-ci. Il ne refuserait ça pour rien au monde ? Pas vraie ? Astéria était sûre que s'ils étaient tombés tous les deux dans la même colonie, ils auraient fait des ravages et il faut avouer que parfois Hillel lui manquait. Personne à la colonie n'avait le même esprit taquin et blagueur que lui surtout en ce moment avec les attaques. Au fond, si Astéria fait ça s'est pour s'amuser et oublier. Nerveusement, elle prit une sucette dans sa poche et la mit rapidement dans sa bouche avant de retourner prendre un pinceau et de mettre pleins de paillettes bleues sur le cheval. Elle rajouta une couche au-dessus de celle qu'elle avait commencée et reprit son travail avec un sourire joyeux. Astéria devait oublier tout ça et profiter de sa blague. 

 Soudain, elle eut une merveilleuse idée. Un grand sourire étira ses lèvres. Astéria retira la sucette qu'elle avait dans la bouche pour parler correctement et regarda Hillel en penchant légèrement la tête, comme un oiseau qui regarde une graine. Elle chercha autour d'elle et trouva enfin ce qu'elle cherchait. Une carotte. Une simple carotte. Elle la secoua devant le nez d'Hillel et lui dit avec une excitation enfantine « On va enfin avoir des licornes, tu te rends compte ?» Astéria eut un petit rire et posa ce carotte parterre. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle était si joyeuse ou si enfantine. Au fond, c'est peut-être pour ne pas faire face à la réalité ou penser à autre chose, mais elle adore cette partie de sa personnalité. Peu de gens peuvent prétendre avoir gardé leurs innocences.

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« Pardon ? Elle est où ta logique ? Si j’étais avec toi et que tu fais des conneries, vu ma réputation, je vais prendre plus cher que toi. Même ici. T’es folle ! Débrouille. Toi. » avait-il finit en articulant bien chaque syllabe de ses deux derniers mots avant de lui renvoyer un sourire espiègle. Elle lui demandait alors de l’aider, mais beaucoup plus clairement. Le châtain décoloré au soleil resta un moment pensif. Il restait là, un instant sans parler, ni bouger à regarder le pot de paillette. Lorsqu’il avait tourné la tête pour faire face à Asté, il ne vit que son adorable visage papillonné de son charme envoutant. Connasse ! Il claqua simplement sa langue de mécontentement. Il avait beaucoup de mal à résister aux filles d’Aphrodite. Pas ma faute si la vie à décidée qu’elles soient vraiment trop belles…

Il s’éloigna en faisant quelques pas vers les chevaux. Il avait redonné le pot de palette à la blonde. Il réfléchissait encore. Il n’avait pas abandonné. Il s’approcha de l’une des bêtes et lui tapota le museau puis le coup d’un geste affectueux. Hillel était suffisamment à l’aise avec les animaux. Il ne connaissait pas vraiment les chevaux, du moins à part ce qu’il en avait vu à nettoyer les écuries au camp Jupiter. Il s’était accoutumé à eux vu le temps qu’il y avait passé. C’était de brave bête. Elles n’avaient rien de bien méchant, si ce n’était leur taille ou leur force. Asté lui donna de nouveau un pot de palette entre les mains. « Mais non ! geignit-il. J’ai dis non…. Le violet c’est ma couleur préférée en plus. T’abuse. » Il attrapa ensuite le pinceau en soupirant. Il commença doucement. La demoiselle s’était alors éloignée à son tour du troupeau. Quelque chose eut l’air d’attirer son attention. Lorsqu’elle revint, la cheval était déjà couvert de paillettes. Il avait même eut le temps de faire quelques motifs. Il avait usé de ses pouvoirs. Et comme il avait le temps, il lorgna le pot de col en attendant qu’elle revienne : « C’est pas dangereux pour les animaux j’espère ton truc. Sinon j’fais un scandal. J’ai travaillé dans un programme de sauvegarde pour animaux j’te ferais dire… » travaillé, travaillé… il y avait surtout trainé. C’était le travail de sa mère et lui errait au milieu des bêtes dans le parc.

