En cette période de Noël si chère aux mortels, les dieux de l'Olympe ont décidé de s'amuser un peu. Ils enferment donc quelques individus dans des rêves étranges. Les rêveurs se retrouvent tous assis en rang d'oignons sur un banc, à Central Park. En face d'eux, un traîneau rose à clochettes pailletés est posé sur un lac glacé. Dedans, des dizaines de cadeaux. Mais il n'y a plus aucun rêne ! Une traînée de sang mène en direction du zoo de Central Park... Une grande voix résonne, seulement audible par vos trois personnages. « Attrapez et domptez tous les rênes pour ramener le traîneau au Père Noël. Mais attention, ce sont des rênes carnivores et très fortement attirés par les femmes. » À cet instant, un zèbre fonce droit sur les personnages mais un jet de flammes le carbonise sur place instantanément. « Et ils crachent du feu. Si vous ne les retrouvez pas, New-York est condamné. » Ils n'ont plus qu'à se rendre au zoo et découvrir le carnage dans les cages...

Notes : Ceci est un rêve pour vos personnages mais ils n'en ont pas conscience, tout cela leur semble bien réel. Votre objectif ? Retrouvez les trois rênes du Père Noël, les attacher au traîneau et ramener le traîneau au Père Noël. Attention à ne pas perdre de cadeaux !

La première seconde, Tam eut la drôle d’impression de se réveiller assise. Et lorsqu’elle ouvrit les yeux, elle eut confirmation, elle était installée sur un banc. Que fichait-elle ici ? Elle avait l’impression de reconnaitre Central Park, qu’elle connaissait très bien, était new-yorkaise depuis presque quatorze ans, soit le nombre d’année au compteur pour son job au sein du DLCEM. Mais comment était-elle arrivée ici ? Elle aurait juré être à la Nouvelle-Orléans avec Haytham encore la veille, et enceinte d’environ cinq mois. Mais il semblait que ce détail n’ait été qu’un mauvais rêve, elle eut en effet l’agréable surprise de constater que son ventre était redevenu svelte. Bon, ce séjour en Louisiane avait surement été un cauchemar de plus.
La seconde suivante, Tamara s’aperçut qu’elle n’était pas seule sur ce banc, elle constata qu’elle était assise au milieu de deux collègues du Département : Marvin, qu’elle connaissait très bien, et Isaure, avec qui elle n’avait pas encore eu l’occasion de travailler mais qu’elle avait croisé quelques fois dans les bureaux.
La troisième secondes ainsi que les suivantes, elle les passa à regarder avec stupéfaction ce traineau de père-Barbie-Noël, rose avec des cochettes pailletées.

-Mais qu’est-ce qu’on fait là ? C’est quoi ce délire, là ? demanda-t-elle en désignant du menton l’engin. Vous le voyez aussi ? demanda-t-elle, sachant pertinemment que ses confrères ne voyaient pas à travers à Brume.

Mais la réponse ne tarda pas à arriver. Une voix se chargea de leur expliquer quoi faire. Sur le moment, l’agent de terrain fronça les sourcils.

-Elles sont étranges les animations de Noël cette année… marmonna-t-elle. Des rennes carnivores, carrément ? Ils ont bien changé les monstres mythologiques !

Elle souffla, agacée. Clairement, cette mission était la plus absurde qu’elle n’ait jamais eue à faire. La petite brune se leva d’un air déterminé ?

-Bon allez, on se bouge. Où peut-on trouver des rennes dans cette ville ? Au zoo ! Allez les gars.

Déterminée à sauver la ville de New York, Tamara se dirigeait en direction du cimetière, sans se rendre compte que la ville était vraiment différente.

"Non, Ultraman, n'appuie pas ! C'est le bouton d'autodestruction !" Hurla Marvin en se réveillant en sursaut. C'est encore le souffle court devant ce rêve qu'on devinait peu ordinaire que l'informaticien réalisa qu'il était sur un banc à Central Park. Le blondinet baissa automatiquement les yeux et constata avec un soupir de soulagement qu'il n'était pas en pyjama.

Avec un temps de retard, il réalisa que de se réveiller à Central Park, pyjama ou non, était plutôt bizarre. S'il ne s'en était pas aperçu tout de suite, c'est parce que Marvin Knight avait sa propre échelle de bizarrerie et que se réveiller dans un parc alors que votre dernier souvenir était de regarder un anime, bien au chaud, dans son appartement, occupait une position assez basse dans le classement. Du moins, jusqu'à ce qu'il réalise que Tamara et Isaure étaient assis sur le même banc et qu'ils faisaient face au traîneau de noël le plus girly de la Création !

