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 Laissez moi regarder ... Oui, vous êtes condamné ! [Abbie]

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MessageSujet: Laissez moi regarder ... Oui, vous êtes condamné ! [Abbie]   Laissez moi regarder ... Oui, vous êtes condamné ! [Abbie] EmptyLun 3 Mar - 1:20

Les missions se faisaient de plus en plus nombreuses au camp Jupiter à cause de ce DLCEM. J'avais notamment été assigné à une mission devant se dérouler à New York suite à quelques informations obtenu par des camarades lors d'une autre expédition, devant nous mener droit sur un de leurs locaux afin d'obtenir de plus amples informations sur ces humains. Du moins, c'est ce que l'on espérait ! Rien n'assurait la véracité de ces informations et c'est sans réelles surprise qu'après une longue recherche la piste s'avéra être erronée. Cependant, cette fois ci, au lieu d'arriver au milieu de nul part ou dans un bâtiment quelconque qui n'avait rien à voir, ce fut sur un nid que nous tombions moi et un camarade romain, le nid d'une hydre adulte et de deux jeunes au milieu d'un vieil entrepôt désaffecté. Autant dire que dans un cas pareil, la fuite était de loin la meilleur solution envisageable, nous ne pouvions pas nous mesurer à cette bête et sa progéniture rien qu'à deux. En plus la fourbe était vraisemblablement une vétérante qui possédait déjà bon nombre de têtes. Malheureusement ce ne fut pas aussi simple, car quand nous somme tombé sur cette créature nous étions déjà bien enfoncé dans le complexe.

C'est donc sans surprise qu'une lutte à la survie avait démarré. Par chance les plus jeunes restaient en retrait, mais elle bloquaient aussi les issues les plus évidentes, de quoi bien rendre la situation encore plus ardus. Mais en plus de ça nous ne pouvions pas nous contenter de s'en prendre aux tête de l'adulte, dans ce chaos il était difficile de trouver la principale tout en se défendant sur tous les fronts. J'eus un léger rire nerveux pendant le combat. Et si cette information provenait directement du DLCEM ? Après tout, peut être avaient-il voulu faire d'une pierre deux coups, c'est à dire soit envoyer des demi-dieux se débarrasser de cette hydre terrifiante, soit laisser cette hydre se débarrasser de demi-dieux encombrants. Quoi qu'il en soit la bataille faisait rage et il était impossible de s'échapper tous les deux sans un pour l'occuper. Surtout qu'à présent nous étions vraiment mal en point, mon camarade avait été mordu au bras gauche, moi c'est ma jambe qui avait été joyeusement lacérée par une de ses foutues tête ! Le pantalon complètement en lambeau, la jambe en charpie et, j'en étais certain, l'os visible. Heureusement que l'adrénaline me maintenait en forme ! Mais déjà j'avais ingurgité tous les carrés d'ambroisie dans mes poches pour empêcher le poison de me ronger de l'intérieur, ça normalement c'était un problème réglé. Quoi qu'il en soit je réfléchissais à une solution pour m'en sortir, oui, M'en sortir MOI. Mais étrangement, mon camarade poussa un hurlement pour attirer la bête, plantant son arme dans l'un de ses yeux, de quoi attirer sa colère. Il me hurla de fuir. Bêtement je me demandais ce qu'il en serait de lui, non pas par inquiétude mais plus par intérêt et surtout par paranoïa, qu'il n'essaye pas de m'utiliser comme moi j'avais utilisé d'autres. Il me hurla que de toute manière, j'allais finir par le jeter dans l'une des gueules de cette bête, alors autant me faire gagner du temps tout de suite tant qu'il savait ce qu'il faisait, et si il s'en sortait nous nous retrouverions au camp Jupiter. Enfin un demi-dieu qui était sensé ! Avant de m'éclipser j'entendis juste son dernier mot d'ordre, le premier à rentrer devait prévenir les Préteurs de se méfier de ces informations. Très bonne idée que je comptais déjà réaliser. Alors je fuyais la scène, porté par mon adrénaline jusqu'à rejoindre une zone plus peuplé, m'écroulant alors au sol, ma jambe incapable de me porter à présent. Je serrais les dents, la douleur restait insupportable malgré ma résistance, et déjà une troupe de passants s'agglutinaient autours de moi, appelant une ambulance. Normalement j'aurais protesté … mais sans mon sac et sans ambroisie, dans mon état je ne ferais pas long feu, alors je laissais l'ambulance qui arriva peu de temps après m'emmener à l'hôpital le plus proche.