Lorsqu’elle était revenue jusqu’à lui, il se força à loucher pour témoigner son étonnement. « Comment t’as fais pour trouver une carotte ? Ca pousse pas au milieu de la nature ça si ? C’pas que dans les champs et l’potager ? » la lui arracha t-il des mains avant de la soupeser et il regarda subitement Astéria, ahuri en la brandissant devant elle. C’est à ce moment qu’un des chevaux arriva avec ses énormes babines tremblotantes et la lui prit, commençant à la dévorer : « Ouesh ! Eh mais t’gêne pas ! » s’adressa t-il à l’animal. Clairement, j’vais pas mettre les mains dans sa gueule pour la récupérer.

Il ignora ensuite le petit incident et fixait la fille d’Aphrodite : « Moi j’dis, si j’aide, tu m’accorde un baiser.. » et alors ses lèvres s’étirèrent en un rictus narquois.

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Astéria eut un froncement de sourcil en regardant Hillel « Comment peux-tu croire un instant que je pourrais faire du mal à de si belles créatures que sont les chevaux.» Dit-elle dans un rire, à la demande du brun en échange de son aide, elle réfléchit et avec un sourire hocha la tête « Je t'en ferrais un, mais tu continue de m'aider et tu m'aide sans ta super vitesse.» Astéria a toujours trouvé ses dons complètement inutiles par rapport aux autres. Décidément, le plan licorne est tomber à l'eau ou plutôt dans l'estomac d'un cheval. Elle reprit silencieusement son pot et continua son œuvre sur son cheval. Elle n'a pas le don de super vitesse comme Hillel. Astéria a toujours trouvé ses dons complètement inutiles par rapport aux autres. Passant un rapide coup de pinceau sur le ventre du cheval, elle s'amusa à piquer quelques fois des paillettes dans le pot d'Hillel pour faire quelques motifs. Une fois son cheval fait, elle poussa un soupir de soulagement et bougea son bras endoloris par tant de mouvement. Jetant un regard à Hillel, elle s'avança prudemment près de lui et d'un mouvement, lui peigna la moitié de son visage avec des paillettes. À la vue de celui-ci, elle éclata de rire et s'empressa de s'attaquer à un autre cheval comme si tout ceci ne s'était jamais passé. Son sourire se fit plus grand alors qu'elle essayait de prendre une expression sérieuse.  

Distraitement, elle se mit à tresser les crins du cheval. Une fois cela fait, elle rée attaqua avec les paillettes. Cette fois-ci, elle ne fit pas de motifs. Une fois ce cheval, elle en fit un autre et pendant qu'elle passait son pinceau sur l'encolure du cheval, elle s'adressa à Hillel « Ensemble, on pourrait monter un duo du crime, t'imagine ? On serait craint de tout le monde, même des animaux.» Dit-elle dans un rire en s'imaginant plusieurs scénarios plus marrants les un que les autres. C'est vrai qu'entre Hillel et elle, il y avait toujours eu un truc qui faisait qu'ils se comprennent mieux. Pour être honnête, il est certainement l'une des personnes qui la comprend le plus. Les gens pensent souvent qu'elle est immature, trop enfantine et naïve seulement ce n'est pas ça qu'il se passe. Elle n'a jamais été naïve et son côté enfantin lui permet de s'amuser et de se protéger des sentiments. Elle ne veut pas être blessée et ne laisse que ses amis entré dans sa bulle. Astéria secoua la tête voulant s'enlever ses idées de la tête et continua son travail avec un sourire habituel aux lèvres. 

Après une heure de bouleau acharner, tous les chevaux ont été peints et au soleil brillait comme jamais. Soupirant, elle regarda son œuvre et celle d'Hillel avec un énorme sourire aux lèvres. C'est toujours comme ça lorsqu'elle fait ce genre de trucs marrants, elle était fière d'elle. Le directeur comprendra rapidement que c'est son œuvre, mais ça en vaut le coup d'œil. Elle prit rapidement son téléphone et prit en photo les chevaux et le rangea rapidement. Se souvenant de son marché avec Hillel, elle se rapprocha de lui et mit ses mains autour de son cou. Astéria se rapprocha de plus en plus de ses lèvres avant de finalement lui faire un simple baiser à sa joue droite. Elle eut un grand sourire et toujours aussi proche, elle lui dit « Tu ne m'as pas dit où tu voulais que je t'embrasse.» Un air malicieux prit place sur son visage.