"Wow !" Fut le seul commentaire qui réussit à franchir ces lèvres pendant que Tamara exprima bien mieux que lui les questions de circonstances. Pour sa défense, il ne voyait pas quoi dire d'autres.

Avant qu'il ne puisse remarquer la traînée de sang inquiétante qui conduisait au zoo, une voix se manifesta pour leur ordonner d'attraper et dompter les rênes du... Père Noël ! Marvin se mordit la lèvre devant ce détail, mais il ne put s'empêcher très longtemps de laisser libre cours à son enthousiasme. "Je le savais ! Je le savais ! Il existe ! Alors, c'est quoi, en vrai ? Un alien ? Une divinité mineure ? Un demi-dieu ?" Était-il le seul à trouver cette découverte géniale ? Sans doute parce qu'il n'avait pas fait attention à la partie expliquant que les bestioles étaient carnivores.

Sans réfléchir, Marvin s'approcha du traîneau et regarda les cadeaux à l'intérieur avec envie, avant que Tamara ne lance un "allez, on se bouge" qui le tira de ses rêveries. "Quoi ? Allez, ne me dites pas que je suis le seul à y penser ? C'est le traîneau du Père Noël !" Commenta-t-il en piétinant sur place avec un ton suppliant, demandant muette la permission d'ouvrir un des emballages. D'ailleurs, il tendit la main en direction d'un des paquets, pile au moment ou un zèbre paniqué sorti du zoo pour leur foncer dessus. Heureusement, un jet de flammes carbonisa l'animal sur place. Attendez... Il avait dit 'heureusement' ?

La voix mystère les prévint de cette particularité supplémentaire des animaux à capturer. Devant la mise en garde concernant le destin de New-York en cas d'échec, l'informaticien ne put s'empêcher de commenter : "Si cela arrive, ça serait l'apocalypse la plus bizarre qu'on n'aura jamais vu."

Heureusement qu'il y avait Tamara pour recadrer ces pensées. Tandis que Marvin suivait le mouvement, il prit enfin conscience des traces de sang par terre. "Oui, suivons la trace de sang flippante. Ça devrait mener à un indice." Dit-il sans grand enthousiasme. Curieusement, ce n'était pas la première fois qu'il disait ce genre de chose à voix haute. En fait, si on comptait la mission sur le bateau, c'était la deuxième fois qu'il conseillait de suivre une trace flippante sur le sol pour avoir un indice. Comme quoi, sa vie était vraiment bizarre.

C'était absolument fabuleux. Sa mère venait de partir pour les îles Caïmans et ça, pour au moins trois mois. Trois mois durant lesquels il allait pouvoir faire ce qu'il voulait, durant lesquel elle n'allait pas être sur son dos. Et pour ponctuer le tout, Isabelle était là. Elle avait quitté New York pour le rejoindre à Boston il n'aurait pas pu rêver mieux. Et puis soudain, alors qu'il venait de la prendre dans ses bras, il fut aspiré dans un tourbillon de neige.

Comment il débarqua à Central Park ? Il n'en eut aucune idée. Mais il était bien là dans le plus grands parc new yorkais à se les peler comme jamais. Parce que oui, il était en tee-shirt short. Il était assis sur un banc, le cul dans la neige à côté de deux autres individus. Il reconnu immédiatement Marvin, puis après quelques secondes de réflexion Tamara, une agent de terrain à qui il avait très rarement parlé. Qu'est ce qu'on fou là ? Marvin fut le premier à prendre la parole. Lui il avait l'air... Heureux ? Curieux ?  Il s'approcha avec lui du traîneau, suspicieux. Alors comme le père Noël c'était pas des conneries qu'on racontait aux enfants ? Ça pouvait toujours être un de ces dieux mineurs étranges que personne ne connaissait après tout... Une voix se fit alors entendre, et elle donna la chaire de poule au petit concepteur d'arme. Ok, c'était comme s'ils étaient das une sorte de télé réalité, avec des épreuves bidons à réaliser. Et la récompense,s c'était quoi ? La voix ne tarda pas à répondre à ses questions.

Méfions nous...