Arrivant par la porte des urgences, d'abord inquiet pour mon état tant ma jambe avait une mauvaise tête, il s'apaisèrent en voyant mon stoïcisme assez incroyable. Peut être n'était-ce pas aussi grave ? Bien sûr que ça ne l'était pas, surtout que l'ambroisie avait fait son œuvre et régénérait déjà mes tissus. Mais ça faisait un mal de chien et j'aurais tout de même besoin que quelqu'un me la rafistole, au moins si je désirais pouvoir remarcher de nouveau, ce que je voulais bien sûr absolument, estropié je ne servirait à rien ! Même si me connaissant je trouverais bien le moyen de combler mon handicape, merci la mécanique divine. On me plaça donc sur un des lits, les urgentistes appelant un médecin pour s'occuper de moi, mon resta restant tout de même assez grave bien qu'il ne requérait pas de chirurgie. Posant les mains de chaque côté de ma cuisse droite, juste au dessus des blessures, je me concentrais pour calmer la douleur … J'étais devenu incroyablement pale, je pouvais le regarder en observant mes mains, ce qui faisait un si joli contraste avec mes bracelets de bronze. Bon sang, j'avais dû perdre plus de sang que je ne pensais, ce qui expliquais que je sois si calme d'être ici. On me passa d'ailleurs rapidement une perfusion, le temps que l'on vienne s'occuper de ma jambe, le tout après m'avoir posé les questions basiques, nom, prénom, groupe sanguin, origine de la blessure … Gros chien avais-je dis … plus probable que crocodile ou la vérité, mais je fus surpris que la personne ait accepté le mensonge aussi facilement.

Alors je m'allongeais, observant les patients autours. Juste à côté de mon lit il y avait un geignard, criant à l'urgence car son fils était tombé de haut et avait la main dans un sale état. C'est vrai que d'un point de vu normal, c'était une méchante blessure, ses doigts n'allaient pas tous dans le même sens et surtout l'angle de son poignet était étrange et avait commencé à se violacer. Mais en tant que guerrier, je savais que c'était rien, une fois redressée, bandée et bloquée, il suffirait d'attendre quelques temps pour que tout revienne à la normale. Mais le gosse pleurait et donc son père s'inquiétait et insultait le personnel, comme quoi c'était inadmissible, que son foutu mioche devrait passer en priorité, que sa blessure était grave. Je voulu d'abord lui demander de fermer sa gueule, mais finalement je décidais d'être encore plus fourbe.

« Aoutch, c'est en effet pas beau à voir ! J'ai déjà vu ça et faut vite s'en occuper avant que ça devienne violet sinon … oh, c'est déjà violet ? … Bah j'espère qu'il était pas droitier votre gosse ! » dis-je avec un grand sourire alors que père comme fils était devenu encore plus blancs que je ne l'étais. Alors le gamin, sans doute douze ans, se mit à pleurer encore plus fort alors que son père appelait à l'aide encore plus fort lui aussi. Quand à moi ? Je m'amusais grandement ! Tout en oubliant la douleur.
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MessageSujet: Re: Laissez moi regarder ... Oui, vous êtes condamné ! [Abbie]   Laissez moi regarder ... Oui, vous êtes condamné ! [Abbie] EmptyMer 12 Mar - 20:49

L'urgence était pleine, les lits tous occupés, les infirmières couraient à droite et à gauche, dans son bureau, des dossiers s'accumulaient presque trop vite pour qu'elle puisse les gérer. Presque.  Contrairement à bien d'autres docteurs de l'urgence, la pile de dossiers sortants de son bureau était plus grosse que celle des dossiers rentrants. Elle était heureuse dans ce qu'elle faisait et la surcharge de travail typique des urgences de grandes villes n'étaient que du pur bonheur pour la jeune docteure. Elle prit plusieurs dossiers, ouvrit à la première page et lu rapidement ce qui s'y trouvait, les notes de triage. Puis, elle prit chaque dossier et partit voir les patients, les procédures habituelles, évaluer le patient, prescrire les soins adéquats et recommencer avec le prochain. Elle revint rapidement au poste et transmit les informations aux infirmières présentes, aujourd'hui il n'y avait que des femmes.