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Hillel lui avait demandé des renseignements sur les produits utilisés alors qu’il en avait déjà déposé une partie sur le pauvre équidé qui ne souhaitait que profiter de cette agréable journée pour se défouler et grignoter l’herbe tendre. Rien de dangereux. Bon c’était déjà une bonne chose. Après ça, il voulut conclure un marché auquel la ravissante blonde répondit la positive. Mais pas seulement. « Tu m’expliques pourquoi tu me demandes de l’aide si je ne peux pas utiliser ma super-vitesse ? » avait-il râlé alors qu’elle l’avait reprise juste après son exploit. « C’est pas de ma faute si toi t’es juste belle. Je dis pas ça méchamment. Un tout petit peu quand même – en taquin qui se respecte. C’est pas donné à tout le monde. Bon j’avoue moi je suis beau et rapide. Enfin, pas pour tout ! » ne pouvait-il s’empêcher de préciser à chaque fois, vu les réflexions foireuses qu’il avait déjà reçu plus d’une fois. Il soupira en secouant la tête las.

Il exécuta quand même les ordres en les respectant. Du moins pour peu de temps. Il étalait avec mauvaise foi et aucune motivation la colle et les paillettes sur la croupe du cheval. Il était comme un petit garçon sévi, concentré sur sa punition. C’est alors que Astéria le sortit subitement de ses pensées. Il réagit vite, mais pas assez. En un instant, il se téléportait presque de l’autre côté du cheval, l’animal le séparant de la blonde. Sa joue était quand même couverte de paillette. Il la fusilla du regard par-dessus le dos du cheval. Il se frotta la joue la mine boudeuse. « Mais… » se retint-il de l’insulter en se mordant le poing. « Tu t’es pas dis que genre on va faire le lien entre les chevaux et les paillettes que tu m’as mis sur la tronche ? Est-ce que tu sais que là, j’ai juste des envies de meurtre. Si je me fais choper, tu vas le regretter amèrement… » la menaça t-il presque sérieusement. Il pouvait être très gentil et adorable, car il l’était. Mais il pouvait être capable d’être très mauvais et surtout harcelant. Pourrir la vie de quelqu’un, c‘était comme une deuxième nature chez lui. « Et c’est pas drôle ! » ajouta t-il en pestant comme un enfant gâté et en colère, voyant bien le sourire qui essayait de briller au coin de ses lèvres qui se voulaient d’une expression sérieuse.

Hillel reprit son occupation, mais rien à faire de ses conditions à la petite dame : il le fit à grande vitesse. Du moins le deuxième cheval qu’il avait commencé, il le termina en moins de deux. Puis, il tenta au mieux de s’essuyer les traces de son crime du revers du bras. Il avait frotté si fort et si vite qu’il en avait la joue rouge. Il restait toujours quelques petites paillettes brillantes mais il abandonna. En parlant de crime, Astéria avança qu’à eux deux ils auraient fait un bon duo. Le sourire d’Hillel s’étira sur ses lèvres et son regard se fit mutin. « C’est vrai… On aurait fait une belle équipe. Enfin si t’arrête de me dire de faire moins vite. C’est comme ça que je marche et que je les énerves. Je suis rapide et discret. Imprenable. Je ne laisse aucune traces… Bon ça sert plus à rien maintenant, car même quand c’pas moi, je prends,  dit-il avec une moue boudeuse. [color=teal]Après le but c’est pas d’être craint dans les farces. Moi je ne le vois pas comme ça. Je t’aurais éduqué petite insolente. Déjà apprend toujours que c’est à toi de craindre les animaux, pas le contraire. Impose leur le respect... Bon okay, juste pas pour ça, se reprit-il en dévisageant un des chevaux qui brillait de mille-feu. Ensuite le but, c’est d’être le plus agaçant du monde, car quoi qu’on nous fera, on arrivera toujours à les faire chier ou rire. » lui mentit-il un peu, car il y avait bien des blagues qu’il faisait simplement par méchanceté ou vengeance. Qu’on arrête de lui chercher des mouises. C’était des actes petits et mauvais et il s’acharnait. Après tout dépendait avec qui. Vous vous rappelez ce qu’on disait sur l’énergie qu’il était capable de mettre pour pourrir le quotidien de quelqu’un. C’est bien de ça qu’on parle. Puis il leva les yeux au ciel pensif, s’imaginant tout ce qu’il aurait pu faire avec elle. Il lui arrivait souvent de ne pas être seul, mais avoir un vrai coéquipier officiel, il aurait bien aimé. Quoique, j’aime beaucoup retirer toute la gloire de mes méfaits ! « Dommage qu’on ne soit pas dans le même camp… Après je me dis c’est peut-être mieux. On aurait été radiés à un moment j’pense… Ils n’auraient aucun autre moyen de nous arrêter. »