La trace de sang... n’annonçait rien de bon. Mais puisque rien ne semblait avoir aucun sens ici, ils la suivirent, persuadé qu'au bout du chemin ils trouveraient de gentilles rennes. Ils se trompaient. Vraiment. Et ça il s'en rendit compte quand un zèbre bondit sous leur yeux puis se fit instantanément cuire par un jet de flamme. Le temps d'ouvrir grand sa bouche, puis d’écarquiller les yeux et il hurla en agitant les bras dans tous les sens.  

DES DRAGONS ! DES RENNES DRAGONS !

Ce fut plus fort que lui dans l'euphorie il sauta dans les bras de Marvin en hurlant. Quelles étaient ces créatures de l'enfer encore ?  

Comme dans tous les rêves étranges dans lesquels nous n’avons pas conscience de nous trouver, toutes les bizarreries qui avaient cours paraissaient normales à Tamara. Aussi, voir une trainée de sang au sol ne l’affola pas plus que ça. Il faut dire que dans son travail, ou plutôt ancien travail, l’agent de terrain en avait plutôt l’habitude. Dans ce rêve, elle avait donc l’impression de n’être jamais partie du DLCEM en catastrophe. En fait, c’était un peu comme retourner à début juillet, mais y être en hiver, en pleine période de Noël.

Et se retrouver donc à faire une mission de terrain avec un informaticien et un concepteur d’armes du DCEM semblait tout aussi normal que le reste. Marvin eut une réaction… marvinesque. Il semblait ravi de constater que le père Noël existait, d’après lui il le savait déjà, et se demandait déjà quelle pouvait être la nature de cet être. A juste titre, mais la mission était de récupérer des rennes, qui semblaient par ailleurs très dangereux. Mais soit, pas plus que n’importe lequel des êtres mythologiques que Tam avait déjà affrontés. Pragmatique, Isaure intima de se méfier.

Bien entendu, Marvin eut la lucidité de s'approcher du traîneau pour se laisser tenter par un cadeau. Tamara eut un sourire amusé, reconnaissant bien là son cher collègue.

-Si vous êtes sage et qu'on réussit la mission, vous pourrez surement en prendre un.

Puis lorsque le « renne-dragon » fit cramer au loin le zèbre qui voulait se diriger vers eux, l’agent de terrain put voir Isaure sauter dans les bras de Marvin. Tam s’arrêta, levant les yeux au ciel.

-Génial, deux pétochards. Vous voyez, c’est pour ça que je refuse de bosser en équipe. Quand on a un co-équipier, on est obligé de supporter ses petites crises, et surtout de faire gaffe qu’il ne se fasse pas cramer les fesses.

Elle souffla bruyamment, manifestant son mécontentement.

-Allons, vous ne craignez rien. Agent Ilser, vous avez bien conçu un truc pour se protéger des flammes, non ? Sinon ben… un bon gros pistolet à eau ça devrait le faire non ? ironisa-t-elle pour essayer à moitié de les rassurer. Allez, apocalypse ou pas, de toute façon, si on n’essaie pas, c’est tout New York qui va flamber. Et nous avec, alors autant tenter quelque chose.

Elle passa donc devant et passa par l’entrée du zoo.

-Alors, si j’étais un « renne-dragon », où est-ce que je me cacherais ? Eh les mecs, les flammes venaient de ce côté, pas vrai ?

Elle indiqua l’allée de droite d’un mouvement de tête. Etrangement, cette mission la rendait enthousiaste. Il fallait dire que dans la vraie vie, elle n'en avait plus fait depuis presque six mois, et que même si elle ne voulait pas se l'avouer, le terrain lui manquait. Et dans ce rêve qui semblait être en fait la réalité, ces six derniers mois semblaient appartenir aux songes.

Marvin avait vaguement conscience qu'il aurait dû réaliser quelque chose au sujet de Tamara, le fait qu'elle n'était plus enceinte ou encore paniquer de la présence d'un collègue du DLCEM alors qu'elle était, aux dernières nouvelles, censés être une fugitive ou pas loin de ce statut pour le Département. En même temps, la situation était déjà tellement bizarre, qu'on ne pouvait pas lui en vouloir d'ignorer de souligner quelques détails encrés dans une réalité qui n'avait plus cours. On parlait tout de même de la capture de renne carnivore cracheur de feu dans le but de sauver Noël et, accessoirement, la ville de New York.