« Très bien, alors M. Rivell peut avoir son congé, Christine, tu peux t'assurer que cette fois-ci ses médicaments soient réellement placés dans sa dosette? Je ne voudrais pas le revoir une troisième fois ici parce que les infirmières de son foyer se sont encore trompés. » Elle reçut une réponse positive de la part de l'infirmière qui partit faire ce qu'elle lui avait demandé, elle lui lança un merci. « Lena, j'ai prescrit un scan pour le petit Jake, j'ai peur que sa chute n'est causé un saignement intracrânien, il ne semblait pas répondre correctement aux stimulis et sa mère était d'accord, même si ça reste difficile avec un syndrome d'Asperger. Il semblait bien t'apprécier, tu peux t'en occuper? » Elle déposa trois papiers de prescription dans le panier désigné pour faire préparer les médicaments nécessaires, puis elle retourna dans son bureau.

Elle prit les deux autres dossiers qui l'attendaient,  une possible cassure de poignet causer par une chute d'un module de jeu dans un parc, ce serait rapide, prescrire des rayons X et voir après s'il y avait besoin d'autres soins ou simplement une immobilisation normale. L'autre semblait plus difficile, il y avait aussi une étrange histoire qui accompagnait son cas. Une jambe méchamment lacérées qui demanderait plusieurs points de sutures. Mmm, Abbie demanderait des précisions, peut-être qu'il faudrait des antibiotiques pour éviter une possible infection, voir pire, le patient était jeune et en pleine forme, ses signes vitaux dignes de ceux d'un athlète. Elle ne risquerait pas qu'il perde sa jambe pour un mensonge. Alors, elle prit les dossiers et se dirigea vers ses deux prochains patients. L'enfant en premier, pour deux raisons, elle passait généralement les plus jeunes en premier, une simple question d'habitude et de vulnérabilité les enfants et la deuxième raison était le père qu'elle entendait exiger l'aide. Il n'y avait rien de pire que des parents poules à l'hôpital, ils nuisaient plus qu'autre chose.

Comme elle s'approchait, Abbie entendit le commentaire passé par celui qui serait son second. Aussitôt, son visage changea, d'un sourire et bonne humeur, ses sourcils se froncèrent et son sourire tombe en une mince ligne de colère. Qui était-il pour oser dire ce genre de choses à quelqu'un d'autre, un parent clairement inquiet pour son fils qui plus est? Elle s'approcha d'un pas décidé avec l'intention claire de briser peu importe quel amusement le jeune homme tirait de cette situation.

« Bonjour Mr. Clyde, je suis le docteure Kerrigan, c'est moi qui vais m'occuper de votre fils aujourd'hui, » dès qu'elle fût assez près, elle se tourna et lança un regard moralisateur avant de brusquement tirer le rideau afin de couper le jeune Mulligan de sa source d'amusement.

Très bien, il avait mis une touche négative dans sa journée. Ramener le père à la réalité avait été une tâche difficile et lui expliquer que son enfant ne perdrait pas sa main, mais qu'une radio serait nécessaire et après il faudrait vérifier s'il y aurait besoin d'une chirurgie pour replacer les os ou non. Enfin, elle put se tourner et aller donner son attention au patient qui avait causé toute la situation. Le visage très sérieux et une attitude très peu amusée.

« Très bien, M. Mulligan. Vous trouviez ça amusant? Effrayé un enfant et son père? » Abbie prit une grande respiration pour se calmer, ce n'était pas professionnel de sa part d'agir ainsi. « Peu importe, » elle plaça ses mains devant comme pour tout arrêter, « oubliez ce que je viens de dire. Vous avez besoin de points de sutures, apparemment ce sont de vilaines lacérations que vous avez là. » Une infirmière arriva avec des ensembles stériles pour qu'elle puisse faire les sutures. « Je suis le docteure Kerrigan et c'est moi qui vais m'occuper de votre jambe. Pouvez-vous me dire comment vous vous êtes fait ces blessures? L'histoire que l'infirmière a transmise est plutôt incohérente. »

Abbie prit la table à roulette et la rapprocha tandis qu'elle regardait le jeune homme, essayant de rester neutre, mais échouant lamentablement. Elle le jugeait simplement et complètement.
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