Le travail finit, les pauvres chevaux se retrouvaient aussi brillants que les personnages de Little Poney. C’en était navrant. S’ils avaient été fils de Poséidon, ils auraient pu entendre leurs plaintes. Hillel allait se retourner vers son amie pour réclamer sa récompense. Il avait exécuté les ordres à la perfection ou presque. Il avait un peu abusé de ses pouvoirs, mais c’était comme ça qu’il fonctionnait pas autrement. On ne pouvait pas lui arracher son naturel. Or, Astéria le devança et lentement il sentit ses bras délicats venir passer autour de son cou. Le sourire fier, il ne bougea pas et se laissait faire. Il était excité comme une puce. Elle se rapprochait lentement et au dernier moment, elle lui déposa un baiser sur la joue. Hillel fit une tête de six pied de long, ne cachant pas sa déception lasse. Avant même qu’elle ne pense à s’enfuir, il l’attrapa par la taille pour le garder proche de lui. « Si je t’avais dis où je voulais que tu m’embrasses t’aurais jamais accepté » lui siffla t-il. Elle n’avait pas tort dans les conditions du marché qu’elle avait de loin remplie. Son entourloupe tenait debout et ça l’agaçait encore plus. Il s’était fait avoir comme un bleu. D’habitude, c’était lui qui jouait à ça pas le contraire. Elle avait une palette sur la lèvre inférieure et ce petit air espiègle dans le regard qui lui donnait encore plus de charme. Elle est tellement mignonne. Tu t’en sortira pas comme ça ! Il lui sourit et lui attrapa le visage avec tendresse avant de lui voler une baiser chaste. Lent, délicat, il se recula doucement. « Joue pas à ce jeu, je gagne toujours… Tu sais très bien de quoi je parlais… Bon ? On fait quoi maintenant ? On pousse plus loin… » laissa t-il trainé la question en passant une de ses douces mèches blondes derrière l’oreille. Sérieux ou non, on ne savait jamais avec lui. Lui-même ne savait jamais. Il se disait toujours au pire si ça marchait, il n’en sortirait que gagnant. « Ou on va aller coller les armes d’entrainement à la glue sur leur râtelier. On peut prévoir ça pour cette nuit. Ca va être drôle demain quand ils vont essayer de prendre leur glaive pour la course au drapeau » ricana t-il, se détachant d’Astéria pour s’allumer une cigarette. Une fois lancé dans les bêtises, il avait du mal à s’arrêter.

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En sentant les lèvres du brun sur les siennes, elle avait ressentit quelque chose dans le ventre, comme si des millions de papillons volaient dedans, elle avait rougi lorsque celui-ci avait remis une mèche blonde derrière son oreille. Ce que lorsqu'il s'éloigna un peu qu'elle reprit soudainement son souffle. Le voyant fumé, elle lui prit sa cigarette des mains et l'écrasa d'un geste habile. Elle sortit ensuite une sucette de sa poche et lui tendit innocemment, « C'est mieux de se déstresser ou se détendre avec ça qu'avec une cigarette, croit-moi.» La blonde se souvint qu'elle avait déjà essayé de fumer sauf que sa meilleure amie lui avait enlevé sa cigarette des mains en gueulant qu'elle ne voulait pas qu'elle meure comme ça. À ce souvenir, Astéria eut un petit sourire triste trouvant ironique que quelques semaines plus tard, celle-ci mourut à l'attaque des mortels sur la colonie. Elle préfera ignora la première suggestion du brun et reprit son sourire habituel « Ce n'est vraiment pas cool de voler un baiser à une fille aussi innocente que moi, ça pourrait être considérer comme un viol buccal.» Dit-elle dans un rire. Astéria a toujours eu des punchlines tels que celle-ci. Elle faisait tout le temps rire ses camarades de chambre avec ce genre de chose.