Face au traîneau girly du Père Noël, le geek retomba un instant en enfance et ignora dans un premier temps le conseil d'Isaure de se méfier. Il était difficile d'être prudent lorsqu'on faisait face à une montagne de cadeaux. La tentation d'en prendre ouvrir un ou de chercher si un cadeau avait son nom marqué dessus. Le regard du geek s'illumina lorsque Tamara lui parla de l'éventualité d'avoir un cadeau en récompense du succès de la mission. Marvin avait deux espérances. Premièrement, que les cadeaux contenaient des choses qu'on ne pouvait obtenir dans les magasins, sinon ça serait assez décevant. Deuxièmement, que le Père Noël ne soit ni une divinité mineure ni un demi-dieu, sinon les membres du DLCEM risqueraient de finir avec du charbon dans leurs paquets cadeaux. Ce qui ternirait un peu sa joie d'apprendre que le Père Noël existait.

Bref, son esprit essayait de s'accrocher à une perspective plus agréable que ce qui les attendait au bout de la traînée de sang qu'ils suivaient, faute d'un indice moins flippant à suivre. Jusqu'à ce qu'un zèbre soit réduit en cendres devant leurs yeux. Marvin, qui n'était, d'ordinaire, pas avare en réaction, se contenta d'ouvrir les yeux ronds de surprise en restant immobile tandis qu'Isaure manifesta assez d'émotions pour deux. Des rennes dragons ! Dans sa tête, le terme était adopté à l'unanimité ! Avant qu'il ne puisse demander si les techniques vu dans le film Dragon de Dreamwork pourraient marcher dans la capture de ces bêtes, son collègue sauta dans ces bras, ce qui le fit chanceler un peu.

Un peu vexé d'être catalogue de pétochards par l'ex-agent Lond, Marvin ne fit cependant rien pour se défaire d'Isaure, préférant attendre que son collègue se calme tout seul. "Mais... Euh... Nous, on va quasiment jamais sur le terrain. Et puis on n'a pas d'armes." Argumenta-t-il mollement, pour signaler que ce n'était pas leurs fautes. Il était quand même satisfaisant d'ajouter la nuance 'quasiment' là où, quelques années plus tôt, il aurait déclaré n'avoir jamais mis un pied sur le terrain. Les choses changeaient et Isaure tout comme lui avaient maintenant une ou deux missions à leurs actifs... Missions qui avaient en point commun de s'être fini de manière spectaculaire. Devant l'éventualité d'agacer Tamara, Marvin baissa piteusement la tête tout en essayant de trouver l'idée du siècle pour aider dans cette mission. Pendant ce temps, l'ex-agent Lond posa des questions à Isaure. Le blondinet se tourna vers son collègue en se tenant prêt à servir de traducteur pour la réponse, comme il devait parfois le faire au Département.

"Peut-être que dans les cadeaux, il y aurait de quoi permettre à Isaure de concevoir quelque chose ? Non ce n'est pas une excuse pour ouvrir les paquets du traîneau !" Se défendit-il aussitôt après avoir émis son idée. Bon d'accord, c'était peut-être le cas. "Ou à la boutique souvenirs ?" Est-ce qu'il y avait une boutique souvenir ? Marvin n'avait jamais mis les pieds dans ce zoo avant aujourd'hui. "Ou dans la cabane du personnel, enfin, on ne va pas se lancer là-dedans sans plan quand même ?"

Que Tamara passe devant était rassurant, mais, s'ils tombaient en tête-à-tête avec un de ces monstres, il n'était pas certain que l'aura de badasserie de l'agent Lond suffirait à calmer la bête. Ce détail ne semblait pas être dans les préoccupations de la personne en question qui indiqua l'allée de droite. Marvin enviait la confiance sans faille de Tamara. Le geek haussa les épaules pour indiquer qu'il n'en savait rien. Il n'avait pas vraiment fait gaffe à la direction des flammes, voir un zèbre être réduit en cendres sous ces yeux avaient monopoliser son attention.

"Et si c'est le cas, on fait quoi ? Désolé d'insister, mais ça me semble un peu important." Bredouilla-t-il, peu rassuré par le fait que Tamara ait raison.

Pétochards, pétochards… Non mais pour qui elle se prenait l'agent de terrain ? La réponse de Marvin le convaincus et il se contenta d'hausser les épales et il se dégagea de ses bras. Il tendit une main vers sa gauche.

