Aurèle S. Rosebury DLCEM.∇ localisation : San Francisco. ∇ messages : 331 ∇ parmi nous depuis le : 18/01/2016
| Sujet: Re: jean + burning the days. (terminé) Dim 6 Mar - 18:29 | |
| La table et Aramis se colorèrent en rose, Jack-Julian clignota. Et Aurèle se sentit subitement mal. Le silence sembla s'étirer à l'infini à l'intérieur de la salle de réunion tandis qu'il tenait toujours la porte en verre grande ouverte. L'étage dans son intégralité n'avait pas loupé une seule miette de l'embarrassante – et dangereuse – situation. Dans une autre situation, l'agent double aurait eu un mal fou à contenir un fou-rire devant Aramis Wheeler intégralement coloré en rose mais là, même ça ne parvint pas à lui arracher un sourire. Il était… frappé d'horreur. Frappé d'horreur devant cette scène de cauchemar, cette scène qu'il avait toujours craint. Et elle était là, en train de se dérouler juste sous ses yeux comme une mauvaise blague. Jean, c'était la première et la seule fille qu'il avait aimé d'amour. Dans sa vie il y avait bien eu Joan et Monet mais c'était différent, l'une était sa sœur et l'autre était tout comme. Mais Jean… il n'en doutait pas une seule seconde : c'était la femme de sa vie. Bien sûr il faisait mine de la détester, de la haïr et de la rejeter, tout ça pour… Pour elle en fait. Mais aujourd'hui en la poussant à la colère, il l'avait forcée à se trahir.
Le temps reprit sa vitesse normale d'un seul coup et Jean détala, Jack-Julian dans les bras. Elle passa dans l'encadrement de la porte qu'il tenait toujours grande ouverte – il était quelque peu resté figé sur place devant la scène – et courut jusqu'aux ascenseurs. Il fallut deux secondes de plus pour que le bureau et Aramis réagissent. Aurèle plongea en direction des ascenseurs, appuya une bonne cinquantaine de fois… Il voyait les chiffres descendre au fil des étages passer par Jean (pitié, qu'elle atteigne sans problème le rez-de-chaussée…). L'ascenseur s'immobilisa au troisième puis au premier avant de reprendre sa descente… Trop long. Aurèle plongea dans les escaliers à l'instant même où Aramis attrapait son arme de service. L'agent double savait que lui aussi était grillé : sa réaction trop inquiète, trop spontanée, l'avait démasqué. Il pouvait avoir appuyé sur l'ascenseur pour mimer le ralentissement de Jean (en sachant parfaitement que ça ne fonctionnerait pas, l'ascenseur étant programmé pour accomplir ses tâches les unes après les autres) personne ne serait dupe.
Aurèle dévala les marches les unes après les autres, avalant les étages, fonçant vers le rez-de-chaussée pour retrouver les trottoirs de New-York. Maintenant que lui et Jean s'étaient trahis en beauté, il pouvait lui apporter son aide, l'entraîner il ne savait où pour la protéger. Il s'en sentait incapable mais il le faudrait bien : si elle se retrouvait dans cette situation c'était de sa faute et à lui et de ce fait, ça impliquait directement sa responsabilité. Enfin il déboula devant l'immeuble. Aurèle chercha Jean du regard, fouillant la foule de travailleurs qui revenaient de leur pause du repas, un café à la main, bavardant entre collègues. Bon sang, où était-elle… ? D'une certaine façon, ne pas la trouver le rassurait : elle devait déjà avoir fui loin. Derrière lui, le DLCEM sortit de l'immeuble et ce fut à son tour de prendre la fuite. Il affronterait le Département prochainement, il le savait, mais Jean restait sa plus grande priorité avec leur fils. |
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