Réfléchissant à sa deuxième proposition, elle se mit aussi à réfléchir à troisième option. La nuit leur appartenait après tout ? Faire des bêtises est comme une drogue pour Astéria, elle adore le piquet d'adrénaline lorsqu'elle fait une chose comme elle a fait avec les chevaux. Bien sûr, ça n'amuse peut-être pas tout le monde, mais la plupart du temps, personne ne lui en veut et il y a même des gens qui demandent de faire ça avec elle. Bien sûr, ça n'amuse peut-être pas tout le monde, mais la plupart du temps, personne ne lui en veut et il y a même des gens qui demandent de faire ça avec elle. Derrière ses blagues, Astéria essaye de faire revenir la bonne ambiance qu'il y avait avant l'attaque des mortels même si c'est un peu décourageant, mais au moins ça l'occupe et ça la rend joyeuse. C'est le principal.

« J'aime bien l'idée, mais j'aimerais faire quelque chose de plus grandiose, on pourrait remplir de ballon la salle d'armement et en même temps coller toutes les armes à la colle forte. Comme ça, ils seront doublement énervés.» Dit-elle d'un air taquin et conspirateur, c'est fou comme elle a l'habitude de trouver plus d'inspiration pour ce genre d'idée farfelue. En même temps, c'est la seule du camp à faire ce genre de chose alors elle est sûre que demain, elle sera de corvée. C'est un peu sa marque de fabrique. En tout cas, Astéria ne fait jamais dans la discrétion, c'est bien connu. En même temps, c'est la seule du camp à faire ce genre de chose alors elle est sûre que demain, elle sera de corvée. Le directeur a beau s'être pris d'affection pour elle, il ne lui fait aucun traitement de faveur même si elle lui demande plusieurs fois avec ses yeux de biche. Il est beaucoup plus résistant qu'Hillel et à cette pensée, elle se mit à sourire grandement, riant sous sa cape.

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Après le baiser, il s’était allumé une cigarette qu’Astéria s’était empressée de lui arracher de la bouche et l’écraser. Le jeune homme la jaugea d’un air offusqué et froid. Ho ! Tu joues à quoi toi !? Il inspira profondément et expira fortement, les poings serrés et se retenait de l’insulter ou de la secouer. Il essayait de se dire que ce moment ne s’était jamais passé. Il ne supportait pas ça.  Surtout quand on savait le prix des clopes. C’est déjà chaud certains mois de trouver quoi manger à la maison. Elle lui tendit une sucette en lui disant que c’était bien mieux. Il lui arracha presque des mains, le regard mauvais. « Refais jamais ça. Et mieux je sais pas ? Je vais grossir, je vais perdre mes dents à force d’avoir des caries et j’aurais plus aucun avenir que de sucer des verges dans des toilettes miteuses de night-club miteux. Je sais pas si c’est mieux » contre-argumenta t-il tel un enfant en colère. Il secoua la tête las et finit par retirer le papier de la sucette pour la coller dans sa bouche. Il s’éloigna de quelques pas pour revenir afin de laisser échapper toute l’humeur qui l’envahissait et lui brûlait la gorge et l’estomac.