Par là, répondit-il à Tamara qui souhaitait savoir par où les flammes étaient arrivées.

Quant à l'arme qu'ils voulaient qu'il créé sous leur yeux ébahis… Ils allaient devoir prendre leur mal en patience. Il jeta un coup d’œil au traîneau flashy du père en haussant les épaules. Il était concepteur d'arme, pas Robinson Crusoé. Il ne pouvait pas, hélas, fabriquer un bouclier anti flammes avec un trombone et un cure dent. Dommage.

Je suis pour trouver des trucs dans les locaux, peut-être ceux à côté des enclos, marmonna t-il.

Sous entendu (mais il avait la flemme de le dire et Marvin traduirait si besoin), les surveillant des gentilles bêbêtes du zoo devaient avoir des trucs intéressantes dans leur poste de commande. Sur ces mots, il se tourna vers le petit local (qui semblait avoir un peu cramé lui aussi s'il se fiait à la tête de la taule complètement fondu) et s'y dirigea à grand pas. La porte, brûlée elle aussi, s'ouvrit sans grande difficulté et Isaure entreprit de fouiller dans les placards. Ils n'avaient pas d'arme ? Ou de gros bâtons pour se défendre ? Derrière lui un étagère se renversa.

Hé Marvin j'ai… je crois que je tiens un truc !

Mais quand il se retourna, Marvin n'était pas là. Non. c' était un renne au nez fumants, dégoulinants de sang et de bave, tenant dans ses crocs (il avait des crocs, cette chose était un monstre!) une cuisse de zèbres grillés. Étrangement rien ne sortit de sa bouche. Incapable de hurler ou de bouger la bête quant à elle le dévisageait, l'air de penser qu'il ferait un bon dessert après son steak de zèbre. ok. Le taser qu'il avait vu était resté sur l'étagère. Il avait une barre de fer, un trombone (le fameux, qui ne pouvait pas servir à rand chose) et une bouteille d'orangina. Il était bien partit avec ça.

Marvin tenta de justifier l’instant de panique d’Isaure et lui par le fait que eux n’étaient pas agent de terrain. Il marquait un point, Tam ne pouvait pas leur reprocher d’être effrayés par ce genre de situation à laquelle ils n’étaient pas habitués. D’ailleurs, même si elle-même avait vu des tonnes de cas étranges, des rennes cracheurs de feu, c’était bien la première fois.

-On n’a pas d’armes, mais on a nos cerveaux, et on verra bien ce qu’on trouve. Et c’est non pour les cadeaux, on ne sait pas ce qui se trouve à l’intérieur. Imaginez qu’au moment où vous l’ouvrez, il vous explose à la figure ?

Tam voulait simplement montrer à son cher informaticien que parfois, il valait mieux ne pas céder à la tentation. Elle avait ouvert la marche pour essayer de leur montrer qu’ils ne craignaient rien… elle-même assez peu convaincue.

-Oui, la cabane du personnel, c’est là que nous trouverons surement quelque chose. Après tout, ils doivent bien s’occuper des animaux, les soigneurs. Ils ont surement des fléchettes anesthésiantes.

Une fois au milieu de l’allée, elle avait demandé de quel côté provenaient les flammes, et Isaure lui avait indiqué la direction. Tandis qu’elle avançait prudemment dans le but de repérer une de ces charmantes bebêtes qu’ils devaient ramener, Ilser et Knight semblaient enclins à fouiller les locaux des soigneurs. C’est alors qu’en se retournant, après quelques instants, pour voir si tout allait bien, que Tam aperçut l’énorme renne essayer d’entrer dans la fameuse cabane.

-Merde…

La bête était rentrée, Isaure était dedans, peut-être même que Marvin aussi. Ni une ni deux, Tamara se mit à courir et sauta sur le dos du renne, l’empoignant par les bois, essayant de lui faire pencher la tête en arrière pour éviter qu’il ne fasse flamber son collègue au cas où il lui prendrait encore l’idée de cracher des flammes.

-Ilser ! Tirez-vous !!!

L'animal n'appréciant pas d'avoir été dérangé (et surement d'être chevauché), commença à remuer la tête dans tous les sens, de telle sorte que l'agent de terrain avait l'impression de faire du rodéo. Elle essayait de maintenant la tête du renne grâce aux bois, voulant l'empêcher de l'empaler avec.