Elle changea de sujet, parlant que ce baiser voler n’était presque pas légal en usant de mot dur comme « viol buccal ». Hillel retrouva son sourire et soupira. « Je suis désolé, mais t’as vu ta bouille. Si j’attends une permission de ta part je serais mort sans jamais savoir le gout de tes lèvres. L’occasion était là, j’l’ai prise. C’tout. Maintenant je peux mourir tranquille. Mourir avec mes cigarettes ! » et oui, il était un petit peu rancunier. Il claqua ses dents sur la sucette pour essayer de se dépêtre de sa frustrante envie de nicotine qui le dévorait. Il avait presque la sensation de ne pas réussir à respirer. « J’ai rien fais de mal. Et tu m’as pas repoussée non plus. Je te retenais à peine » ajouta t-il avec un sourire taquin. Elle attendait que ça ! Pas la peine de jouer les timides.

Elle lui proposa alors de jouer plus grandiose pour ce qui était de continuer les farces. Il était lancé maintenant, il en voulait plus. Après tout, il rentrerait sûrement chez lui demain, rendre visite à sa soeur et s’assurer que la santé mental de sa mère était revenu au repos. Il allait peut-être éviter les remontrances. Il partirait très tôt. Elle voulait remplir la salle d’arme de ballon de baudruche. Hillel tordit sa bouche pas réellement inspiré. Et pourtant les paillettes et les ballons ça le connaissait. Puis, c’était Astéria qui allait en tirer tout le mérite ; elle faisait ce qu’elle voulait après tout. C’était juste dommage que deux si grands esprits s’arrêtent à ça. Sauf que l’humeur n’y était pas, ni même le moral alors il n’arrivait pas à trouver mieux. Il n’avait pas eu la flammèche-de-l’inspiration comme il aimait le dire. C’était « étincelle » le terme exacte, mais Hillel vivait dans sa bulle, il ne fallait jamais chercher plus loin la plus part du temps. Il lui donnerait seulement un coup de main. Il n’avait pas non plus vraiment envie de signer la farce. Les corvées très peu pour lui en ce moment. Sans parler qu’il était à la Colonie, il ne souhaitait pas s’attirer des problèmes dans son espace détente. Qu’est-ce qu’il ferait si Monsieur D. lui refusait l’accès de cet endroit chaleureux et reposant ainsi que protéger par les monstres ? Surtout protégé des monstres ! Il fit les cents pas en se tapotant la bouche de son index pensif.. Et s’il trouvait quelque chose finalement ? Et s’il signait aussi… Il n’aimait pas jouer dans l’ombre, ou juste assez pour exploser au grand jour. Il n’aimait pas qu’on ne le reconnaisse pas dans ses oeuvres. Ouaaais okay, c’était aussi un peu celle de la blonde, mais quand même ! Le génie, c’moi ! Il fit volte face pour reprendre sa marche régulière et rythmé. « Plus grand… » murmura t-il à plusieurs reprise en faisant chauffer ses méninges.

Il s’arrêta net face à un des chevaux qui lui souffla au visage faisant voler ses mèches hirsutes. Il tordit sa bouche et sourit. « Bon déjà eux vont être de la partie. Ce serait trop bête de pas les exploiter non ? Qui sait si quelqu’un les verra en les laissant là… Par contre, si on veut les utiliser ce soir, il faut vraiment que personne ne les voit. Sinon on ne pourra pas les utiliser. ET ! On pourra rien faire ce soir, si tu crois que tu seras pas grillée et enfermée dans ta chambre princesse. » pensait-il plus à haute voix qu’il ne partageait avec la fille d’Aphrodite. Bien sûr, il la regarda pour voir si cela l’inspirait et si elle était partante. Puis il regarda le ciel et la montre à son poignet gauche. « Bon on n’a t’être une chance, la soirée arrive et donc le repas. Ensuite vous avez votre feu de camp. Il nous reste un quart d’heure de libre avant tout ça. T’as du papier et des feutres ? Enfin genre beaucoup de papier ? Si oui, on va dans ton bungalow, passa t-il un bras autour de ses épaules avant de l’entrainée vers le coeur du camp. Autant qu’on s’occupe tout les deux sur ton lit en attendant non » lui fit-il un clin d’oeil taquin avec un grand sourire qui lui indiquait que ce n’était que des paroles. Ou pas ! Si elle a envie qu’on se bécote, je vais sûrement pas refuser ! Ouesh…

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